Accès
Accès en voiture
Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Bex. Traverser le village de Bex en direction des Plans. Depuis Le Bévieux (où il y a la bifurcation Villars / Les Plans), suivre la Route des Plans jusqu'aux Plans-sur-Bex puis poursuivre jusqu'à Pont-de-Nant. Plusieurs parkings sont disponibles sur place, mais les week-ends et les jours fériés ils sont très vitre remplis.
Accès en transports publics
Pont de Nant n'est pas desservi par les transports publics. On peut néanmoins prendre le car postal pour Les Plans-sur-Bex au départ de la gare CFF de Bex. Pour rejoindre Pont-de-Nant il faut ensuite marcher presque 2 km (panneaux).
De Pont de Nant aux Mas
Depuis les parkings remonter plein S sur la route asphaltée. Juste après avoir passé l'auberge, un grand panneau indique que le Vallon de Nant dans lequel nous sommes en train de pénétrer est une réserve naturelle. Il faut donc rester sur les chemins (dans la limite du possible), ne pas ramasser fleurs ou plantes et tenir les chiens en laisse.
Quelque pas plus loin, à hauteur du chalet en bois, il y a l'entrée du jardin botanique que la commune de Bex a créé dans le lointain 1891. Aujourd'hui le jardin alpin "La Thomasia" compte plus de 4000 plantes provenant du monde entier. La moitié sont étiquetées, ce qui rends la visite très intéressante même si on n'est pas un expert en botanique. Hélas lors de notre passage le jardin était fermé. Nous avons guigné à l'intérieur depuis la route (la barrière n'est pas haute) mais il n'y avait pas beaucoup de fleurs. C'était probablement encore trop tôt dans la saison…
Le parcours monte d'une pente très douce le long de l'Avançon de Nant. J'ai visité maintes fois ce vallon et à chaque fois que j'y retourne je suis surpris par la beauté toute particulière de cette combe encerclée de hautes roches. De plus, mise à part quelques chalets d'alpage, il n'y a pas de constructions. Sur la gauche on a une imposante paroi rocheuse. En levant la tête ce n'est pas encore possible de voir le sommet du Grand Muveran qui culmine quelques 1800 mètres plus haut.
Sur le chemin il y avait déjà pas mal de randonneurs (les enfants se lèvent tôt seulement quand il faut rester à la maison…) et nous n'avons pas aperçu d'animaux sauvage. Tôt le matin et en basse saison il est en revanche plus probable de voir chamois et bouquetins.
Devant nous (en arrière-plan) la Dent Favre est apparue peu à peu. Plus loin c'est au tour des Dents de Morcles avec le glacier des Martinets à leur pieds. C'est là que l'Avançon de Nant qui prends sa source.
En alternant passages en sous-bois et d'autres plus dégagés on gagne une bifurcation vers 1470 m d'altitude.
Des Mas au Trou à l'Ours
Quitter le large chemin et poursuivre sur le sentier de droite en direction de Cinglo par Trou à l'Ours. Une petite centaine de mètres plus loin un pont en bois nous a permis de traverser aisément le torrent de l'Avançon de Nant.
Il n'était pas encore midi mais il fallait que nous mangions quelque chose avant d'attaquer l'ascension la plus intéressante (et sérieuse) de la randonnée (le long de laquelle il n'y a pas vraiment d'endroits pour s'arrêter pique-niquer…). Nous nous sommes donc installés sur un large caillou tout proche du chemin (histoire de ne pas piétiner les prairies). J'ai profité de la pause pour sortir la corde de mon sac à dos et assurer (et rassurer) mon fils: la suite de montée comporte en effet plusieurs passages aériens et escarpés et je ne voulais pas prendre de risques inutiles!
Nous avons ensuite traversé les prairies, puis nous avons pénétré dans la forêt. Le chemin devient rapidement plus étroit et la pente se redresse un peu. Une petite ouverture dans les arbres sur notre gauche nous a permis d'admirer la crête des Savolaires.
On gagne une large clairière qui marque le début de la partie sérieuse. Le chemin, qui traverse une pente herbeuse très escarpée, se rétrécit encore plus et pour continuer il ne faut surtout pas souffrir de vertige! Avant d'attaquer la traversée nous avons profité de la superbe vue dégagée sur le Grand Muveran et la Frête de Saille. En contrebas on peut aussi voir le chemin emprunté auparavant. Mon fils était stupéfait d'avoir parcouru autant de dénivelé sans l'avoir remarqué.
Nous avons ensuite franchi tranquillement le passage aérien. Le chemin pénètre à nouveau dans la forêt, mais reste étroit et escarpé. La pente se redresse de plus en plus et on gagne un passage sécurisé par des chaînes car particulièrement exposé. Mon fils a grimpé sans problèmes sur les grosses marches et a tenu consciencieusement les chaînes tout au long.
La suite du chemin est moins exposée mais tout de même aérienne. Une dernière montée très raide qui nécessite l'aide des mains mène au pied d'un trou dans les rochers.
Le Trou à l'Ours
Le Trou à l'Ours et une courte mais exiguë cheminée dans les rochers. On ne connaît pas l'origine de ce nom. On sait qu'il y avait des ours qui habitaient dans le vallon de Nant jusqu'au 20ème siècle. Est-ce que des ours vivaient dans ce trou? Vu la taille du passage j'en doute. Est-ce que le trou était utilisé par les habitants pour échapper aux fauteurs de troubles? C'est plus probable mais impossible à savoir…
Nous étions à l'entrée inférieur du passage. Avec une taille de 175 cm et un poids de 77 kilos j'ai un physique (à la limite supérieure de la) normale, mais pour être sûr de grimper sans me coincer, j'ai enlevé mon sac à dos avant de me faufiler dans la cheminée. Les claustrophobes risquent de ne pas apprécier le passage. La cheminée fait environ trois mètres de hauteur et une chaîne permet de se hisser facilement. L'intérieur du trou était légèrement humide et un chouia glissant. Par temps humide ça risque d'être très délicat!
En bas de la cheminée mon fils était impatient. Je n'ai même pas eu le temps de m'installer et récupérer la corde qui l'assurait que j'ai aperçu une petite tête avancer dans la cheminée. Il s'est hissé à l'aide de la chaîne sans soucis particuliers.
Il a tellement adoré le passage qu'il a voulu descendre et remonter un deuxième fois par le trou! Il n'y avait pas beaucoup de monde et j'ai pu le contenter. En été cela aurait été plus compliqué car souvent les randonneurs font la queue de chaque côté du trou.
Au-dessus du trou, une grande dalle rocheuse permet de s'installer et de profiter de la vue à couper le souffle sur Vallon de Nant.
Comme déjà énoncé plus haut, le tronçon entre Les Mas et le Trou à l'Ours demande un pied sûr et n'est pas recommandé aux personnes sujettes au vertige. Je le déconseille la randonnée aux enfants de moins de 6 ans et j'encourage fortement de les sécuriser avec une corde au moins jusqu'à l'âge de 8-9 ans (voir plus s'ils ne sont pas habitués à marcher en montagne)!
Du Trou à l'Ours à Cinglo
Depuis l'entrée supérieure du Trou à l'Ours un chemin très agréable serpente dans la forêt en légère descente. Environ 450 mètres plus loin, à la bifurcation, partir à droite et continuer à descendre. On rejoint rapidement le refuge de Cinglo. L'endroit est très charmant. Une longue table en bois et plusieurs bancs offrent la possibilité de se reposer. Nous avons profité d'un banc à l'ombre pour manger un morceau.
De Cinglo à Pont de Nant
Poursuivre la descente. Une petite centaine de mètres plus loin, dans un large virage à 90 degrés, nous avons suivi une sente bien visible qui monte à gauche sur quelques dizaines de mètres jusqu'à la petite cime qui culmine à P. 1605. Depuis là on a une splendide vue sur les Plans-sur-Bex, le Chablais et le Lac Léman.
Nous sommes retournés au chemin balisé par la même sente et nous avons poursuivi la descente.
Peu avant de rejoindre la route asphaltée il faut franchir un dernier passage où le chemin est étroit et légèrement escarpé. Probablement à cause de la fatigue, mon fils a eu un peu d'appréhension dans cette partie de la descente.
Remonter les derniers 200 mètres sur la route asphaltée (attention aux voitures!) pour retourner au point de départ.