Accès

Accès en voiture

Emprunter l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Cossonay, puis suivre les indications pour la Vallée de Joux sur 14.5 km jusqu'au village de L'Isle. Quelques places de stationnement gratuites sont disponibles à proximité de la gare.

Accès en transports publics

L'Isle est desservi par des bus de la ligne Cossonay-Penthalaz – Mont-la-Ville. Il est également possible d'atteindre le village par le train au départ de la gare de Morges en direction de Bière, avec changement à Apples. Pour trouver la meilleure correspondance, consulter l'horaire en ligne des CFF.

L'Isle

C'est au sud du village de L'Isle, sur la rive droite de la Venoge, que débute la randonnée. Quelques pas suffisent pour apercevoir le château, édifié en 1696 par Charles de Chandieu, lieutenant général des gardes suisses de Louis XIV.

Nostalgique des grandes eaux de Versailles, l'officier fit construire en 1710 un bassin devant le parc et les jardins du château, orné d'un jet d'eau majestueux aligné sur l'axe de la demeure. Ce bassin, baptisé à juste titre "le petit Versailles vaudois", évoque la grandeur passée des lieux.

Après avoir appartenu à diverses familles, le château a été acquis par la commune de L'Isle en 1876, qui l'a converti en classes d'école et maison de commune.

La source principale de la Venoge se niche à seulement quelques centaines de mètres en amont du château et de son bassin. Pour la découvrir, il suffit de traverser le pont routier et de suivre les panneaux jaunes du tourisme pédestre. Une route asphaltée conduit ensuite, sur environ 400 mètres, au bord de la rivière.

La Venoge, qui portait les noms de Venobia en 814, Venubia en 937, Vinogia fluvius au XIIe siècle, Venopia en 1313 et Venogy en 1316, possède vraisemblablement une étymologie celtique. Son radical "Ven" évoquerait l'idée de clan, laissant supposer un lien profond entre cette rivière et l'identité des populations qui vivaient autrefois dans ses environs.

Le Chauderon: la source principale de la Venoge

Au milieu d'un virage en épingle, un panneau en lisière de forêt a capté mon attention: Le Chaudron, la source principale de la Venoge. Cette source vauclusienne, résurgence d'une rivière souterraine, se caractérise par un débit fort et régulier. Autrefois nommée "Balla-Bochi", signifiant "Belle Bouche", elle surgit au pied d'une barre rocheuse, en rive gauche d'un petit canyon. Un cours d'eau temporaire provenant du Puits (la source secondaire de la rivière, située environ 700 mètres en amont) vient alimenter ce lieu magique.

La vasque d'entrée donne accès à un puits noyé, d'environ 1.5 x 2 mètres de section et de 12 mètres de profondeur. Au fond, l'eau jaillit d'une fissure verticale d'environ 15 centimètres de large, logée dans la paroi amont. Un tourbillon dans le bassin témoigne de la présence d'un puissant courant ascendant, signe de la vie souterraine qui anime cet endroit fascinant.

Le Chaudron ne se résume pas à une simple source, c'est un véritable spectacle naturel captivant. La force de l'eau qui jaillit de la roche, le murmure du cours d'eau et la beauté sauvage du canyon environnant créent une atmosphère paisible et envoûtante.

Les sept sources de la Venoge

La Venoge prend naissance de sept sources distinctes, dont deux se démarquent par leur importance: Le Chaudron et Le Puits. Quatre autres sources se cachent dans une zone marécageuse au sud-ouest, tandis qu'une septième, plus discrète, se situe à quelques mètres à l'est de la source principale. Cette dernière alimente la Venogette, un affluent de la Venoge. L'espace séparant ces deux cours d'eau forme quasiment une île, ce qui aurait vraisemblablement donné son nom au village de L'Isle.

Du Chauderon au Puits

Malgré les pluies abondantes des derniers jours, j'ai été étonné de constater que le lit du cours d'eau provenant du Puits était totalement asséché. J'ai contourné le bloc rocheux du Chaudron par un sentier, puis j'ai rejoint le lit à sec et je me suis engagé dans sa remontée. La mousse verdoyante tapissait le sol, créant un décor féerique sous les rayons du soleil qui filtraient à travers la canopée forestière.

Si le parcours ne présente pas de difficultés techniques majeures, il exige une certaine prudence et un pied sûr. Les roches, souvent humides, peuvent s'avérer glissantes, et l'utilisation des mains est parfois nécessaire pour franchir les obstacles naturels. Malgré quelques passages aux effluves désagréables, fouler la mousse moelleuse s'est révélé l'un des moments forts de cette randonnée.

Un sentier pédestre longe le cours d'eau. Il est préférable de l'emprunter si le lit est en eau ou si vous préférez éviter les difficultés du parcours dans le lit lui-même. Un crochet à droite vous conduira au Puits, indiqué par un panneau en bois.

Le Puits: la source secondaire de la Venoge

J'ai atteint le pied d'un mur de pierre recouvert de mousse, près du lieu-dit de La Rochelle. Quelques dizaines de mètres en amont, un ruisseau formait une cascade qui s'engouffrait dans un "trou" béant: le Puits, en réalité un trop-plein du Chauderon.

Lors de fortes pluies ou de la fonte des neiges, la source principale arrive à saturation et l'eau remonte dans le Puits, débordant pour suivre le cours "aérien", que j'avais emprunté, pour rejoindre le bassin extérieur du Chauderon. Un spectacle fascinant de la nature à l'œuvre.

Une descente raide, réservée aux randonneuses et randonneurs expérimentés (cotation T5-T6), conduit au fond du puits d'une dizaine de mètres de profondeur. Le terrain gras et glissant aux abords m'a dissuadé de tenter l'aventure. En bas, une galerie sablonneuse donne accès à un réseau de cavités et de boyaux que les spéléologues peuvent explorer jusqu'à atteindre un lac souterrain au niveau variable, à 29 mètres de profondeur.

En temps normal, le Puits fait office de perte à un ruisseau rarement à sec. Le niveau du lac terminal fluctue donc considérablement, et les spéléologues ne peuvent l'atteindre qu'en des conditions de sécheresse exceptionnelles.

Du Puits au Refuge de la Chergeaule

Après avoir exploré le Puits et ses alentours, j'ai récupéré le sentier pédestre sur la rive droite. Une série de marches m'a rapidement amené à un large chemin en lisière de forêt. En suivant les panneaux jaunes en direction du Col du Mollendruz, j'ai rejoint une route asphaltée (P. 750) reliant Montricher à Mont-la-Ville. De l'autre côté de la route, un robinet m'a permis de me désaltérer.

Le sentier pédestre remonte ensuite dans la forêt, empruntant un chemin forestier certes peu attrayant, mais où la nature offre de multiples trésors à observer pour ceux et pour celles qui savent s'y attarder. J'ai ainsi découvert deux abris construits par des apprentis survivalistes, utilisant avec ingéniosité les ressources offertes par la nature.

Vers 835 mètres d'altitude, à un croisement de chemins forestiers, j'ai quitté le sentier balisé et suivi une large piste en direction nord-est, menant au Refuge de la Chergeaule. Un petit panneau artisanal, dissimulé par la végétation, indiquait la direction.

Cette randonnée ne présente aucune difficulté technique, si ce n'est une certaine exigence en matière d'orientation. En effet, de nombreux chemins sillonnent les bois, et tous ne sont pas répertoriés sur les cartes topographiques. De plus, une partie du parcours n'est pas balisée.

Environ un quart d'heure plus tard, j'ai atteint le petit refuge. L'intérieur, très rustique, ne comptait qu'une longue table en bois, deux bancs et un poêle. En hiver, j'imagine que l'endroit doit être particulièrement chaleureux. À l'extérieur, une deuxième table, partiellement couverte, offre un espace agréable pour une courte pause. Juste à côté, un emplacement permet également d'allumer un feu.

Du Refuge de la Chergeaule à l'abri Freymond

Après avoir quitté le Refuge de la Chergeaule, je me suis engagé sur un sentier bien marqué, mais absent des cartes topographiques. Il remonte sur la rive droite de la Chergeaule, une petite rivière qui prend sa source dans la forêt sous le col du Mollendruz, au lieu-dit du Creux à la Chèvre, que j'ai visité par la suite. La Chergeaule conflue ensuite avec la Venoge à l'est du château de l'Isle.

Environ 250 mètres plus loin, le sentier franchit le cours d'eau et rejoint un chemin forestier. Ce dernier remonte la Combe à Berger, tantôt sur la rive gauche, tantôt sur la rive droite, jusqu'à atteindre une clairière: le Pré de Lavaux. Ce toponyme provient du mot "pré" qui signifie "terre où l'on recueille du foin, ou qui sert au pâturage" et de "Lavaux", dérivé de "La Vaux" de l'ancien français "val, vau, vaul" signifiant "bas d'une chose, extrémité inférieure, vallée".

Après avoir traversé la prairie, juste avant que la route ne pénètre à nouveau dans la forêt, j'ai bifurqué à gauche sur une piste (à environ 50 mètres à l'est du point P. 1031) qui avait été fortement endommagée par des engins forestiers. Des branches jonchaient le sol, rendant la progression sur ce terrain rendu meuble par les pluies récentes encore plus glissante et casse-gueule.

La piste remonte à travers le Bochérage de Vent. Le premier mot dérive du patois "bochéage, bochérage" signifiant "concession du seigneur à ses vassaux (ou aux communes) par laquelle il leur donne le droit de couper du bois dans les forêts pour leur usage". Le terme "Vent" désigne un vent du sud-ouest et par extension la direction du sud-ouest.

Vers 1050 mètres d'altitude, la piste effectue un virage serré à gauche. Un autre chemin (ou plutôt deux ornières boueuses parallèles) non indiqué sur les cartes topographiques continue sur la droite (direction nord-est). J'ai suivi la paire d'ornières qui se bifurquait à nouveau quelques dizaines de mètres plus loin. J'ai emprunté le branchement de gauche.

Un peu plus haut, la piste devenait encore plus abîmée. Cette fois-ci, ce ne sont pas des machines qui avaient causé les dégâts, mais la nature: l'eau avait transformé une partie de la piste en lit d'un torrent.

J'ai poursuivi l'ascension jusqu'à atteindre le pied d'une paroi rocheuse. Au premier abord, j'avais l'impression d'être arrivé dans une impasse, mais en observant mieux j'ai remarqué un sentier, sur lequel coulait un petit cours d'eau, remontant jusqu'à une cavité dans la roche: l'abri Freymond.

L'abri Freymond / L'abri-sous-roche du Mollendruz / La Baumette

L'Abri Freymond, niché dans une paroi rocheuse dans le Bochérage de Vent, a connu un destin singulier. La violente tempête du 16 août 1971, en ravageant des hectares de forêt, a eu le mérite de dévoiler ce site archéologique d'exception, jusqu'alors dissimulé par la végétation luxuriante.

C'est au cours d'une promenade dans la région que Michel Freymond, instituteur à l'œil aiguisé, a été fasciné par la morphologie de l'abri. Intrigué, il y a découvert des vestiges préhistoriques: tessons de poterie, silex taillés… Une trouvaille majeure qui n'a pas tardé à attirer l'attention des archéologues.

Entre 1982 et 1989, des fouilles minutieuses ont permis de sonder les secrets de l'Abri Freymond. Couche après couche, les archéologues ont remonté le temps, dévoilant les traces d'une occupation humaine qui s'étend sur plusieurs millénaires.

Les premières traces d'occupation remontent à la fin du Paléolithique, vers 10 000 av. J.-C. Des chasseurs-cueilleurs nomades ont trouvé refuge dans cet abri naturel, y installant leurs campements temporaires. Les vestiges mis au jour, principalement des foyers, étaient décelables dans le sol sous forme de petites cuvettes charbonneuses, des concentrations de pierres brûlées, ou simplement de la terre rougie sous l'effet de la chaleur.

Au fil des millénaires, l'occupation de l'abri a évolué. Au Mésolithique récent (vers 5500 av. J.-C.), les vestiges ont révélé la construction d'une structure légère, probablement une tente ou une cabane, indiquant une occupation plus durable des lieux. Cette structure se caractérisait par une série d'empreintes de piquets de 4 à 8 cm de diamètre, entourant un petit foyer aménagé à même le sol.

Le Néolithique (vers 5000-2200 av. J.-C.) a marqué un tournant majeur. L'abri est devenu un lieu d'habitat semi-permanent, voire permanent pour certains. Les foyers, plus imposants, ont témoigné d'une utilisation intensive des lieux. Des empreintes de poteaux ont révélé l'existence de constructions plus élaborées, sans que l'on puisse en reconstituer précisément la forme.

Les vestiges découverts ont également attesté de l'adoption de l'agriculture et de l'élevage. Des ossements d'animaux domestiques (bœufs, moutons, porcs) en témoignent. La poterie a fait son apparition, d'abord rudimentaire, puis de plus en plus élaborée. Les outils en pierre polie, notamment des haches, ont témoigné d'un savoir-faire technique accru.

L'Abri Freymond, classé bien culturel d'importance nationale, offre une preuve précieuse sur l'histoire du peuplement de la région. Une reconstitution de l'abri sous forme de maquette peut être admirée au musée cantonal d'archéologie de Lausanne.

De l'abri Freymond au puits à la Zazie

La petite terrasse de l'abri, large d'environ 18 mètres et profonde de 4 à 5 mètres, se visite rapidement. Mon regard s'est ensuite porté sur la résurgence karstique au débit intermittent qui s'écoule le long de la paroi orientale (puis sur le chemin emprunté à la montée), façonnant la roche par son érosion latérale.

Un agréable sentier s'élève ensuite à travers le Bochérage de Bise, toponyme signifiant "le droit de couper du bois dans le nord". Il rejoint ensuite l'ancienne route du Col du Mollendruz, désormais transformée en sentier pédestre.

Jadis, un panneau en bois indiquait "La Baumette", un mot issu de l'ancien français signifiant "petite grotte". Lors de mon passage, je n'ai observé qu'une petite trace de balisage blanc-bleu sur un caillou, ce qui rendait la bifurcation peu évidente à repérer pour les randonneurs et randonneuses arrivant depuis le col.

Après avoir parcouru environ 450 mètres sur le sentier pédestre, j'ai distingué un petit bâtiment en béton protégé par une haute clôture, situé sur la droite. En face, un panneau en bois signalait le puits à la Zazie. Je me suis engagé sur le sentier bien marqué qui partait en direction sud-ouest. À la bifurcation située quelques dizaines de mètres plus loin, j'ai continué à gauche. Après une courte descente, j'ai atteint le puits, objet de ma prochaine exploration.

Le puits à la Zazie

Le Col du Mollendruz, point de passage fréquenté depuis des siècles par commerçants, contrebandiers et voyageurs, a vu naître un hospice pour offrir un refuge aux passants. Ce lieu de repos et de restauration, mentionné pour la première fois en 1860, jouissait d'une situation idéale et ne manquait jamais de clients.

C'est à Lucie Jousson, surnommée la Zazie, que l'on doit l'auberge telle qu'on la connaît aujourd'hui, construite en 1882. Pendant une vingtaine d'années, jusqu'en 1901, elle en fut l'âme et la tenancière.

L'auberge était dépourvue d'eau courante. L'eau récupérée du toit alimentait une citerne, mais en été, lorsque les pluies se raréfiaient, il fallait s'aventurer en forêt jusqu'au puits que j'avais sous les yeux. C'est de là que l'on puisait le précieux liquide, transporté ensuite dans des bidons jusqu'à l'auberge.

Aujourd'hui encore, la source porte le nom de "Puits à la Zazie", bien que l'orthographe ait légèrement évolué au fil du temps. Le puits, protégé par une barrière en bois, est constitué de pierres disposées en cercle. L'eau, stagnante et parsemée de débris (feuilles, racines), ne paraissait guère propice à la consommation…

Le Puits à la Zazie, bien que ne présentant pas d'intérêt visuel majeur, constitue une étape intéressante pour les randonneurs et randonneuses qui sillonnent les sentiers du Col du Mollendruz. C'est l'occasion de se rafraîchir (avec l'eau qui est dans votre sac à dos!) et de se remémorer l'histoire de ce lieu, marqué par la ténacité et l'esprit d'entreprise d'une femme hors du commun.

Du Puits à la Zazie au Creux à la Chèvre

Après avoir quitté le Puits à la Zazie et son histoire fascinante, je suis retourné sur l'ancienne route du Col du Mollendruz par le même chemin. J'ai poursuivi la douce ascension, savourant la beauté paisible de la forêt environnante.

À peine une centaine de mètres plus loin, j'ai de nouveau délaissé le sentier pédestre principal pour m'engager sur une large piste à gauche. Après environ 300 mètres, j'ai effectué un nouveau virage à gauche. Le sentier s'enfonce dans la forêt, serpentant agréablement tout en perdant progressivement de l'altitude.

J'ai fini pour atteindre un croisement de chemins, signalé par une petite croix bleu et blanc peinte sur un tronc d'arbre, à proximité d'un ruisseau: la Chergeaule. J'ai alors emprunté le sentier peu visible qui partait vers la droite, longeant le cours d'eau jusqu'à sa source: le Creux à la Chèvre.

Hélas, à ma grande déception, je n'ai découvert qu'une zone marécageuse dénuée d'intérêt. J'ai brièvement exploré les pentes en amont et découvert un foyer, vestige d'une occupation humaine très récente. Il est possible qu'en été, l'endroit soit frais et agréable, mais par ce jour pluvieux, il n'avait rien d'attrayant.

Du Creux à la Chèvre au Haut du Mollendruz

Malgré les nuages qui s'accumulaient, la météo semblait clémente pour le moment. Un rapide coup d'œil sur l'application MeteoSuisse m'a confirmé qu'aucune précipitation n'était prévue dans les prochaines heures. J'ai donc opté pour un crochet au Haut du Mollendruz afin d'ajouter un sommet à ma randonnée.

J'ai remonté un chemin bien marqué jusqu'à une bifurcation (P. 1151), puis j'ai poursuivi à gauche. Après environ 300 mètres, j'ai bifurqué à droite sur un sentier bien visible, mais non répertorié sur les cartes topographiques. Il s'élève jusqu'à rejoindre un sentier balisé à P. 1186. J'ai ensuite continué l'ascension en direction du Mont Tendre.

Quelques 400 mètres plus loin, je suis parvenu à une nouvelle bifurcation. Téméraire, j'ai choisi de quitter le sentier pédestre pour emprunter le chemin de droite, bien marqué, mais absent des cartes. Je me suis rapidement retrouvé dans les hautes herbes trempées qui ont intégralement imbibé mes pantalons, et j'ai également perdu la trace du sentier. J'ai néanmoins persévéré en direction du sud-ouest jusqu'à rejoindre une route asphaltée suivie jusqu'à P. 1312.

Pour les moins aventureux, je recommande de rester sur le sentier pédestre balisé. Il vous conduira en haut de la Combe de la Neige jusqu'à P. 1312.

Une route forestière s'élève ensuite jusqu'au chalet du Jura-Club de Cossonay (propriété de la commune de Cossonay depuis 2002).

Déterminé à atteindre rapidement le sommet, j'ai opté pour l'itinéraire le plus direct. J'ai d'abord pris à droite, puis immédiatement à gauche. Un large chemin se faufile alors dans la forêt. Environ 300 mètres plus loin, j'ai rejoint un chemin forestier que j'ai emprunté à gauche.

Après 350 mètres, j'ai de nouveau bifurqué à gauche pour suivre un sentier montant très peu visible. J'ai promptement atteint une barrière donnant accès à l'alpage. Une dernière montée et je me suis retrouvé enfin au sommet du Haut du Mollendruz, situé à côté d'un réservoir d'eau.

Malheureusement, la forêt obstruait complètement le panorama à l'est. La vue à l'ouest était également limitée par la végétation et, comble de malchance, les nuages avaient décidé de s'inviter à la fête.

Du Haut du Mollendruz à la Fontaine au Fayard

Abandonnant le sommet du Haut du Mollendruz, j'ai fait demi-tour à travers le couloir herbeux pour amorcer la descente. J'ai suivi la large piste, passant près d'un bâtiment isolé, avant de bifurquer à gauche, vers 1335 m d'altitude environ, sur un sentier plus discret qui m'a ramené au chalet du Jura-Club de Cossonay.

J'ai emprunté le chemin de l'aller pour rejoindre la route asphaltée, puis j'ai viré à droite et ensuite à gauche pour atteindre le Col du Pré de l'Haut (vers 1305 m, non mentionné sur les cartes topographiques).

Empruntant le sentier de randonnée descendant vers la Combe de la Neige, j'ai parcouru environ 450 mètres avant de virer à droite. Une courte montée relativement abrupte m'a conduit à P. 1306. J'ai ignoré le balisage du tourisme pédestre et j'ai poursuivi tout droit sur un faux plat. Quelque 300 mètres plus loin, j'ai dévalé la pente pour retrouver un sentier pédestre que j'ai suivi jusqu'à P. 987, où se trouve le "Banc à Popo". Un nom pour le moins intrigant…

J'ai quitté le sentier pédestre et continué à droite sur le chemin forestier qui débouche sur une route asphaltée à P. 923. En suivant la route, j'ai rapidement gagné le Refuge de Prins-Bois. Ce refuge est rudimentaire, à l'instar de celui de la Chergeaule: un poêle, deux tables et quelques bancs. Il ne manque cependant pas de charme.

J'ai emprunté le sentier qui démarre une dizaine de mètres en amont du refuge. Arrivé à une bifurcation, j'ai choisi de m'aventurer sur le sentier de gauche, non répertorié sur les cartes topographiques, afin de m'approcher de P. 846 et de gagner quelques mètres. Un chemin, également absent des cartes, monte ensuite en direction nord et mène rapidement à proximité d'un petit bâtiment en béton: un réservoir d'eau.

Je me trouvais à l'endroit que la carte indique comme "Fontaine au Fayard" (qui signifie "hêtre" en patois, abondants dans le secteur), mais je n'ai pas réussi à localiser la source que j'étais venu observer. J'ai suivi un semblant de sentier qui monte en direction nord-ouest. Après avoir traversé des ronces et des herbes hautes, j'ai finalement repéré un panneau métallique rouge. Je me suis approché pour découvrir la source: un puits en béton recouvert d'un couvercle de bouche d'égout. J'ai perçu l'eau qui s'écoulait à l'intérieur, mais rien de plus n'était visible.

J'étais un peu déçu de ne pas pouvoir contempler une source plus spectaculaire, mais j'ai néanmoins apprécié la tranquillité du lieu et la beauté de la forêt environnante.

De la Fontaine au Fayard à L'Isle

Après avoir exploré la Fontaine au Fayard, je suis revenu sur le chemin carrossable (P. 846) par le même itinéraire qu'à l'aller. J'ai ensuite longé la large piste jusqu'à rejoindre le sentier pédestre vers 790 mètres d'altitude que j'avais emprunté le matin.

De là, j'ai retracé mes pas pour retourner au Puits, la source secondaire. J'ai profité de la beauté de la forêt et du chant des oiseaux durant cette dernière portion de la randonnée.

Pour rejoindre mon point de départ, j'ai simplement suivi le sentier pédestre qui descendait vers L'Isle.