Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Sion-Est, puis suivre les indications pour le Val d'Hérens. Au giratoire suivant (le deuxième giratoire si l'on vient depuis Sierre), continuer en direction de Saint Martin. Suivre la Route de Chippis sur presque 2 km. Au giratoire à la sortie de Bramois, continuer en direction de Saint Martin / Nax. Suivre la route principale sur environ 14 km. Traverser le village de Suen et gagner le parking à la sortie du bourg.

Accès en transports publics

Suen est desservi par des cars postaux au départ de Sion. Il y a des liaisons directes et d'autres avec changement à Fontany. Descendre à l'arrêt "Suen, Centre". Veuillez consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

De Suen à La Gréferic

Depuis le parking, suivre la route principale qui pénètre dans le village sur environ 200 mètres jusqu'à gagner P. 1429 avec des panneaux jaunes du tourisme pédestre. Depuis l'arrêt du bus, marcher une cinquantaine de mètres en direction sud-est pour gagner les panneaux susmentionnés.

Le sentier pédestre en direction de Gréferic traverse les petites ruelles du village. En contrebas du village, la vue s'ouvre sur les montagnes du Val d'Hérens. De l'autre côté de La Borgne, la rivière qui coule en bas de la vallée, les Pyramides d'Euseigne sont très bien visibles.

Suivre le sentier pédestre en direction de Gréferic.

Bisse d'Ossona

À travers pâturage et forêts, on descend jusqu'à hauteur de deux chalets vers 1040 mètres d'altitude environ. C'est le point le plus bas de la randonnée. Le hameau de Gréferic est tout proche, sur la gauche.

Un panneau blanc nous invite à partir à droite, où le bisse d'Ossona est bien visible. Ce petit canal fait partie d'un projet de la confédération pour réhabiliter l'habitat rural sur le plateau d'Ossona. Le bisse d'Ossona, dont il ne subsistait que des traces, a été rénové dans les années 2000 dans le cadre d'un projet de la confédération de remise en exploitation de l'ancien village d'Ossona. La réhabilitation a été faite en respectant le parcours et la construction ancestrale et le moins que l'on puisse dire c'est que la remise en état est vraiment superbe.

Le chemin qui longe le bisse n'est pas marqué sur les cartes topographiques. Il y a bien un sentier indiqué sur les cartes, mais il est quelques dizaines de mètres plus bas par rapport au bisse. Je ne sais pas s'il y a une deuxième route en contrebas ou si la carte topographique est inexacte.

Pendant la progression, on peut admirer plusieurs tronçons en chéneau (c.-à-d. un petit canal creusé dans le sol) ainsi que deux longs bazots. Un bazot est composé de moitié de troncs (généralement de mélèze, car son bois est imputrescible) qui ont été évidés avec une hache spéciale (appelée herminette) et mis bout à bout.

En marchant le long du canal, on rejoint le torrent de La Manna. À cause de l'humidité permanente, l'endroit a de magnifiques couleurs verdâtres. Une passerelle en bois, à proximité de l'endroit où le bisse prend son eau, permet de rejoindre la rive droite.

Bisse de Sevanne

Une courte montée mène à une ruine. Un peu plus loin, une passerelle franchit une jolie cascade. Le sentier poursuit en serpentant dans la forêt. On rejoint le bisse de Sevanne, dont il ne reste que quelques traces du canal creusé dans le sol. Le bisse est pour le moment abandonné, mais il y a un projet de réhabilitation, dans le cadre de la restauration du plateau de Sevanne. À ma connaissance, il n'y a cependant pas encore de date planifiée.

Le sentier mène à une grange dans un état délabré, mais encore debout. On la contourne par la gauche, et quelques pas plus loin, à P. 1055, on retrouve un chemin plus marqué (et indiqué sur les cartes topographiques).

D'un faux plat montant, on passe entre des granges abandonnées et des ruines jusqu'à rejoindre un sentier pédestre à P. 1088.

Du Bisse de Sevanne au Bisse de Tsa Crêta

La première partie du parcours était de la descente ou du faux plat. Pour rejoindre le départ du bisse de Tsa Crêta, il fallait gravir environ 500 mètres de dénivelé en passant par Mase. Au croisement susmentionné, partir à droite. Un panneau en bois indique le village.

Pour la mi-avril, il faisait déjà bien chaud et la montée sur le chemin caillouteux est complètement exposée au soleil. Le côté positif est qu'il y a une vue dégagée sur le Val d'Hérens.

Dans le village, continuer à suivre le balisage jaune jusqu'au croisement à côté de l'église. Sur place, il y a un poteau avec nombreux panneaux du tourisme pédestre ainsi qu'un panneau brun indiquant le bisse de Tsa Crêta.

Nous avons laissé Mase et ses chalets typiques derrière nous. Nous avons rapidement gagné les premiers chalets de Tsanflory, qu'en patois valaisan signifie "Champs fleuris". Hélas, malgré le nom, il n'y avait pas (encore?) de fleurs dans les prairies.

Entre les hameaux de Tsanflory et de Tsa Crêta (du patois "champs en hauteur"), il y a beaucoup de chalets. La plupart sont des maisons de vacances, qui sont inhabitées en ce début de saison. J'ai hautement apprécié l'eau fraiche des nombreuses fontaines qui jalonnent ce tronçon, bien meilleure que celle de la gourde !

Bisse de Tsa Crêta

Vers 1640 mètres d'altitude, dans les hauts du hameau de Tsa Crêta, on gagne le départ du bisse. L'œuvre a été bâtie dans le 14ème siècle et a été utilisée jusqu'au 20ème siècle. En 2002, le bisse abandonné a été restauré en respectant l'ancienne construction.

Un premier panneau didactique informe les visiteurs du rôle des bisses. D'autres panneaux sont installés le long du chemin et permettent d'en apprendre plus sur les bisses : comment ils étaient construits, utilisés et entretenus. On va aussi être informés sur la gestion d'un bisse et la prise d'eau.

Le chemin monte en longeant le chéneau. Contrairement à la plupart des bisses, celui-ci est en pente. Il faut tout de même relativiser la chose, car il n'y a que 150 mètres de dénivelé sur un peu plus de deux kilomètres de longueur.

On pénètre très vite dans une forêt composée principalement de sapins et de mélèzes. Pour un mois d'avril, à cette altitude, il faisait déjà relativement chaud. Après toute l'ascension au soleil, l'ombre fournie par les conifères était très agréable.

Le Sentier Nature, un parcours didactique d'une quinzaine de kilomètres qui relie Nax à Eison, rejoint le chemin le long du bisse quelques centaines de mètres plus loin. Notre randonnée suit ce parcours sur plusieurs kilomètres.

Après la jonction, le canal était à sec. Ce bisse est en effet en eau seulement entre mi-mai et fin octobre. L'eau qui coulait au début du parcours provenait d'un petit ruisseau.

Nous n'avons pas marché longtemps avant de croiser un animal… en bois. Tout au long du bisse, il y a plus d'une douzaine de jolies sculptures réalisées à la tronçonneuse.

Plus loin, on gagne une petite gouille autour de laquelle il y a des bancs en bois et de grosses pierres sur lesquels on peut s'installer. Quand le bisse est en eau, il alimente le petit étang rendant l'eau plus mouvante. En été, j'imagine qu'on peut y tromper les pieds, mais là, avec l'eau stagnante et le niveau particulièrement bas, ça ne donnait pas du tout envie.

Bien que d'anciens foyers soient encore présents autour de l'étendue d'eau, il est strictement interdit d'allumer des feux. La raison principale est le risque accru d'incendies.

L'endroit était particulièrement paisible. Nous avons profité un instant du calme avant de continuer notre route.

Par la suite, le bisse disparaît plusieurs fois dans des tuyaux souterrains. Au total, seulement les deux tiers de sa longueur sont à ciel ouvert. Comme pour le bisse d'Osonna, les travaux de restauration ont été très bien faits.

Après avoir parcouru environ 2 km en sous-bois, on gagne la partie supérieure des pâturages du Mayen des Praz. L'alpage n'est pas très large et très vite on arrive au bord du torrent de la Manna, où une partie de son eau est prélevée pour alimenter le bisse.

Du Bisse de Tsa Crêta au Bisse de Son-Baule

Quelques dizaines de mètres avant la prise d'eau, à proximité de la bifurcation avec les panneaux du tourisme pédestre, il y a un banc en bois. Nous nous sommes assis et nous avons piqueniqué avec le bruit du ruissellement du cours d'eau et la vue sur le Val d'Hérens.

Nous avons ensuite amorcé la descente en direction de Suen (panneaux) en longeant le torrent qui fait de belles cascades.

Lorsqu'on gagne un chemin carrossable, poursuivre à gauche (direction sud-ouest). Quelques névés résiduels recouvraient des endroits la route carrossable, mais rien de compliqué ni dangereux.

Le chemin serpente d'un faux plat dans la forêt. À P. 1735, laisser à droite le sentier qui descend à Suen et poursuivre sur la route forestière. On reste sur celle-ci encore 1.3 km environ. En continuant à suivre le Sentier Nature, on gagne le croisement de cinq sentiers pédestres vers 1655 mètres d'altitude.

Partir à gauche sur le sentier du milieu (suivre encore une fois le panneau du Sentier Nature). 250 mètres plus loin, on rejoint une route asphaltée qu'on longe sur une cinquantaine de mètres. Un panneau brun avec l'inscription "Bisse de Saint Martin" nous invite à poursuivre à droite.

Bisses de Son-Baule et de Saint Martin

Très vite, le sentier longe un petit cours d'eau. Malgré ce qui est indiqué sur les cartes topographiques, le bisse est celui de Son-Baule et il n'est plus en exploitation.

Vers 1700 mètres d'altitude, on rejoint l'endroit où le bisse de Saint Martin se sépare en deux. Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive à un croisement (P. 1703). À gauche (en direction de l'Alpage de Lovégno), on peut continuer à remonter le bisse de Saint Martin jusqu'au torrent de la Mounire, où il prend son eau. Pour nous, c'était le moment de retourner au pont de départ. Nous avons inversé complètement de direction et suivi les panneaux pour Saint Martin.

Après une centaine de mètres, nous avons retrouvé le Bisse de Saint Martin qui coule doucement en direction de Baule.

Entre les chalets de Vauty et le hameau de Baule, le bisse dévale dans les pentes herbeuses en direction de Saint Martin.

De Baule à Suen

Le bisse avait quitté notre sentier balisé qui traverse les pâturages jusqu'à gagner la partie supérieure du village de Suen. Serpenter dans le village jusqu'à rejoindre la route principale qu'on suit jusqu'à retourner au point de départ.