Accès
Accès en voiture
Emprunter l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Belmont ou Chexbres.
Dans le premier cas, suivre les panneaux pour Belmont. Au premier giratoire, continuer en direction de Grandvaux, puis Cully. Dans le deuxième cas, suivre les panneaux "Cully Corniche".
Des places de stationnement sont disponibles à proximité de la gare, soit le long de la Route de la Corniche, soit dans le parking souterrain sous l'ancienne place de la gare.
Accès en transports publics
Cully est desservi par des trains régionaux sur la ligne Lausanne – Villeneuve et par des bus sur les lignes Cully – Epesses – Chexbres – Puidoux et Cully – Grandvaux – Forel – Palézieux.
Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.
De Cully à Bahyse par Chenaux
Pour rejoindre la Tour de Gourze, j'ai choisi l'itinéraire le plus direct qui ne suit pas de sentiers pédestres. Le parcours inclut des passages plus ou moins raides, mais, mis à part ça, il n'y a aucune difficulté technique.
Depuis le giratoire en face de la gare CFF de Cully (côté nord), emprunter le petit chemin sur la gauche (côté ouest) du giratoire qui longe un minuscule cours d'eau. On gagne très vite une ruelle asphaltée qui monte à côté de l'Hôpital de Lavaux. Au croisement de routes, continuer à droite. Suivre Chemin des Colombaires sur environ 300 mètres, puis partir à droite sur Chemin de Chenaux.
Lavaux doit sa splendeur au recul du glacier du Rhône et aux moines cisterciens qui ont bâti, au XIIe siècle, des kilomètres de murs et de terrasses. Aujourd'hui, 800 hectares de vignes y sont cultivés, faisant de cette région le plus grand vignoble d'un seul tenant de Suisse. Le parcours grimpe d'une forte pente à travers les différents cépages. On prend vite de l'altitude et une belle vue s'ouvre sur Lavaux, le Lac Léman et les montagnes en arrière-plan.
Le chemin rejoint une route principale (P. 470). La traverser en prêtant attention aux possibles véhicules (la visibilité n'est pas terrible…) et poursuivre la grimpette.
Quelques minutes plus tard, on gagne de nouveau la route principale au milieu d'un virage en épingle. Suivre la petite route qui monte, signalisée par un accès interdit aux véhicules. Au croisement suivant (P. 531), partir à droite puis, à celui juste d'après, poursuivre l'ascension à gauche.
La pente s'adoucit par la suite, mais ce n'est que temporaire. Cela permet néanmoins de reprendre le souffle tout en profitant du magnifique panorama sur la région. La vision de ce paysage bucolique était en partie gâchée par le bruit des voitures à l'heure de pointe qui transitaient sur l'autoroute.
Passer sous le pont autoroutier de la Bahyse. La pente se redresse de nouveau. Laisser ensuite à droite le Chemin de la Merle et gagner le hameau homonyme qui a donné le nom au viaduc. Traverser la Route de Puidoux et poursuivre la montée en direction de Bahyse-Dessus (panneaux routiers).
De Bahyse à la Tour de Gourze par l'Arête Sud-Ouest
La route longe les dernières vignes puis traverse une minuscule forêt éparse. Après une série de trois virages, le centre sportif de la Thioleyre avec ses terrains de tennis et de football apparait en contrebas (sur la gauche).
Sur la droite, juste après les derniers arbres, repérer un chemin qui monte à travers le pâturage. Un panneau artisanal, composé d'une feuille de papier protégée par une pochette en plastique, met en garde les randonneurs de la présence d'un taureau et de fils électriques. Je suis passé à maintes reprises par ce chemin, mais je n'ai jamais vu de taureaux dans l'enclos. Veuillez néanmoins bien regarder s'il y a des animaux "dangereux" avant de passer la barrière.
Quelques dizaines de mètres plus hauts, traverser la route asphaltée et poursuivre sur la prairie souvent occupée par des vaches ou des chevaux.
Rejoindre et longer la lisière de la forêt. Le chemin continue ensuite l'inexorable ascension tantôt en sous-bois, tantôt en bordure de pâturage jusqu'au pied de la Tour de Gourze.
L'Histoire de la Tour de Gourze
Plusieurs dates ont été formulées par les historiens quant à l'origine de la Tour de Gourze. La légende attribue sa construction à la Reine Berthe au IXe siècle pour protéger Lavaux des invasions sarrasines. Elle aurait servi de poste d'observation ou de refuge à la population. C'est une hypothèse plausible puisqu'on y trouvait de l'eau. D'autres récits attribuent la construction qu'à la fin du XIe siècle par l'évêque de Lausanne.
La première mention écrite date de 1279 sous le nom de Castrum Gurzi. À ce moment-là, la tour appartenait à l'évêque de Lausanne. Elle fut incendiée au début du XIVe siècle après des conflits entre l'évêché et des bourgeois, puis elle fut démantelée à la demande du baron Louis II de Vaud.
Sur ordre de l'évêque de Lausanne, Guillaume de Menthonnay, la tour fut inféodée en 1397 à Jean de Canturio de Milan qui devait la rebâtir et la maintenir. Or, aucune source ne documente cette rénovation et des illustrations du XVIe siècle qui ne montrent que des ruines laissent planer le doute.
La famille de Canturio de Milan posséda la tour jusqu'en 1530, date à laquelle elle fut vendue à la paroisse de Villette. Six ans plus tard, Berne envahit le Pays de Vaud et s'empara de la tour. Elle fut ensuite laissée à l'abandon.
La tour fut encore utilisée comme signal militaire jusque vers 1678, mais son état se dégrada progressivement jusqu'en 1878 où des restaurations furent entreprises. La tour massive de presque 10 m de hauteur que l'on retrouve aujourd'hui est le résultat de ces importantes réparations qui n'ont conservé aucun témoin permettant d'en définir l'âge exact.
En 1910, la tour passa en main de l'État de Vaud qui assure désormais son entretien. Elle a été déclarée monument historique fédéral par la Confédération le 6 août 1913.
De la Tour de Gourze au Lac de Bret par le Bois du Saugey
Contourner la tour par la gauche ou la droite. Dans le mur septentrional, une ouverture permet de pénétrer à l'intérieur et des escaliers, aujourd'hui sécurisés par des barrières, donnent accès au sommet. Une plateforme offre la possibilité de faire le tour et de profiter des magnifiques panoramas sur le bassin lémanique, le Chablais, le Jorat et les Préalpes fribourgeoises. Sur le coin ouest de la tour, trône un signal de triangulation géodésique.
La pause terminée, rejoindre le poteau indicateur entre la tour et le petit parking, puis partir à gauche en direction du Lac de Bret. Le sentier pédestre descend en sous-bois. Hélas, le chemin était dans un état lamentable à la suite de travaux forestiers. Bien suivre le balisage jaune qui serpente dans la face nord-est du Mont de Gourze jusqu'à rejoindre une route asphaltée vers 775 mètres d'altitude.
Prendre à droite, toujours en suivant les indications pour le Lac de Bret. Au croisement, rester sur la route de gauche puis, environ 350 mètres plus loin, bifurquer à droite sur un sentier qui remonte d'une pente douce (flèche jaune).
Plusieurs libellules voltigeaient dans le Bois du Saugey, mais elles étaient bien trop rapides et imprévisibles pour que je réussisse à les prendre en photo.
Le chemin débouche sur Chaufferosse. Le toponyme de ce lieu-dit est composé de "chausse" (la forme féminine de "chaux" ou du mot régional "chauche") qui veut dire "endroit piétiné par le bétail", et de "rosse" qui signifie "rousse". La colline est effectivement une large étendue de champs et pâturages, mais je ne sais pas pourquoi il y a une référence à la couleur rappelant à la fois le rouge et le jaune orangé…
Le chemin pédestre suit les routes asphaltées qui côtoient les hameaux de la Capetanne, des Cheneveyres, Vuaz et du Pigeon. La traversée offre de beaux panoramas sur les Préalpes et les Alpes.
On gagne le bord de la route cantonale qui relie Puidoux et Forel. La difficulté majeure de toute la randonnée revient à passer de l'autre côté. La route est en effet très fréquentée, les véhicules roulent vite et peu s'arrêtent pour vous laisser passer, malgré le passage piéton.
Continuer sur la petite route asphaltée jusqu'au croisement de chemins pédestres, une cinquantaine de mètres plus loin. Poursuivre à droite sur un sentier pas toujours bien marqué qui longe le Grenet (suivre les panneaux jaunes pour le Lac de Bret).
On remet le pied sur l'asphalte environ 500 mètres plus loin. Continuer à gauche, puis bifurquer juste après à droite sur Chemin de la Pésottaz.
On aperçoit rapidement un panneau de la réserve naturelle du Lac de Bret. Un sentier recouvert de copeaux remonte à travers les champs. Il permet d'atteindre et de longer la rive ouest du Lac de Bret. J'aime moins ce côté du lac à cause des bruits occasionnés par les véhicules qui passent à toute allure sur la route cantonale. J'ai donc poursuivi tout droit.
Juste après avoir passé la maison de la Pésottaz, la route asphaltée se transforme en chemin carrossable et quelques pas plus loin, on aperçoit, à travers la végétation, l'étendue d'eau dans toute sa splendeur.
Des cris aigres ont attiré mon attention. Ils étaient dus à deux hérons cendrés, une espèce d'oiseau qui a installé leurs nids dans les grands arbres près du lac depuis des décennies.
En contrebas de la ferme du Pied de Bœuf (juste avant que le chemin carrossable se transforme de nouveau en route asphaltée), partir à droite sur un chemin relativement bien visible qui longe un petit cours d'eau. Ce sentier n'est pas balisé, mais il est bien plus joli et agréable, car il longe de près le bord du lac. En début de saison ou après de pluies abondantes, ce sentier peut être gras ou être submergé par l'eau. Dans ce cas, suivre le tracé balisé qui passe à côté du Golf de Lavaux.
L'Histoire du Lac de Bret
Le lac de Bret est d'origine glaciaire et s'est formé dans une dépression due à l'obstruction de la vallée par une moraine. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, il ressemblait plus à un étang: il avait une petite superficie, il était peu profond et il n'était alimenté que par les eaux de pluie et par quelques affluents insignifiants.
La Compagnie du chemin de fer Lausanne–Ouchy a commencé à utiliser les eaux du lac comme moyen mécanique pour déplacer le funiculaire de la ville de Lausanne en 1871. Le surplus d'eau était fourni à la ville de Lausanne pour arroser les rues et pour alimenter les bornes hydrantes.
En 1875, une digue de 2,5 m a été érigée sur la rive sud du lac afin d'augmenter son volume. La même année, une conduite pour dévier Le Grenêt, alors distant de 900 m, a été construite afin d'alimenter le lac. Ces travaux ont permis d'augmenter le bassin d'alimentation du lac de 2,5 km2 à 21 km2.
En 1922, la digue a été rehaussée de trois mètres supplémentaires pour augmenter encore plus la capacité de stockage du lac. Ceci est très important lorsque l'on sait qu'environ la moitié du volume utile du lac, qui correspond à 2,8 millions de m3, est contenu dans les quatre mètres supérieurs du lac!
Selon une étude de 2015, dans ces eaux, on trouve une douzaine d'espèces de poissons, dont la truite commune et le brochet.
La Rive Est du Lac de Bret
Comme annoncé sur le panneau en lisière de la roselière, les eaux grouillent de vie. Plus de 80 espèces d'oiseaux nichent au bord du lac. Libellules, crapauds et grenouilles, ce ne sont qu'une petite partie des animaux que l'on peut croiser.
L'extrémité nord du lac est le coin le plus préservé et il est très important de ne pas quitter le chemin pour ne pas déranger les oiseaux qui nichent dans les roseaux. Les fenêtres que l'on trouve dans la végétation suffisent pour avoir de superbes vues sur l'étendue d'eau et l'activité qu'y si déroule.
J'ai croisé seulement une demi-douzaine de personnes, mais c'était une fin d'après-midi en milieu de semaine. Les rives du lac sont cependant très prisées les week-ends.
Du Lac de Bret à Cully par Le Mont-Chervet
Au sud du lac, le chemin rejoint une route asphaltée. Prendre à droite en direction de Puidoux et passer devant le restaurant. Il faut ensuite de nouveau traverser la route cantonale qui relie Puidoux et Forel. Hélas, à cet endroit la visibilité est moindre, les voitures roulent vite et, cerise sur le gâteau, il n'y a pas de passage piéton. Veuillez donc être particulièrement vigilants.
Poursuivre sur la petite route asphaltée qui monte d'une pente douce à travers le Bois de la Vulpillière (balisage jaune). Ce toponyme dérive de l'ancien français "verpil, vorpil, voulpil, vulpil" et du bas latin "vulpeculus, vulpiculus" et signifie "renard", mais à ma grande déception, je n'ai croisé que des insectes. La composition de cette forêt est cependant très variée: hêtres, mélèzes et sapins se côtoient et certains s'affichent sous d'impressionnantes tailles qui peuvent atteindre les 30 m!
Gagner le croisement de sentiers pédestres (P. 693) et poursuivre à gauche. La route traverse le hameau de la Vulpillière puis, environ 500 mètres plus loin, on arrive à une nouvelle bifurcation de chemins pédestres (P. 674). Le poteau indicateur est partiellement caché par la végétation et on aperçoit les panneaux qu'au dernier moment. Prendre à gauche, en direction de la Tour de Gourze.
La route monte jusqu'à une ferme vers 800 mètres d'altitude. Juste après, au milieu du virage à 90 degrés (P. 801), un banc offre un point de vue imprenable sur Cully et la Lac Léman. Quitter le sentier pédestre et emprunter le chemin carrossable qui descend plein sud d'une pente assez raide.
Dévaler le versant jusqu'à gagner une route asphaltée vers 680 mètres d'altitude. Dans la suite de la descente, on passe à côté de la Cave de la Cornalle et on retrouve des vignes à perte de vue.
Passer sous l'autoroute, puis sous les voies du train. On retrouve ensuite un chemin balisé. Partir à droite et suivre d'un faux plat les voies du train de la ligne Lausanne — Puidoux sur environ 1 km.
Une route en forte pente dévale ensuite à travers le vignoble jusqu'au village de Riex. Tout au long de la descente, les superbes points de vue sur le lac et les montagnes en arrière-plan s'enchainent.
Cully n'est plus qu'à 1 km de distance. Une dernière courte descente suivie d'un long faux plat nous ramène au point de départ.