Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Cossonay. Rejoindre le village et, au giratoire, poursuivre en direction de Morges. Dans le village de La Chaux, bifurquer en direction de Grancy jusqu'à L'Isle. Continuer vers Gimel/Bière. Environ 3 km plus loin, on atteint un giratoire à proximité de la gare de Montricher, où il est possible de garer la voiture.

Pour réduire de 2 km à l'aller (et autant au retour) sur la route asphaltée, qui est loin d'être intéressante, on peut laisser la voiture aux Ages (Route du Mont-Tendre 15 pour les GPS), au nord-ouest du village.

Accès en transports publics

Montricher est desservi par des trains sur la ligne Apples – L'Isle. Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

De la Gare aux Ages

La gare de Montricher a été bâtie en pleine campagne. Suivre les panneaux jaunes du tourisme pédestre en direction du Mont Tendre. On marche le long de la route asphaltée qui traverse le village et après environ deux kilomètres, on atteint le lieu-dit des Ages.

Des Ages à la Fontaine à Caton

Rejoindre un croisement de sentiers pédestres (P. 776) en lisière de forêt. Poursuivre à gauche sur un agréable chemin qui pénètre dans la forêt, en direction du Mont Tendre. Très vite, la pente se redresse, mais l'ascension reste très plaisante.

Traverser une première fois une route asphaltée, puis continuer à monter sur une large épaule jusqu'à mettre de nouveau les pieds sur le goudron. Laisser le chemin pédestre à gauche et poursuivre le long de la route. Environ 300 mètres plus loin, on gagne la Fontaine à Caton, et comme la première partie de son nom l'indique c'est une source d'eau (qui s'écoule dans un bassin en ciment). Malgré mes recherches, je n'ai pas réussi à déboucher plus d'information sur l'origine du nom.

De la Fontaine à Caton au Baume du Fourneau

Continuer à suivre la route pour rejoindre le sentier pédestre environ 300 mètres plus loin. Quelques pas plus loin, le "Point de Vue" qui offre un beau panorama sur le Léman. Les montagnes côté français étaient malheureusement cachée par les nuages.

Le balisage se poursuit le long de la route sur environ deux-cents mètres, mais j'ai opté pour un chemin qui monte à gauche en sortie du virage en épingle (juste après le point de vue). Bien qu'il ne soit pas indiqué sur les cartes topographiques, il est bien marqué et rejoint le sentier pédestre après avoir serpenté quelques centaines de mètres dans la forêt.

Vers 1145 mètres d'altitude, on retrouve de nouveau la route qu'il faut remonter jusqu'à arriver une bifurcation (P. 1186). Le sentier pédestre, qui continue tout droit, est l'accès le plus direct à l'alpage du Mont Tendre, mais pour la visite des "baumes" (c.-à-d. les grottes, les cavités), il faut suivre le branchement asphalté de droite (suivre le panneau en bois pour "Rizel"). Toutefois, j'évite, dans la limite du possible, de rester sur la chaussée. J'ai donc marché dans la forêt en logeant la route jusqu'à proximité de la Baume du Fourneau.

Je n'ai trouvé aucune sente ni de panneau indiquant cette cavité. Après avoir vérifié ma position au GPS, j'ai vagabondé dans la forêt et après plusieurs minutes de recherche, j'ai trouvé le trou un peu par hasard. Il se situe à seulement quelques dizaines de mètres de la route, mais il est difficile de fournir des instructions plus précises sans repères distinctifs. Je savais que cette grotte ne peut être visitée que par des spéléologues bien équipés, mais j'espérais au moins pouvoir observer l'intérieur de la cavité. Hélas, seulement les tous premiers mètres étaient visibles. Il ne sert donc à rien de s'acharner à trouver l'endroit, car la visite est très rapide et sans grand intérêt.

De la Baume du Fourneau à la Grotte à Chenuz

Retourner à la route et poursuivre sur celle-ci jusqu'au panneau en bois bien visible indiquant la "Grotte à Chenuz" à gauche. Un chemin bien marqué monte à travers la forêt. Il faut entre 5 et 10 minutes de marche pour rejoindre une toute petite clairière avec un foyer sur un replat. L'entrée de la grotte se trouve tout droit en face.

L'Histoire de la Grotte à Chenuz

Un groupe d'alpinistes de Montricher entreprit, en 1931, l'exploration des nombreux gouffres du Mont Tendre, appelés "baumes" dans la région. Ces profondes cheminées ouvertes au niveau du sol sont fréquentes dans les régions calcaires. La plupart étaient fermées dans la partie inférieure et les explorateurs et exploratrices n'y ont trouvé principalement que des débris tombés des parois. Au fond des baumes des Soupiats (au nord-ouest du Pré-Anselme, environ 3 km à l'ouest de Montricher), où plusieurs cheminées communiquent entre elles par la base, ils trouvèrent des bois de cerf et des mâchoires de sanglier.

Le 11 octobre 1931, les spéléologues pénétrèrent pour la première fois dans une baume vers l'alpage de Risel. L'ouverture à la surface a une dimension d'environ quatre à cinq mètres de long sur deux à trois mètres de large. La cheminée mesure environ 25 mètres de profondeur et s'élargit progressivement jusqu'à aboutir à l'extrémité d'une grotte spacieuse (environ 50 mètres de longueur, dix à quinze mètres de largeur et une hauteur variant de dix à quinze mètres).

Dans cette cavité, ils découvrirent des os de veau et de vache, la mâchoire d'une jeune chèvre, un crâne de chien, des bois de cerf ainsi que des fragments de troncs d'arbres pourris. Cela n'avait cependant rien d'étonnant, car il arrivait que les animaux tombent dans un trou ou qu'on y jette le cadavre d'un animal.

Les explorateurs ne s'attendaient cependant pas à tomber également sur quatre squelettes d'ours brun (ceux d'un adulte et de trois oursons). Deux étaient en relativement bon état, tandis que pour les deux autres on a retrouvé seulement les mâchoires et quelques os supplémentaires. Tous les os datent de la même époque et il semble vraisemblable que les quatre ours formaient une famille: la mère et trois petits de deux portées différentes. Les principaux ossements sont conservés au musée de Géologie de Lausanne. À la suite de la découverte, la cavité porte aussi le nom de "Grotte aux Ours".

Visite de la Grotte à Chenuz

Pour faciliter l'accès à la grande salle, Eugène Chenuz a creusé un tunnel dans la roche entre 1933 et 1941. Aujourd'hui, l'accès se fait par ce boyau étroit d'environ 22 mètres de long. Seuls les premiers mètres sont illuminés par la lumière du jour. Une lampe frontale (ou de poche) suffisamment puissante est donc nécessaire pour la visite. La température chute aussi brusquement; elle ne dépasse guère les 5 à 10 °C, tant en été qu'en hiver. Des habits chauds sont donc recommandés, tout comme le port d'un casque, préconisé dans toutes les grottes naturelles.

Au bout de la galerie, une échelle métallique donne accès à une grande grotte où l'on peut observer plusieurs stalagmites et stalactites. En progressant sur la gauche, on peut rejoindre la salle au fond de l'entrée naturelle par laquelle les premiers explorateurs ont pénétré. Il est également possible de descendre à droite en empruntant une deuxième échelle métallique et explorer un couloir ouvert ainsi qu'une zone remplie d'éboulis. Les visiteurs et visiteuses les plus avertis peuvent aussi emprunter un passage très étroit qui débouche sur le point le plus bas du gouffre. Cette dernière visite ne nécessite pas d'équipement particulier, mais il faut être prêt à se salir. Des gants peuvent aussi être utiles. C'est presque de la spéléologie et si vous n'avez pas l'habitude, faites comme moi et rebroussez chemin.

J'ai pris quelques photos de certaines concrétions de calcite, puis je suis retourné à la lumière du jour et à la chaleur d'été.

De la Grotte à Chenuz au Mont Tendre

Retourner à la petite clairière avec le foyer. Repérer une trace de peinture bleue sur un arbre (sur la droite) et emprunter le sentier qui monte en direction nord-ouest (qui ne correspond pas tout à fait à celui indiqué sur les cartes topographiques). On gagne rapidement l'entrée naturelle de la baume, protégée par une clôture.

Le chemin serpente en sous-bois jusqu'à un croisement de murets de pierres sèches en lisière de la forêt. Il faut passer au mieux les fils de fer barbelés et poursuivre sur le pâturage en direction nord-ouest. Longer le muret jusqu'à rejoindre une large piste bien marquée. On est de nouveau sur un sentier pédestre balisé. Prendre à gauche (direction sud-ouest) et suivre la route carrossable jusqu'à rejoindre le Chalet du Mont Tendre.

Poursuivre à droite des constructions sur le sentier pédestre, bien plus fréquenté que la première partie de la randonnée.

Une dernière montée plus accentuée mène au sommet du Mont Tendre, marqué par un repère géodésique. La couverture nuageuse cachait partiellement la vue, mais elle ajoutait quelque chose de mystique. Des petits groupes pique-niquaient aux alentours. C'était calme.

Du Mont Tendre à la Cabane du Servan

Le vent frisquet qui soufflait au sommet décoiffait passablement. J'ai donc continué à longer le muret sans m'attarder. Environ 200 mètres plus loin, le sentier passe de l'autre côté du muret. Les vaches ont tracé plusieurs sentiers. Il est préférable de suivre le plus marqué et repérer les traces de balisage blanc–rouge–blanc.

Peu après avoir passé le Chalet de Yens on gagne un croisement de sentiers pédestres. Continuer tout droit en direction de La Pivette.

La couverture nuageuse se densifiait à mesure que le temps passait, comme annoncé par les prévisions météorologiques. J'espérais juste que la pluie, prévue seulement en deuxième partie de l'après-midi, ne décide pas d'arriver en avance…

Une douce descente mène à la cabane du Servan. Ce toponyme dérive de l'ancien français "selvain" qui signifie "de bois, qui habite dans les bois".

De la Cabane du Servan à l'Alpage de Druchaux

Quelques pas plus loin, à la bifurcation de chemins pédestres, poursuivre à gauche, en direction de la Pivette et Druchaux. Le sentier serpente sur les alpages où les vaches pâturaient paisiblement.

Sur l'alpage de Druchaux, le sentier devient moins marqué, mais le balisage régulier facilite le repérage de la suite du parcours. Le toponyme dérive de l'ancien français "druge, druige" et "druger" qui signifient respectivement "multitude" et "pousser abondamment" et indique un champ fertilisé à végétation abondante.

Je marchais, absorbé par les paysages. Je n'ai donc pas remarqué tout de suite un troupeau de vaches qui commençait à venir dans ma direction. J'ai eu une petite frayeur lorsque les ruminantes ont commencé à courir vers moi. Elles ne semblaient pas avoir de mauvaises intentions, mais dans le doute j'ai préféré m'éloigner temporairement du sentier et poursuivre sur un flanc mi-herbeux, mi-rocheux.

De l'Alpage de Druchaux à Montricher

Dans la partie inférieure de l'alpage, le sentier pédestre emprunte un chemin carrossable. Lorsqu'on atteint le croisement (P. 1457), abandonner le sentier balisé et continuer sur la route de gauche, en direction est-nord-est. D'un faux plat, on gagne le chalet de Pré de Ballens. Un troupeau de vaches avait décidé de s'installer sur la route, m'obligeant à faire un court détour sur l'herbe pour les éviter.

Une éclaircie et une trouée dans les nuages m'ont offert un joli panorama sur la crête du Mont Tendre.

Suivre la route jusqu'à la lisière de la forêt (P. 1378). Couper le virage par un sentier, puis rester sur la route (ignorer le sentier qui poursuit tout droit). Très vite, on gagne une nouvelle bifurcation (P. 1333). Un large chemin, moins marqué, monte d'une pente douce à gauche. L'ascension est de très courte durée. On continue ensuite d'une pente principalement descendante. En quelques minutes, on arrive au croisement de routes (P.1281). Poursuivre la descente sur le branchement de droite. Bien que la traversée de la Côte de Mollens soit un peu monotone, elle reste agréable. Après environ 1.5 km, à P. 1178, on atteint une nouvelle intersection. Tourner à gauche puis, quelques dizaines de mètres plus loin, continuer à droite. On retrouve le sentier pédestre emprunté à la montée quelques centaines de mètres plus loin.

Retourner au point de départ par le même itinéraire qu'à l'aller.