Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à Martigny puis suivre la route du Grand-Saint-Bernard jusqu'à Orsières. Entrer dans le village et suivre les indications pour le Val Ferret. Remonter la vallée jusqu'à Ferret. Quelques places de parc sont disponibles après le hameau (au S).

Accès en transports publics

À Martigny prendre un premier train jusqu'à Sembrancher (direction Le Châble). Rejoindre Orsières par un deuxième train, puis prendre le bus jusqu'à Ferret.

De Ferret à La Dotse

Depuis Ferret il faut d'abord traverser la Dranse. Pour cela rejoindre le poteau avec les panneaux du tourisme pédestre au S du hameau. De là suivre le sentier qui descends vers le cours d'eau (direction Pramplo). On se retrouve très rapidement face à un pont pas très droit (à se demander s'il ne va pas tomber en le traversant).

Juste après avoir traversé le pont bifurquer à gauche en direction de Pramplo (Planproz sur les cartes topographiques). Un joli sentier monte d'abord en sous-bois puis traverse une prairie.

On arrive au croisement à Létemeyre (P. 1771) où des panneaux du tourisme pédestre nous invitent à poursuivre sur le branchement de gauche. Dans un premier temps le chemin continue l'ascension d'une pente agréable au milieu d'une forêt éparse, puis les arbres laissent la place aux myrtilliers. Les fruits étaient mûrs à point. La dégustation de baies était donc inévitable. La vue s'élargit peu à peu, mais nous ne pouvions pas en profiter pleinement car le brouillard, qui peinait à se lever, faisait écran blanc.

À hauteur du refuge de Planproz nous quittons le sentier balisé, qui poursuit d'un faux plat vers l'E, pour remonter S/SSE dans les pentes herbeuses. Au départ il n'y a pas vraiment de sente, mais vers 1960 m d'altitude on retrouve un joli chemin (pas dessiné sur les cartes) qui part à flanc de coteau en direction NE et mène jusqu'au Crêtet de Létemeyre.

La suite est une magnifique montée d'une pente constante mais agréable de quelques 400 mètres de dénivelée. Un chemin bien visible, malgré qu'il ne soit que partiellement tracé sur les cartes topographiques, remonte le long de l'arête. Le brouillard s'était partiellement levé et le panorama qui s'est ouvert à nous était tout simplement magnifique. Tout autour il n'y a que des montagnes tel que le Mont Dolent, La Tsavre et la Pointe des Planards. De plus il n'y a pratiquement aucune nuisance sonore de la civilisation! Qu'est qu'on peut demander de plus?

Vers 2370 m le chemin quitte l'arête et remonte dans le flanc NE de La Dotse. La trace se perds dans la caillasse. Continuer à remonter d'une pente douce en direction SW (quelques cairns parsemés aident à s'orienter). Après avoir traversé le pierrier on retrouve quelques sentes qui tendent à se rejoindre (ou à disparaître), mais la croix sommitale se rapproche de plus en plus et par une dernière montée on gagne la cime de La Dotse depuis où on peut s'arrêter pour admirer le panorama.

De La Dotse à la Tête de Ferret

La Tête de Ferret est en face. Elle semble proche, mais il y a plus de 2 kilomètres à vol d'oiseau. Amorcer la descente sur l'arête des Planfins. On passe à côté de quelques étangs qui donnent envie d'y plonger les pieds. Par une série de montées-descentes on arrive à proximité d'un petit refuge. Le pâturage était fermé par un enclos à moutons qu'on longe par la droite.

Pendant tout au long de la progression sur l'arête on peut regarder le Grand Col Ferret, à gauche de la Tête de Ferret. L'endroit était rempli de bipèdes qui bougeaient dans tous les sens et la raison de cette popularité est simple: le sentier qui mène du col aux Ars en passant par La Peule fait partie du Tour du Mont Blanc.

Initialement nous avions prévu de rejoindre le Grand Col Ferret et de monter ensuite à la Tête de Ferret par la voie normale (le sentier le long de l'arête S tracé sur les cartes topographiques), mais l'envie de croiser autant de monde ne nous enchantait pas du tout.

Quand nous avons entendu deux randonneurs marcher avec des enceintes qui diffusaient de la musique nous avons quitté illico le chemin et nous avons remonté les pentes herbeuses jusqu'à rejoindre l'arête SE de la Tête de Ferret et poursuivi le long de celle-ci.

La montée est par endroits raide mais ne pose pas de problèmes particuliers : techniquement il n'y a aucune difficulté. Rejoindre l'arête sommitale NE puis suivre la sente bien visible qui mène au cairn sommital de la Tête de Ferret. À cet endroit il y a un panorama à couper le souffle sur le Val Ferret (italien et suisse), l'Aiguille de Triolet et les Grandes Jorasses. Nous profitons de ce magnifique belvédère pour faire notre pause de midi.

De la Tête de Ferret au Chantonnet

De la Tête de Ferret nous avons suivi le sentier qui descends au Grand Col Ferret sur l'arête S. L'eau a transformé le chemin en tranchée. Du coup il vaut mieux descendre sur l'herbe: c'est moins casse gueule…

Rejoindre le sentier balisé, qui va du Grand au Petit Col Ferret, à P. 2543. Poursuivre NW en direction de ce dernier. Nous avons croisé plusieurs randonneurs qui nous ont salué par "Buongiorno", "Salve" ou "Ciao". C'est ainsi que nous avons réalisé que nous étions sur le territoire italien…

Environ 500 mètres plus loin bifurquer à droite (ignorer le balisage) et continuer jusqu'au petit col avec une borne frontière situé entre la Tête de Ferret et le Chantonnet.

Une sente raide bien visible (pas tracée sur les cartes topographiques) permet de gravir rapidement la quarantaine de mètres de dénivelé qui séparent le col du sommet du Chantonnet.

Du Chantonnet au Gîte de La Léchère

Suivre le chemin qui suit l'arête N sur quelques mètres puis descendre sur la gauche. On retrouve rapidement des traces de peinture blanc–rouge–blanc sur les cailloux, bien que le sentier ne soit pas (et, à ma connaissance, n'a jamais été) indiqué sur les cartes topographiques. Avant de rejoindre le Petit Col Ferret un passage dans les rochers nécessite l'utilisation des mains, mais c'est court et il n'y a rien de compliqué techniquement : il y a juste des grosses marches à descendre…

Le décor au Petit Col Ferret change entièrement: la végétation jusque-là bien présente laisse la place à un paysage plus lunaire. Étonnamment le fond du vallon du Taves du Dolet était encore recouvert de neige malgré le printemps et l'été particulièrement chaudes.

Pour la descente on ne peut pas vraiment se tromper: le chemin qui part NNE est très bien visible et il y a régulièrement des traces de peinture blanc–rouge–blanc. Il y a même quelques cairns…

La descente est régulière et peu à peu la végétation reprends le dessus. Le vallon est complètement sauvage: il n'y a aucune trace humaine, mis à part le chemin, les traces de peinture et, caché au lointain dans la caillasse, le refuge du Dolent (repérer la construction rouge à gauche de La Maye).

Gagner le petit col qui donne sur la Combe des Fonds, au pied du Crêtet de la Perche. Poursuivre la descente dans le flanc SE du Crêtet de la Gouille. L'endroit est rempli de myrtilliers. La gourmandise m'a fait faire plusieurs courtes pauses au grand dam de mes compagnons de randonnée qui ont dû m'attendre.

Gagner l'alpage de la Léchère Dessus et suivre ensuite très brièvement la route puis, au deuxième virage, poursuivre sur le sentier balisé (panneaux) qui mène jusqu'au Gîte de La Lechère.

Nous avons profité des tables installées sur la petite terrasse du gîte pour prendre une pause. L'accueil a été bof bof à tel point que quand nous avons voulu prendre une deuxième tournée on nous a largement ignorés. Tant pis pour eux: il y a plein d'autres endroits où on peut se déshydrater en étant nettement mieux reçus.

Du Gîte de La Léchère à Ferret

Sac sur les épaules nous avons poursuivi la descente en direction de Ferret. À la bifurcation, environ 150 m plus loin, partir à droite. On arrive rapidement à un joli pont qui traverse le Torrent du Merdenson. Le chemin poursuit d'une montée douche.

Suivre le sentier balisé jusqu'à rejoindre le pont branlant qui traverse la Dranse de Ferret. Sur rive gauche la précarité du pont est encore plus impressionnante. La structure fléchit terriblement et pour éviter qu'il croule un poteau métallique de soutien a été installé. On se demande tout de même s'il ne risque pas de partir au premier orage… Prendre une grande inspiration et traverser le pont sans trop traîner. Une courte montée permet de retourner au point de départ.