Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 et sortir à Riddes, puis suivre les indications menant à Ovronnaz. Traverser le village et continuer jusqu'au parking des remontées mécaniques.

Accès en transports publics

Ovronnaz bénéficie d'une liaison régulière avec des cars postaux depuis Riddes. Certaines d'entre elles desservent directement le parking des remontées mécaniques, tandis que d'autres s'arrêtent au centre du village. Dans ce cas, suivre les panneaux du tourisme pédestre pour atteindre le départ du télésiège (environ 10 minutes de marche).

Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

D'Ovronnaz à la Tsantonnaire

Pour réduire d'environ 550 mètres de dénivelé et gagner près de deux heures de marche lors de l'ascension, nous avons opté pour le télésiège Ovronnaz – Jorasse. En été, ce dernier fonctionne quotidiennement de 8 h 30 à 17 h, sous réserve de conditions météorologiques favorables. Les détenteurs et détentrices du Magic Pass bénéficient de l'accès gratuit aux remontées.

Une fois à Jorasse, prendre le sentier pédestre en direction du Pré de Bougnone. Une route d'alpage nous a guidés d'abord à travers la combe, puis le monte vers le sud-sud-ouest, en suivant les poteaux du téléski de la Tsantonnaire.

À mesure que l'on progresse, la pente devient plus abrupte. Continuer sur le chemin jusqu'à atteindre le pied d'une barre rocheuse, située à environ 2450 mètres d'altitude, à une distance de plus ou moins 150 mètres à vol d'oiseau du petit cabanon de l'arrivée du téléski.

De la Tsantonnaire à la Dent Favre

L'aventure commence ici! Quitter la route et grimper la pente en direction ouest-nord-ouest. Privilégier la partie herbeuse, située à gauche du pierrier, où la progression est bien plus agréable. Monter les pentes gazonnées jusqu'à atteindre environ 2500 mètres d'altitude, puis repérer une sente qui se fraye un chemin à travers la rocaille sur la droite, en direction des installations de déclenchement d'avalanche. Initialement, le sentier est peu visible, mais il devient plus marqué en prenant de l'altitude.

Gagner le pied d'une barre rocheuse aux alentours de 2620 mètres d'altitude. Entamer une traversée de droite à gauche (direction nord-ouest) légèrement aérienne sur quelques dizaines de mètres. Ignorer le premier couloir, qui est très raide et peu accueillant, et continuer jusqu'à la partie inférieure d'une deuxième cheminée, qui se révèle bien plus accessible. Bien que l'usage des mains puisse s'avérer utile pour maintenir l'équilibre, aucune difficulté technique majeure n'est à signaler.

On débouche sur d'impressionnantes dalles qui forment d'énormes gradins. La voie normale contourne ces miroirs rocheux par la droite, puis monte jusqu'à un col sous un rocher au-dessus duquel a été installée une croix qu'on ne peut pas rater.

Pour diversifier notre randonnée, nous avons choisi de progresser directement sur les dalles jusqu'au point culminant. Cette option ne doit être envisagée que si la roche est sèche, sans névés ni plaques de glace. Il faut être à l'aise sur ce type de terrain, l'inclinaison des dalles ne permettant aucune erreur ni chute.

Depuis le sommet des dalles, poursuivre en direction ouest-nord-ouest sur des éboulis instables sans gagner trop d'altitude. Il est important de noter que la cotation T5- de la randonnée est attribuée en raison de cette variante d'ascension, en particulier à cause de cette traversée exposée ainsi et du couloir qui s'ensuit. En effet, la cotation de voie normale ne dépasse pas le T4!

Une centaine de mètres plus loin, on arrive au bord d'une falaise marquée d'un cairn qui offre une vue vertigineuse sur la combe d'Euloi. Il faut ensuite grimper le couloir sur la droite, particulièrement raide et jonché de caillasse très instable. Le port du casque est fort recommandé, surtout en groupe, car il est presque impossible d'éviter de provoquer des chutes de pierres!

Remonter au mieux le couloir en restant de préférence sur les côtés, où le terrain est légèrement moins casse-gueule. À la sortie de la cheminée, continuer droit dans la pente en direction nord-nord-ouest jusqu'à atteindre l'arête sommitale. Là on retrouve des traces du sentier de la voie normale, permettant de rejoindre aisément le point culminant de la Dent Favre, couronné par un imposant cairn. Le toponyme de ce sommet provient du patronyme "Favre", une appellation francoprovençale désignant le forgeron, dérivé du latin "faber".

Ce lieu offre un panorama sublime sur le Grand Chavalard, les Dents de Morcles, le vallon de Nant et les Muverans. On peut continuer sur l'arête ouest-sud-est et atteindre sans peine un deuxième sommet, également marqué par un gros cairn. Ce point de vue surplombe le vallon de Nant, offrant une perspective encore plus spectaculaire.

Gagner le pied d'une nouvelle barre rocheuse (vers 2620 m). La longer jusqu'à rejoindre son extrémité droite où on pourra la franchir facilement par un virage en épingle à gauche. Poursuivre sur une vire sur quelques dizaines de mètres, puis remonter à droite dans une cheminée étroite en utilisant les mains. Bien que le terrain soit un peu instable (glissouillant), il n'y a pas de difficultés majeures. Le couloir débouche sur des magnifiques dalles qui forment des gradins.

De la Dent Favre à Tsantonnaire par la Voie Normale

Retourner au sommet principal puis amorcer la descente en direction est-sud-est le long de l'arête, en empruntant une sente relativement bien marquée et ponctuée de petits cairns. Malgré un parcours sinueux sur un terrain parsemé de pierres instables, l'itinéraire demeure facile à suivre et est, dans l'ensemble, plaisant.

On rejoint ainsi le col situé juste en dessous de la saillie rocheuse surmontée d'une croix. La dalle franchie lors de l'ascension apparaît clairement visible sur la droite, un peu plus bas. Une courte descente en zigzag à travers les éboulis permet d'atteindre le bord de la dalle. De là, retourner au sentier pédestre en suivant le même itinéraire qu'à l'aller.

De Tsantonnaire à Ovronnaz

Nous aurions pu revenir à Jorasse par le même itinéraire emprunté à l'aller, mais nous avons choisi de continuer en direction sud-est, traversant les lapiaz et les étendues herbeuses jusqu'à atteindre le poteau indicateur de Tsantonnaire, situé à l'est de P. 2391. Ce toponyme puise ses racines dans le patois valaisan "tsanton", qui signifie "monticule, colline".

Poursuivre sur le sentier en direction de la Forcle. Le panneau du tourisme pédestre affiche "Col de Forcle", mais étant donné que "forcle" signifie "petit col en forme de fourche", l'expression "Col de Forcle" constitue un pléonasme.

Le chemin contourne le Six-Armille par le sud, pour atteindre finalement au col mentionné, non loin de l'arrivée d'un énième télésiège. De cet endroit, il est possible de regagner Jorasse en empruntant le sentier paisible qui passe par Pré de Bougnonne. Toutefois, nous avons préféré prendre un raccourci et avons dévalé les pentes herbeuses en direction nord-est, jusqu'à rejoindre la route carrossable pas loin de l'arrivée du télésiège de Jorasse.

Pour notre retour à Ovronnaz, ce télésiège a été à nouveau notre moyen de transport choisi.