Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A5 jusqu'à la sortie Areuse / Bôle. Au giratoire, poursuivre en direction de Boudry. Suivre les indications sur environ 1.5 km, jusqu'à rejoindre la gare où il y a des places de parc gratuites (mais limitées à 5 heures) ainsi que payantes.

Accès en transports publics

De la gare CFF de Neuchâtel, prendre le train régional en direction de Gorgier-St-Aubin jusqu'à Boudry.

Introduction

Après les énormes quantités de pluie tombées les jours (voir les semaines) précédents, le soleil brillait de nouveau dans le ciel. J'avais déjà parcouru les gorges de l'Areuse par beau temps ainsi que sous la pluie, mais jamais quand la rivière était en crue. C'était donc pour moi une occasion à ne pas rater…

De Boudry à Noiraigue par les Gorges de l'Areuse

De la gare CFF de Boudry à l'usine électrique du Chanet

De la gare CFF de Boudry, partir SE sur la route asphaltée. À la bifurcation suivante (P. 493), poursuivre tout droit (panneaux jaunes) sur une route pas très large et sans trottoir qui descend d'une pente importante. Un regard vers NE, offre un beau panorama sur le sommet des Tablettes et la longue arête O prévue au programme de la journée.

On arrive rapidement à une nouvelle bifurcation (P. 456) avec une panoplie de panneaux du tourisme pédestre. Les Gorges de l'Areuse y sont bien évidemment indiquées. Poursuivre plein N sur une route qui longe l'Areuse. Le niveau de la rivière était encore très haut, mais étant donné que le lit est large, le cours d'eau semblait tranquille. Environ 500 mètres plus loin, on gagne l'usine électrique du Chanet avec son parking.

De l'usine électrique du Chanet au Pont des Clées

C'est là que commence le chemin des gorges. Un panneau rappelle aux visiteurs qu'il peut y avoir des glissements de terrain, des chutes d'arbres ou de pierres. On invite les promeneurs à ne pas quitter les chemins et à ne pas s'arrêter aux endroits particulièrement exposés. Il n'y a rien de nouveau pour les personnes habituées à randonner, mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal…

Le chemin en sous-bois est large et plat. Moins d'une centaine de mètres plus loin, il faut franchir un tunnel creusé dans la roche. Il n'est pas très long, à l'intérieur il faisait sombre. Le sol est relativement plat, mais avec le peu de lumière il était difficile de voir les petites flaques d'eau et j'ai sali une de mes chaussures.

Le chemin continue d'un faux plat en longeant la rivière. Son lit était devenu plus sauvage et je pouvais mieux me rendre compte du niveau élevé du cours d'eau.

Peu avant d'arriver au Pont des Clées, le chemin se rétrécit: les choses intéressantes allaient commencer…

Du Pont des Clées au Pont de Vert

Le Pont des Clées permet au chemin venant de Bôle de rejoindre celui venant de Boudry. Quand la rivière n'est pas en crue, la couleur bleu-vert dans la belle marmite qui est en aval du pont donne très envie de faire un plongeon. À ceux qui seraient tentés de mettre en pratique cette folle idée, sachez que la température de l'eau est glaciale même en été! Quand la rivière est en crue, l'eau brunâtre est nettement moins incitante à la baignade.

À partir du pont de Clées, le paysage change radicalement. Le pont marque le début de la partie la plus impressionnante des gorges et, à mon avis, la plus belle. Les gorges deviennent très étroites et le chemin grimpe à plusieurs mètres au-dessus du torrent. Le sentier, accroché à la falaise, est bien aménagé et bien sécurisé. Il surplombe l'Areuse et on peut observer l'eau tourbillonner, bouillonner et mousser en contrebas. Par endroits, l'observation demande à légèrement se pencher par-dessus la rambarde. Mon rythme de marche avait nettement ralenti: tous les trois pas je m'arrêtais pour admirer le spectacle comme si c'était la première fois que je passais par là. À d'autres endroits, les parois sont tellement étroites qu'on pourrait (presque) rejoindre l'autre rive d'un saut.

Un pont marque la fin de cette partie particulièrement étroite. Depuis la structure, et pendant la descente qui mène presque au niveau de la rivière, je me suis arrêté à plusieurs reprises pour observer l'eau. Par une série de petites cascades, l'eau dévale la pente en faisant des tourbillons en essayant de franchir au mieux les rochers qui bloquent sa route.

Le chemin passe ensuite sous une haute falaise depuis laquelle coule de l'eau. En plus de la douche rafraîchissante garantie, le chemin est gras et il est extrêmement difficile de ne pas se salir les chaussures…

La suite du chemin, qui remonte l'Areuse sur la rive gauche, est plus agréable, mais pas moins spectaculaire.

Du Pont de Vert au Champ du Moulin

La partie la plus spectaculaire finit au Pont de Vert, où le chemin repasse sur la rive droite avant de rejoindre une petite route asphaltée.

Environ 250 mètres avant l'usine électrique de Combe-Garot, un pont permet de passer à nouveau sur la rive gauche (panneaux jaunes). Il est aussi possible de poursuivre sur la route asphaltée et de rejoindre le sentier pédestre plus loin, mais c'est moins agréable.

Sur la rive gauche, le chemin longe de près la rivière et je pouvais bien me rendre compte de toute la puissance qu'elle avait. En poursuivant, on arrive face à une passerelle à la forme originale qui date d'Expo 02.

On change encore une fois de rive, puis le chemin pédestre continue jusqu'à l'impressionnante Chute de la Verrière. En serpentant dans la forêt, on gagne rapidement un nouveau pont. S'ensuit un tronçon avec une série de cascades en escaliers qui se terminent avec un court tunnel. À la sortie, on continue sur une passerelle qui se bifurque en deux. Poursuivre sur le branchement de droite.

Le chemin reprend alors un peu de hauteur par rapport à la rivière avant de redescendre au niveau du cours d'eau pour traverser un énième pont qui donne accès à la clairière du Champ du Moulin.

Quelques minutes plus tard, on arrive devant l'Hôtel-Restaurant de la Truite. C'est là que j'ai croisé un couple de randonneurs, les premiers de la journée.

Du Champ du Moulin au Saut de Brot

Du Champ du Moulin, un pont routier permet de passer à nouveau sur rive gauche. La suite est tranquille, mais pas très intéressante: une route asphaltée longe l'Areuse jusqu'à l'usine électrique des Moyats.

La route asphaltée se termine un peu plus loin, ensuite le parcours redevient incroyable: la vallée se rétrécit pour devenir à nouveau des gorges étroites. Un chemin étroit et bien sécurisé mène rapidement au Pont de Brot, un pont en pierre qui traverse la rivière au pied de la cascade homonyme: le Saut de Brot. L'endroit est probablement le plus photographié des gorges de l'Areuse. Et pour cause, il est merveilleux! Vu l'heure matinale, il n'y avait personne. J'ai donc pu pleinement profiter de l'endroit et prendre des photos sans être ni dérangé ni bousculé.

De l'autre côté du pont, le parcours a été taillé dans la falaise. Le chemin est encore plus étroit qu'avant. La partie enlevée du rocher n'est pas très haute non plus, du coup il y a le risque de se cogner la tête. Une série d'escaliers en pierre mènent en haut de la cascade. Là aussi, j'ai pu prendre tout mon temps pour admirer et photographier la scène.

Du Saut de Brot à Noiraigue

Après le Saut de Brot, le paysage est moins impressionnant: les falaises s'élargissent et la rivière devient plus calme. On gagne très vite un pont qui pourrait enquiquiner des personnes sujettes au vertige. D'une part, le sol est un grillage métallique par lequel on voit le cours d'eau à plusieurs mètres en contrebas. D'autre part, la structure bouge légèrement…

D'un faux plat, on continue jusqu'à l'usine électrique du Plan de l'Eau. On poursuit sur un chemin asphalté en longeant la voie du chemin de fer. Plus j'avançais et plus je croisais des groupes de randonneurs qui avaient rejoint Noiraigue en train. Si vous aimez marcher au calme comme moi, il faut absolument éviter de faire cette première partie de randonnée le week-end (ou de mettre le réveil tôt comme j'ai fait).

De Noiraigue aux Tablettes

À Noiraigue, le chemin pédestre fait un court détour par la gare. Personnellement, j'ai coupé à travers le vieux bourg (par la Rue du Collège) et récupéré le balisage en bas de la Rue Perrin, une petite route résidentielle qui monte d'une pente soutenue.

Au bord de la forêt, la route devient un sentier. Environ 200 mètres plus loin, on arrive au bord de la route cantonale. C'est la partie la plus dangereuse de la randonnée, car il faut traverser les trois voies où les véhicules roulent à 80 km/h. Le défi est rendu encore plus ardu par l'absence de passage piéton et une vue partiellement cachée.

Traverser la route où la vue est la plus dégagée, puis longer la chaussée. Partir rapidement à droite (direction NO) sur un chemin forestier qui monte (panneaux jaunes). Au virage en épingle à cheveux, rester sur le chemin forestier. Environ 300 mètres plus loin, poursuivre à gauche. La pente se redresse rapidement. Continuer jusqu'à l'embranchement vers 870 mètres d'altitude, poursuivre à droite en direction des Tablettes (panneaux).

Continuer jusqu'à rejoindre une nouvelle bifurcation (P. 985) à proximité d'un petit parking. Partir à droite en direction des Tablettes. Quelques dizaines de mètres plus loin, le chemin pédestre continue tout droit, tandis que le sentier qui bifurque à droite mène au départ de la Via Ferrata du Tichodrome.

Par la suite, la pente s'adoucit un peu, mais le terrain gras et parfois escarpé a pris le relais pour pimenter ma progression. Le sentier mène à une terrasse en contrebas d'une antenne. Là on peut profiter d'une vue surplombante sur les imposantes et profondes gorges de l'Areuse. On a aussi un joli panorama sur la partie S du Creux du Van, le reste étant caché par le Dos d'Ane

Pour rejoindre le sommet des Tablettes, il n'y a plus qu'à suivre la loooooongue crête en direction NE. Très vite, on passe à côté d'un petit refuge. J'ai été étonné de voir qu'il était ouvert. J'ai visité l'endroit et lu que les propriétaires ont laissé l'endroit en libre-service à condition qu'il ne soit pas saccagé et que les visiteurs le laissent propre (et ça marche!). Juste à côté, quelques troncs d'arbres coupés et installés en cercle offrent un excellent endroit pour une pause-repas.

La suite du chemin est une longue série de montées alternées à des descentes. La plupart du temps, on progresse dans une belle forêt, mais de nombreuses ouvertures offrent de magnifiques panoramas sur leCreux du Van et le Val de Travers. Malheureusement pour moi, les nuages cachaient en permanence une bonne partie de la vue…

Je suis passé par le sommet du Solmont, mais je ne m'en suis pas rendu compte, car il n'y a rien de marquant (il n'y a pas de croix ni de cairn). C'était juste une autre cime qui sépare une montée d'une descente.

Quand la forêt devient de plus en plus éparse, le sommet des Tablettes n'est plus très loin. Le plateau sommital est bien dégagé et il y a de nombreux endroits pour se poser et profiter pleinement de la vue après le long effort. En face, on peut admirer les Rochers des Miroirs. Pendant que je mangeais un morceau assis sur un petit rocher, les nuages qui avaient caché le Creux du Van pendant toute mon ascension ont finalement décidé de (plus ou moins) se disperser. Hélas, la lumière n'était pas au rendez-vous, du coup les photos que j'ai prises ne sont pas terribles…

Des Tablettes à Rochefort

Du large sommet, poursuivre en direction E sur la crête. Par endroits, il y a plusieurs sentiers. Suivre celui qui longe la falaise pour gagner rapidement une bifurcation avec des panneaux du tourisme pédestre.

Il est possible de faire un aller-retour en direction N jusqu'au belvédère des Tablettes. J'ai déjà visité l'endroit, équipé d'une table d'orientation, par le passé. Par beau temps, le panorama sur les Préalpes et le lac de Neuchâtel vaut vraiment le détour. Ce jour-là, avec la couverture nuageuse changeante, j'ai décidé de sauter la visite et de poursuivre directement en direction de Rochefort.

Le début de la descente est assez raide, mais il n'y a pas de difficulté technique. Cela dit, par endroits le chemin n'est pas très large (il y a la place pour mettre un pied à côté de l'autre), mais des personnes sujettes au vertige pourraient avoir de l'appréhension. Le sentier pédestre traverse à plusieurs reprises d'autres chemins, mais le balisage est bien présent ou la direction à suivre est évidente.

Descendre jusqu'à rejoindre une route forestière au bord du ruisseau Merdasson. Partir à droite et suivre la route jusqu'au village de Rochefort.

De Rochefort à Chambrelien

Dans le petit village de Rochefort, continuer tout droit jusqu'à gagner un croisement avec des panneaux du tourisme pédestre. Partir à droite en direction de Chambrelien. Quelques centaines de mètres plus loin, traverser la rue principale, continuer légèrement sur la droite et monter en direction d'une large colline avec une ferme. À côté de celle-ci, on a une très belle vue sur le Lac de Neuchâtel.

Descendre en direction de la lisière de la forêt. Un sentier longe celle-ci avant de poursuivre en sous-bois jusqu'à proximité de la gare de Chambrelien. Traverser les rails, puis suivre la route asphaltée en direction des bâtiments de la gare.

De Chambrelien à Boudry

Contourner les premiers bâtiments par la gauche. À la bifurcation pédestre avec des panneaux du tourisme pédestre (P. 684, près du restaurant), continuer à gauche en direction de Boudry.

On pénètre à nouveau dans une forêt où il faisait bien plus frais qu'en plein soleil. On arrive très vite dans une clairière. Lors de mon passage, plusieurs groupes avaient envahi l'endroit pour profiter du beau temps.

Longer la clairière sur quelques dizaines de mètres puis suivre le sentier qui part sur la droite (panneau). Une courte descente mène à la voie du train qui relie Bôle à Noiraigue.

Je commençais à avoir les jambes fatiguées et l'idée de descendre jusqu'aux gorges, retourner à Boudry et remonter la route raide jusqu'à la gare ne me tentait pas du tout. Juste après avoir traversé la voie du train, à la bifurcation, j'ai donc décidé de poursuivre à gauche en direction de Bôle / Colombier.

Environ 900 mètres plus loin, le chemin pédestre quitte le chemin forestier pour remonter à gauche en direction de Bôle. J'ai ignoré le panneau et j'ai continué tout droit sur le chemin forestier jusqu'à rejoindre une route asphaltée. En partant à droite, on descend jusqu'à la bifurcation à proximité de la gare de Boudry (P. 493). Partir à gauche pour retourner au point de départ.