Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Aigle ou Saint-Triphon. Continuer en direction d'Ollon, puis de Villars. Dans le village, prendre la direction du col de la Croix où il y a un parking gratuit.

Accès en transports publics

Le col de la Croix est desservi par des cars postaux sur la ligne Villars-sur-Ollon -– Les Diablerets. Cependant, sans véhicule privé, faire la boucle au départ du col de Bretaye donne plus de flexibilité. Les transports publics desservent en effet cet endroit avec une meilleure cadence par rapport au col de la Croix.

Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

Les Pyramides de Gypse

Le col de la Croix est situé au milieu d'une curiosité géologique: les Pyramides de Gypse. Le vent et l'eau ont érodé ces structures sédimentaires au fil du temps pour en faire d'impressionnantes pyramides.

Juste en face de l'entrée du parking (de l'autre côté de la route), un panneau brun indique la direction à suivre pour accéder à la partie visitable des pyramides de gypse. Toute la zone autour du col de la croix est en effet une réserve forestière. Afin de la préserver, il est demandé aux randonneurs et randonneuses de rester sur les sentiers autorisés qui se trouvent uniquement de la partie à l'ouest de la route asphaltée.

Une courte montée mène à une bifurcation avec un panneau en bois indiquant un point de vue sur la droite. Sur la gauche, à quelques dizaines de mètres, il y a une deuxième bifurcation avec un panneau similaire indiquant un autre point de vue. J'ai décidé de suivre directement ce dernier, car le sommet offre une vue plus dégagée. Une sente remonte en serpentant entre les pyramides. Il y a quelques passages raides qui étaient légèrement glissants à cause du terrain humide.

On progresse ensuite sur les crêtes des pyramides depuis où on a une superbe vue sur la chaîne des Diablerets. Il y a des sentes un peu dans tous les sens qui suivent les différentes crêtes. Continuer à monter en gardant le cap nord-ouest. À certains branchements, des bouts de troncs ont été installés au milieu du chemin. Dans un premier temps, j'ai pensé que c'était pour retenir le terrain, mais j'avais tout faux: ils indiquent que le chemin n'est pas autorisé. En regardant de près, certains troncs avaient des croix peintes en rouge, mais la couleur était complètement délavée. Il est fort probable que je ne sois pas le seul à ne pas comprendre le but de ces bouts de bois installés au sol…

Pour arriver sur la cime de la pyramide la plus élevée (P. 1842), il faut essayer de suivre le parcours (autorisé). De plus, il y a quelques passages légèrement aériens où la crête est juste assez large pour mettre les deux pieds côte à côte.

J'avais déjà visité les pyramides par le passé, mais j'avais complètement oublié combien elles étaient belles !

Des Pyramides de Gypse au Col de l'Encrène

Au sommet, un panneau nous indique qu'il faut rebrousser chemin. L'envie était de poursuivre en direction nord-ouest pour récupérer le chemin pédestre qui traverse les alpages (et qui était bien visible au lointain). Je me suis néanmoins retenu et je me suis résolu à retourner à la bifurcation au pied des pyramides (la deuxième en montant) par le même itinéraire. J'ai ensuite poursuivi à droite. On gagne très vite le chemin balisé. Partir de nouveau à droite.

Il était relativement tôt et il n'y avait personne d'autre que moi aux alentours. Du coup, il n'y avait pas beaucoup de bruits. Même les oiseaux étaient relativement tranquilles. Cela ne me dérangeait pas du tout, bien au contraire : par moments, j'apprécie le calme et le silence.

Le sentier contourne les pyramides par le sud, mais elles étaient cachées par les arbres. Juste avant de quitter la forêt, on gagne une nouvelle bifurcation. Pour rejoindre le départ de la crête des Vélards, poursuivre à droite, en direction de l'Encrène.

Le chemin serpente à travers de magnifiques prairies en fleur. Par une douce montée, on gagne un croisement vers 1905 mètres d'altitude. Le col de l'Encrène (P. 1935) n'est plus qu'à quelques minutes de marche (panneau).

La Crête des Vélards

C'est le moment de quitter les sentiers balisés. Contrairement à ce qui est noté dans certains topos, le sentier de la crête n'est pas signalisé et je n'ai pas remarqué non plus de traces de balisage bleu.

Du col, un chemin bien marqué part en direction sud-ouest. Au départ, il était un peu abimé (par les vaches?) et je suppose que, par temps humide, le tronçon doit être particulièrement boueux. Cela dit, par temps humide, il vaut mieux éviter la crête…

Après quelques minutes, le sentier rejoint la crête et il devient plus confortable. L'ascension jusqu'à la première cime (P. 1993) est agréable et sans difficulté techniques. La vue est bien dégagée et on peut amplement profiter du panorama.

Les difficultés augmentent ensuite graduellement. D'abord, le parcours devient plus aérien. Après le deuxième sommet (P. 1978), le chemin se fait plus étroit et comporte quelques courts passages vertigineux avec des vues surplombantes sur le hameau d'Ensex. Est-ce que ce parcours est pour autant rédhibitoire aux personnes sujettes au vertige? Pas forcément. J'étais seul, mais je connais des personnes sujettes aux vertiges qui auraient franchi les courts passages aériens en se concentrant sur le chemin…

Entre P. 1978 et P. 1954, il y a un passage qui mérite d'être mentionné. C'est une courte descente sur le rocher. Techniquement il n'y a pas de difficultés majeures, mais il faut tout de même utiliser les mains pour garder l'équilibre. Sur la gauche c'est en effet aérien. Cela dit, il y a de très bonnes prises pour les mains et les pieds. Le passage demande juste un chouia de concentration.

La Chaux Ronde

Après la troisième cime (P. 1954), la crête s'élargit de plus en plus et on débouche sur le plateau sommital de la Chaux Ronde. La pente devient très douce. Le sentier passe au sud du sommet. Afin de profiter du magnifique panorama à 360 degrés, j'ai fait un détour pour gagner la croupe (sans croix ni cairn).

De la Chaux Ronde au Col de Bretaye

Au sud-ouest de la Chaux Ronde, il y a une petite pointe sans nom (P. 2010). Sur les cartes topographiques, on distingue deux parcours pour la franchir: par le nord ou par le sud. Le premier suit le large chemin utilisé comme piste de ski en hiver. Le deuxième est une sente imperceptible depuis le sommet de la Chaux Ronde. Bien évidemment, c'est ce dernier que j'ai décidé de suivre.

J'ai récupéré le chemin qui contourne le sommet puis je suis descendu jusqu'au large col. J'ai poursuivi en direction sud-est jusqu'à gagner le pied de l'arête est de la petite dent. Un chemin semble suivre l'arête, mais vers 1925 mètres d'altitude, je l'ai quitté pour partir à flanc de coteau. J'ai récupéré une étroite sente à chamois que j'ai suivi avant de remarquer qu'il y en avait une autre une dizaine de mètres en contrebas plus marquée. Il faut ensuite franchir les pentes raides de la face sud de la dent. Même le "bon" sentier était très étroit et c'était franchement désagréable de marcher avec les pieds de travers. Je ne conseille pas vraiment de franchir la dent par le sud. Un peu plus loin, j'ai récupéré un large chemin qui se perd dans la prairie, mais un semblant de sente monte jusqu'à la piste de ski. En gagnant celle-ci, j'ai remarqué une sente le long de l'arête ouest de la petite dent. Il semblerait donc qu'il y a une troisième variante, pas indiquée sur les cartes topographiques, qui passe par l'arête, mais je ne connais pas du tout sa difficulté.

En suivant la piste, on passe entre les arrivées de deux remontées mécaniques, puis on descend jusqu'à Bretaye.

Du Col de Bretaye au Chamossaire par Plane Joux

Au col, plusieurs petits groupes de randonneurs et randonneuses, fraichement descendus du train, commençaient leur marche. J'ai poursuivi la descente en direction du Lac de Bretaye entre quelques chalets avec le toit de tavillons. Juste après avoir passé l'Hôtel du Lac, j'ai quitté le large chemin pour partir à gauche et suivre le sentier qui fait le tour du lac (dans le sens horaire).

À hauteur des maisons du hameau de la Crêta (au nord-est du lac), j'ai poursuivi en direction nord-est en suivant une sente bien marquée qui traverse d'un faux plat montant les superbes prairies en fleur.

Environ 300 mètres plus loin, j'ai récupéré le sentier balisé pour le Chamossaire. La pente se redresse. On alterne entre forêt éparse et prairies. Vers 1930 mètres d'altitude, on quitte définitivement la forêt. C'est là aussi que le sentier se sépare en deux. Sur le terrain, le branchement de droite n'est pas très marqué. Celui-ci passe sous l'installation de la remontée mécanique et mène au Petit Chamossaire (P. 2035, sans nom sur les cartes topographiques) où il y a l'arrivée du télésiège. J'avais chaud et faim et j'ai préféré rejoindre directement le col (P. 2009) depuis où la vue s'ouvre sur Leysin, les Tours d'Aï, de Mayen et de Famelon.

En longeant l'arête, on monte ensuite jusqu'au Grand Chamossaire (simplement Le Chamossaire sur les cartes topographiques) en passant par une antécime (P. 2085). J'ai ignoré l'arrivée du télésiège et l'énorme antenne radio et je me suis concentré sur la vue à 360 degrés.

Le toponyme de ce sommet signifie "endroit où se trouvent des chamois" et dérive du patois romand "tsamo" qui signifie "chamois". Les chamois auraient été attirés sur ces cimes par des sources salées. Hélas, malgré le nom, je n'ai croisé que des randonneurs et de randonneuses…

Du Chamossaire au Col de la Croix par Bretaye et Ensex

Du sommet, le sentier balisé mène au col de Bretaye en passant par le Roc d'Orsay (où arrive une énième remontée mécanique). J'ai préféré une descente plus directe. Sur les cartes topographiques, un sentier suit la remontée mécanique. Or, ce chemin n'est pas du tout marqué. J'ai suivi les pylônes du télésiège jusqu'à environ 1930 mètres d'altitude, puis je suis parti en direction sud-ouest jusqu'à récupérer le chemin pédestre.

À Bretaye, on passe entre le terminus du train à crémaillère et le restaurant. Tourner ensuite à droite (direction sud), suivre la route asphaltée sur environ 200 mètres, puis bifurquer à gauche sur une route forestière en direction du col de la Croix.

D'un faux plat, on contourne le flanc sud du Roc à l'Ours, puis on passe au pied des pentes abruptes de la Chaux Ronde et de la crête des Vélards. Sans l'avoir parcouru, il aurait été difficile d'imaginer qu'il y a un sentier qui longe toute la crête.

Bien que le sentier fût agréable et sans aucune difficulté technique, j'avançais lentement à cause de la chaleur particulièrement élevée pour un début de juin. En même temps, la vue était splendide et il n'y avait que très peu de monde…

J'ai traversé le hameau d'Ensex, désert en ce début de saison. Il y a ensuite encore un bon kilomètre à marcher sous le soleil. En pénétrant dans la forêt, j'étais content de retrouver de la fraicheur. En moins de deux, on rejoint le sentier emprunté le matin qu'on suit jusqu'au col de la croix.