Accès
Accès en voiture
Prendre l'autoroute A9 jusqu'à Martigny, puis continuer sur la E27 en direction de Chamonix. Suivre les indications Chamonix jusqu'au Col de la Forclaz où l'on trouve un parking longue durée. Veuillez ne pas vous utiliser les places réservées à l'Hôtel.
Accès en transports publics
Le col de la Forclaz est desservi par des cars postaux sur la ligne Martigny — Le Châtelard.
Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.
De la Forclaz à la Buvette du Glacier par le Bisse du Trient
Depuis le parking à longue durée, monter en direction de l'Hôtel-Restaurant. Un vieux panneau routier en béton, une vraie pièce de musée, porte l'inscription "Forclaz" et l'altitude dans l'unité de mesure internationale (1527 mètres), mais également en unité impériale (5010 pieds). Ce toponyme dérive du diminutif latin "furcula" qui signifie "petite fourche" et indique un petit col (en forme de fourche). Col de la Forclaz, tel que noté sur les cartes topographiques et le poteau indicateur, est dès lors un pléonasme…
En face du restaurant (où s'arrête aussi le bus), de l'autre côté de la route, se trouve un kiosque. Emprunter le sentier balisé qui démarre juste à côté, en direction du Chalet du Glacier. Un panneau didactique présente le bisse du Trient. Il a été creusé en 1895, il est donc relativement récent par rapport aux autres bisses valaisans.
Comme tous les canaux d'irrigation, il a été construit pour combler le déficit hydrique dont souffrait la combe de Martigny dès la fin du printemps. L'eau transportée était utilisée pour arroser les prairies et les cultures, ce qui assurait de meilleurs rendements.
Le bisse prend son eau vers 1580 mètres d'altitude, à la hauteur de l'actuelle Buvette du Glacier et est alimenté par la rivière du Trient. Cette dernière nait de la fonte du glacier qui porte le même nom.
Dans les années 1970, l'arrosage par aspersion sous pressions a remplacé l'eau du glacier du Trient. Le bisse n'a plus été entretenu et l'eau n'y coulait plus. Il a été remis en état en 1986 et aujourd'hui on peut découvrir son histoire.
Le large sentier passe sous les maisons isolées de la Forclaz, puis on arrive très vite à une passerelle métallique. Elle a été installée récemment à la suite d'un glissement de terrain. On a le choix de suivre le petit pont (smiley heureux) ou de s'engager dans la variante par la forêt (smiley surpris/effrayé). Cette dernière n'est qu'un court détour qui emprunte un chemin légèrement pentu. Je suppose qu'il a été mis en place après le glissement de terrain et qui a été laissé pour impressionner les touristes qui ne sont pas habitués à marcher en montagne.
Quelques ouvertures dans la forêt de conifères offrent de jolis panoramas sur le village de Trient et les sommets de Carray, de la Pointe de Van et de la Croix de Fer.
On peut admirer le bisse principalement en chéneau (c.-à-d. dans une petite tranchée creusée dans le sol) entrecoupé de tronçons où l'eau emprunte un canal en bois.
Des rails rouillés sur lesquels traine un vieux wagon apparaissent de bout en blanc après avoir tourné un énième virage. Les paysans de Martigny-Combe qui ont construit le bisse avaient en effet profité d'un large chemin déjà existant, créé une trentaine d'années plus tôt pour transporter la glace extraite du glacier du Trient. À cette époque-là, les réfrigérateurs n'avaient pas encore été inventés et on prélevait la matière première nécessaire à la conservation des aliments de nombreux glaciers des Alpes.
Le glacier du Trient fut exploité de façon industrielle dès 1865. En 1883, les concessionnaires ont construit la "voie Decauville" entre la buvette actuelle et la Forclaz. Le glacier était d'abord fendu à l'aide d'explosifs et divers outils, puis débité en blocs de plusieurs centaines de kilos. Ces derniers étaient chargés sur de longues "rizes" de mélèze et faits glisser jusqu'à un réservoir (vers la buvette) et couverts de branches de sapin. Les blocs de glace étaient ensuite transportés sur des wagons (dont l'un d'entre eux est visible encore aujourd'hui) jusqu'à la Forclaz. De solides chariots les amenaient plus tard à la gare de Martigny par la route où ils sont stockés dans la sciure. Une fois par semaine, un train acheminait la glace vers Paris, Lyon et Marseille où elle était découpée et distribuée.
L'exploitation du glacier du Trient cessa définitivement en 1900, après une trentaine d'années d'activité irrégulière.
La suite du parcours comporte d'autres panneaux didactiques sur le thème de l'eau, mais j'avoue les avoir passés sans les lire.
Le glacier du Trient apparait soudain après un énième virage. À l'époque de l'exploitation du glacier, la langue atteignait presque la buvette actuelle. Elle s'est depuis retirée de plusieurs kilomètres et aujourd'hui elle est un peu plus basse que le col des Ecandies (2793 m).
Un parfum de tarte aux abricots émanait entre les arbres. C'était le signe que la buvette du Glacier était toute proche. L'ancienne construction a été détruite par une avalanche en 1978. La section des Diablerets du Club Alpin Suisse l'a rebâtie une dizaine d'années plus tard. La nouvelle bâtisse, avec les murs en béton et le toit en tôle noire, est franchement moche et détonne avec la forêt et le paysage environnants… Cela dit, si vous en avez l'occasion, je conseille beaucoup l'endroit: la gérante est très sympathique et les plats proposés sont excellents.
De la Buvette du Glacier du Trient à Vésevey
On entame la longue ascension en direction de la Fenêtre d'Arpette, mais j'ai failli louper le branchement, car plusieurs tentes étaient installées carrément sur le sentier pédestre! Les campeurs et campeuses prenaient leur petit déjeuner aux tables de la buvette.
J'ai contourné le petit campement pour récupérer le chemin balisé. Ce dernier est emprunté par les randonneurs et randonneuses de la variante d'Arpette du Tour du Mont-Blanc et malgré l'heure relativement matinale, il y avait déjà du monde.
On longe la rivière du Trient sur environ 500 mètres, puis le sentier grimpe sur une belle crête forestière. La pente s'adoucit une centaine de mètres (de dénivelé) plus haut. Un peut plus loin, des escaliers et des cordes facilitent le franchissement d'un couloir humide.
Lorsque je ne braquais pas les yeux sur le chemin, mon regard était dirigé vers le magnifique glacier du Trient, avec les Pointes des Ecandies et d'Orny d'un côté et les Aguilles du Tour et du Midi de l'autre.
Au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude, les conifères se raréfient de plus en plus et la pente du versant devient moins raide. On gagne très vite le petit refuge de l'alpage de Vésevey. Ce toponyme dérive du patois "vaizi, vouaisi" et signifie "tout le jeune bétail d'une commune", de l'adjectif "vaisi, veugi, veji" qui veut dire "vide, oisif, inoccupé". Il indique un pâturage où l'on fait paître les génisses ou d'autres femelles non portantes. Je ne suis cependant pas convaincu que l'estive soit encore utilisée.
J'en ai profité pour prendre une courte pause et jeter un regard en arrière sur les Grandes Otanes et la Pointe du Midi.
De Vésevey au Col de la Ly
Mon idée initiale était d'atteindre la Fenêtre d'Arpette, puis de gravir le Someceon du Dru par son arête sud et des couloirs tel que décrit dans le livre du CAS. J'ai cependant découvert sur Camptocamp une variante passant par le Col de la Ly qui avait l'air plus agréable et intéressante. J'ai suivi le chemin balisé jusqu'au milieu du virage en épingle à environ 2375 mètres d'altitude, puis je l'ai quitté et j'ai continué en direction nord-nord-ouest à travers les rhododendrons.
Il n'y a aucune sente et zéro balisage, juste quelques traces laissées par les animaux sauvages. Garder le cap jusqu'à gagner le pied d'un couloir herbeux quelque 80-90 mètres plus loin. Gravir la pente raide (plus de 40°!) en utilisant les marches naturelles et en évitant au mieux les passages ravinés. En le montant, je me suis dit que je n'aimerais pas du tout devoir le descendre…
Vers 2500 mètres d'altitude, la déclivité diminue (pour un court instant) et le couloir s'élargit. Un cairn sur la gauche indique de poursuivre en direction nord-est. Traverser un couloir en empruntant une des sentes à animaux, puis gagner un vallon. Je n'ai pas observé d'autres cairns, mais l'itinéraire est évident. Le terrain herbeux mêlé de rochers devient de plus en plus lunaire au fur et à mesure que l'on prend de l'altitude et la dernière portion qui mène au col se fait sur un pierrier.
Le col de la Ly est la partie méridionale de l'Arête de la Lui. Anciennement les deux étaient écrits "Lys". Ce toponyme dérive du patois chablaisien "lé" et du celtique "lica, licca" qui signifient "pierre plate, dalle, falaise". Cette chaîne de montagnes est une succession de parois rocheuses plus ou moins verticales, de dalles et d'empilements de pierres plates à l'apparence instable.
Un gros névé recouvrait encore une bonne portion de la pente du versant nord entre le col et le Lac du Dru, qui avait une superbe couleur bleu émeraude. Cette petite étendue d'eau disparait dès qu'il n'y a plus de neige pour l'alimenter.
Du Col de la Ly au Someceon du Dru
Partir en direction sud-sud-est et remonter la large crête d'éboulis. La couche supérieure des névés avait été ramollie par le soleil et j'ai préféré rester sur les rochers, bien que parfois légèrement instables.
Pendant l'ascension, j'ai vu de la neige qui avait des teintes roses. J'ai enlevé les lunettes de soleil pour m'assurer que ce n'était pas une illusion optique ou un effet de lumière. Cette couleur était due au développement d'algues microscopiques. L'hiver, elles vivent à l'état de spores sous le manteau neigeux et au printemps, quand il fond, elles migrent vers la surface. À ce moment-là, elles sont vertes en raison des pigments qu'elles utilisent pour faire de la photosynthèse. Elles ne deviennent rouges que lorsqu'elles se retrouvent exposées directement aux rayons du soleil (c'est une protection contre les UV). L'image était certes belle, mais en faisant passer la neige du blanc immaculé au rose (voire au rouge ou au marron selon les cas), les algues réduisent sa capacité à réfléchir les rayons du soleil. Elle absorbe par conséquent davantage de chaleur, du coup, elle fond plus vite.
J'ai continué à suivre la crête en m'amusant avec des pas d'escalade ludiques et faciles, mais on peut éviter les difficultés par la gauche.
Le Someceon du Dru est constitué de plusieurs pointes et on peut gravir la plus haute, avec un minuscule cairn, qui offre une vue imprenable sur le vallon de Trient et le Val d'Arpette.
Le nom de ce sommet est composé de Someceon qui est probablement le diminutif de "som", pour "sommet, antécime". Dru dérive de l'ancien français "druge, druige" qui signifie "multitude", de "druger" qui veut dire "pousser abondamment" et désigne une prairie grasse. Ce toponyme est assez bizarre, car le terrain du petit vallon du lac du Dru est avant tout rocailleux. Au moins que cela ne soit pas rhétorique et quand on parle de "pousser abondamment" on se réfère aux pierres…
Du Someceon du Dru au Génepi (Sommet Nord-Ouest)
Le Génepi est composé de deux cimes d'une altitude presque égale. Le sommet Sud-Est (P. 2882) est constitué de blocs assez instables et il est exposé. Le sommet Nord-Ouest culmine à environ 2870 mètres d'altitude et n'est pas indiqué sur les cartes topographiques. Il se situe au croisement des arêtes sud-ouest, nord et sud-est. Il est moins hasardeux que son grand frère et il est souvent considéré comme le vrai sommet du Génepi. C'est bien ce dernier que j'avais prévu de gravir.
L'arête nord-est du Someceon du Dru, respectivement l'arête sud-ouest du Génepi, est jalonnée de blocs massifs, gendarmes et autres éminences rocheuses. J'ai essayé de rester sur le fil de l'arête, mais ça devient très vite de l'escalade de difficulté moyenne (degré III et plus) avec des passages exposés. Ce n'était pas raisonnable de progresser sur ce terrain sans assurage. Je suis donc descendu sur le versant nord pour contourner les obstacles à une altitude d'environ 2800 mètres. Avancer d'un faux plat à travers les rochers, pas toujours stables, jusqu'à arriver au pied du sommet Nord-Ouest.
Remonter au mieux à travers les gros blocs de granite. J'étais tellement concentré sur mon ascension que je n'ai pas remarqué tout de suite le majestueux bouquetin perché sur un roc à quelques dizaines de mètres de moi. Lui, au contraire, il m'avait repéré depuis un moment, car il me suivait du regard. Il s'est laissé prendre en photo sans broncher.
J'ai continué mon crapahutage, qui comporte quelques passages d'escalade ludique et le franchissement de blocs pas toujours stables. Gagner une brèche qui permet enfin l'accès au sommet Nord-Ouest qui offre une vue magnifique sur la Pointe de Prosom et l'Arête de la Lui, avec le Lac d'Emosson en arrière-plan.
Le nom de cette cime a évolué. Il était nommé Zeneppi jusqu'au début 1900, puis Dzennepi jusqu'à fin 1960, ensuite Génépi et désormais Génepi sur les versions les plus récentes des cartes topographiques. Génepi désigne à la fois des variétés d'armoises (des plantes aromatiques qui poussent à l'état sauvage de montagne) et la liqueur que l'on en tire. Je m'attendais à trouver quelques plantes à proximité du sommet, mais que nenni!
Un collet sépare les deux proéminences du Génepi. L'arête entre les deux ne semblait pas du tout commode et les deux versants étaient recouverts de roches délitées et aux apparences instables. J'ai toute de suite laissé tomber l'idée de vouloir rejoindre le sommet Sud-Est.
Du Génepi au Bonhomme (P. 2700)
L'Arête de la Lui avait l'air tout autant magnifique et intéressante que pénible. Les rochers paraissaient aussi friables que branlants. J'avais trouvé un topo qui cotait la traversée à T5/F, mais m'y aventurer seul ne me semblait pas du tout un bon projet.
J'ai longé l'arête nord sur quelques dizaines de mètres, puis j'ai dévalé la combe en alternant entre caillasse et tapis herbeux jusqu'au Lac du Dru. Je me suis posé à côté et j'ai même plongé les pieds dedans, mais l'eau était tellement froide qu'il était difficile de tenir plus que quelques seconds.
Contourner le lac par la droite, et gagner la selle au nord-ouest. La suite de la descente dans le vallon est moins agréable. Elle se fait à vue entre gros blocs et cailloux branlants. Quelques cairns dans la première partie indiquent le cheminement le plus logique.
J'ai gardé le cap nord-ouest jusqu'à environ 2640 mètres d'altitude, puis j'ai pris la direction nord-nord-est. J'ai profité de plusieurs névés pour dévaler les pentes en glissant, ce qui était plus rapide et amusant, mais surtout plus économe pour les genoux.
J'ai gagné une petite butte herbeuse (P. 2513) juste pour avoir une jolie vue sur le Lac de la Breye.
Ce n'était que le début d'après-midi et bien que j'eusse déjà plus de 1400 mètres de montée dans mes jambes, j'étais peu motivé de retourner à la Forclaz par le chemin le plus direct (c.-à-d. en passant par le Lac de Bovine, Les Combes et La Giète). J'étais persuadé que le panorama depuis l'Arête de la Lui devait être à couper le souffle. L'idée était donc de rejoindre la crête quelque part au sud de la Pointe Ronde.
Depuis la butte (P. 2513), partir en direction nord-ouest en visant les pentes herbeuses au pied des parois rocheuses de l'arête nord-est de la Pointe de Prosom. Trois magnifiques chamois crapahutaient là-haut tout en me regardant.
Contourner le pied de la falaise en restant au-dessus de 2400 mètres d'altitude. Il y a plusieurs sentes qui facilitent la tâche, mais je n'ai pas remarqué d'autres indices (cairn ou balisage), contrairement à ce qui est indiqué dans le topo de Camptocamp.
Traverser un nouveau pierrier en gardant le cap nord-ouest et la même altitude. Une bonne centaine de mètres plus loin, remonter au mieux et poursuivre sur un terrain gazonné, puis rejoindre une épaule vers 2550 mètres. La croix du Bonhomme n'est plus qu'à plus ou moins 500 mètres (à vol d'oiseau). Le Lac de Bovine, en contrebas, me donnait très envie de me baigner.
Traverser un champ d'éboulis en gardant un cap ouest-nord-ouest (viser la croix). Gagner le pied d'un mur mi-herbeux, mi-rocheux, environ 300 à 350 mètres plus loin. Repérer un couloir gazonné assez évident, bien que raide. Des marches naturelles dans le terrain facilitent l'ascension dans le passage.
Poursuivre en direction sud-ouest jusqu'à rejoindre l'arête. Remonte celle-ci pour accéder au sommet du Bonhomme, marqué par une croix en bois. Cette cime, sans nom sur les cartes topographiques, culmine à 2700 mètres d'altitude (ou 2699 m selon la version des cartes…). Dans le livre d'or, il est dénommé "Bonhomme", mais il est aussi référé comme "Pointe Ronde, Sommet Sud" ou "Pointe Ronde, Sommet d'hiver", car il est surtout gravi à skis au printemps.
L'endroit offre un point de vue imprenable sur le glacier du Trient et les Aiguilles du Tour, sur l'Arête de la Lui et la vallée du Rhône.
Du Bonhomme à Pointe Ronde
Des traces intermittentes longent l'arête nord-ouest en serpentant entre les blocs rocheux. L'itinéraire est évident, mais certains passages sont exposés et demandent de nouveau un pied sûr. Je m'étais attendu à une descente tranquille, mais j'ai trouvé un beau chemin de randonnée alpine (cotation T4). J'adore ce type de parcours et bien que mes jambes montrassent des signes de fatigue, je me suis bien amusé.
Une dizaine de minutes plus tard, j'étais au point culminant de Pointe Ronde. La croix, en deux morceaux, n'avait visiblement pas survécu aux intempéries. Le toponyme de ce sommet dérive du patois "rian, rion" ("rionda" au féminin) et signifie "rond, arrondi" et désigne des objets de forme circulaire.
De Pointe Ronde à la Croix des Prélayes
Un chemin semblait descendre par l'arête ouest. Je ne suis pas convaincu que ce soit le plus pratique, car je me suis retrouvé à serpenter entre de gros blocs. J'ai par la suite remarqué (et récupéré) une sente sur ma gauche.
Le terrain reste accidenté, mais l'itinéraire qui traverse la face nord-ouest est généralement assez évident. Les cairns parsemés par-ci par-là facilitent la progression. Rejoindre l'arête nord-ouest vers 2560 mètres d'altitude. La suite de la descente, sur un terrain mi-rocheux, mi-herbeux, ne comporte aucune difficulté technique particulière et on peut profiter de l'extraordinaire vue.
Je suis arrivé à la Croix des Prélayes une dizaine de minutes plus tard. Une traileuse était assise à côté de l'ornement en bois. Les deux, nous avons été surpris de croiser quelqu'un.
De la Croix des Prélayes aux Prélayes
Après avoir échangé quelques banalités avec la randonneuse, j'ai emprunté un sentier bien marqué le long de l'arête ouest. Or, le chemin indiqué sur les cartes topographiques suit la crête nord-est… J'ai découvert mon erreur seulement quand la trace a quitté l'arête pour dévaler dans la face nord (vers 2280 mètres). Malgré les cairns réguliers qui balisaient l'itinéraire, j'ai perdu la piste dans le pierrier. J'ai continué en direction nord et vers 2100 mètres d'altitude j'ai retrouvé un sentier qui m'a conduit dans la partie supérieure de l'alpage des Prélayes puis aux fermes.
Le toponyme de cet alpage est un diminutif du vieux français "préau" et signifie "petit pré". Le nom est ensuite monté à la Croix des Prélayes.
Le parcours emprunté fait économiser 5 à 10 minutes (selon SuisseMobile), mais je suppose que le chemin indiqué sur les cartes topographiques est plus agréable…
Des Prélayes à la Forclaz
À hauteur des bâtisses, on retrouve un sentier pédestre balisé en blanc–rouge–blanc qui suit généralement la piste carrossable jusqu'à la Forclaz en passant par Pro du Si (Pro du Sex).