Accès
Accès en voiture
Prendre l'autoroute A1/A9 jusqu'à la sortie La Sarraz. Suivre les indications pour La Sarraz. Traverser le village et gagner un grand parking à côté du terrain de football (à proximité du croisement de la Route de Cossonay avec la Route de Dizy).
Accès en transports publics
La Sarraz est accessible par des trains régionaux (S2 ou S5) sur la ligne Lausanne–Vallorbe.
De La Sarraz au Mormont
Depuis le parking à proximité du terrain de football, suivre la Route de Cossonay en direction du centre de La Sarraz. Environ 200 mètres plus loin, quitter la route principale et poursuivre à droite sur le Chemin des Prés-Morés. Depuis la gare, partir en direction sud-ouest le long de la Route des Guébettes. Environ 150 mètres plus loin, continuer tout droit sur la Route de la Paix. Suivre celle-ci sur quelques 600 mètres, jusqu'à rejoindre le Chemin des Prés-Morés.
Le Chemin des Prés-Morés n'a pas de trottoir. Ce matin-là, il y avait du va-et-vient vers la boulangerie du village. Passé le centre commercial, la circulation était heureusement moindre. Nous avons suivi le chemin asphalté en direction sud-est qui traverse la campagne. Le soleil avait l'air d'un fantôme dans la brume matinale.
Environ 1.5 km plus loin, on gagne le giratoire dans le village d'Eclépens. Nous avons poursuivi en direction nord-est en suivant le balisage jaune du tourisme pédestre. Environ 100 mètres plus loin, continuer en direction du Canal d'Entreroches par le Mormont (panneaux). S'ensuit la montée la plus dure de la balade: une ascension de presque cent mètres de dénivelé qui mène au plateau de la Birette.
Un couvert en bois, destiné aux randonneurs et randonneuses en cas de tirs de mines, indique que la carrière, exploitée par Holcim, n'est plus qu'à quelques pas. Le week-end, l'endroit est calme, car les machines de chantier qui grignotent ce magnifique lieu sont au repos. La demande d'extension de cette carrière a dernièrement fait parler d'elle dans les journaux. Et pour cause, l'impressionnant trou creusé dans la colline mesure déjà environ 800 m de longueur, 300 m de largeur et 100 m de profondeur!
Une route contourne la carrière par la gauche. Elle était bordée par des banderoles de couleur rouge et blanc. De plus, des panneaux interdisaient l'accès aux champs et à la forêt. Un groupe de militants et militantes avait installé, en octobre 2020, une zone à défendre (ZAD) pour protester contre la demande d'extension. Je me suis demandé si les panneaux et les banderoles ont été posés après que les forces de l'ordre ont évacué fin mars 2021…
Nous avons suivi la route en regardant avec désolation ce paysage détérioré. Quand nous avons rejoint le virage au nord de la carrière, nous avons aperçu un chamois perché sur un rocher. L'animal nous avait aussi remarqués. Nous nous sommes arrêtés quelques instants pour ne pas l'effrayer et pour l'observer. Dès qu'il eut décidé de retourner dans la forêt, nous avons continué notre route.
Sur les cartes topographiques, il y a un sentier qui longe la carrière par le nord. Celui-ci est désormais interdit d'accès, je suppose, pour des questions de sécurité. Il faut obligatoirement suivre la route qui mène très vite à une bifurcation à côté d'une place de pique-nique avec une table, un abri et un emplacement pour le feu.
Un panneau du tourisme pédestre signale le sommet à 10 minutes de marche. Il nous a fallu la moitié du temps pour traverser la broussaille, faire quelques arrêts pour photographier des primevères, des hépatiques et des hellébores fétides et finalement gagner la borne sommitale. À ma grande déception, la forêt cache la vue et on n'aperçoit qu'en partie le Jura et les Alpes.
Du Mormont au Parc naturel des Jonquilles d'Eclépens
Du sommet, on retourne à la place de pique-nique par le même itinéraire. Nous avons poursuivi à droite, en direction du Canal d'Entreroches (panneaux). Un chemin agréable, balisé en jaune, descend d'une pente douce à travers la forêt. Aux croisements, toujours repérer et suivre les losanges jaunes.
À proximité de la cimenterie, très imposante et bruyante, le chemin pédestre bifurque à gauche (panneaux) jusqu'à gagner la ferme d'En Prévaz d'un faux plat. On continue ensuite sur une route asphaltée. Quelques pas plus loin, nous avons remarqué un tapis de narcisses jaunes aux abords d'une petite forêt. Nous n'étions pas encore arrivés au parc connu pour les jonquilles, mais nous nous sommes tout de même approchés pour photographier les trompettes jaunes sous plusieurs angles.
Nous avons poursuivi sur la route asphaltée jusqu'à un croisement environ 900 mètres plus loin (à proximité de P. 456). Nous avons laissé le chemin balisé à droite et nous avons continué à gauche en serpentant entre voitures et promeneurs et promeneuses. Pendant la floraison des jonquilles, l'endroit est particulièrement prisé, surtout les week-ends.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous étions face à un large tapis jaune composé de milliers de jonquilles. Avec le soleil qui filtrait à travers les arbres, le tableau était sublime. Ces plantes bulbeuses de la famille des narcisses fleurissent généralement pendant la seconde moitié du mois de mars. Cette année, toutefois, l'hiver doux a provoqué une poussée précoce.
Comme rappelé par des panneaux, la cueillette est interdite, car la fleur est protégée. De plus, cette plante contient de la lycorine, un alcaloïde toxique. Il est très important de se laver les mains si on touche la fleur. L'ingestion de cette substance peut causer une intoxication et le contact peut être à l'origine d'une réaction cutanée. Veuillez donc observer vos enfants !
Du Parc naturel des Jonquilles d'Eclépens à La Sarraz par le Creux du Loup
Nous avons suivi quelques-uns des sentiers qui parcourent les sous-bois. Le plaisir des yeux a été par moment gâché en voyant des fleurs piétinées. Il est pourtant tout à fait possible d'admirer et photographier ces superbes plantes sans quitter le chemin… Pour le respect des lieux et des autres promeneurs et promeneuses, merci de rester sur les sentiers !
Après cette contemplation, nous avons rejoint un chemin bien marqué au nord du parc des jonquilles. Nous avons suivi le sentier en direction ouest jusqu'à gagner un croisement avec du balisage jaune du tourisme pédestre. Nous avons continué tout droit en direction de l'Ancien Canal d'Entreroches.
Le sentier mène très vite à un vieux bâtiment: la maison du commis. En regardant les champs qui s'étirent à perte de vue, il a été difficile d'imaginer qu'à une époque, à cet endroit là, se trouvait un port et que des embarcations chargées de marchandises transitaient dans un canal reliant Cossonay à Yverdon-les-Bains. Pour manque de temps, nous n'avons pas arpenté le canal, mais la visite est (apparemment) très intéressante.
Depuis la maison du commis, nous avons continué sur la route asphaltée en direction nord-ouest. Environ 400 mètres plus loin, nous avons bifurqué à gauche sur une route carrossable et nous avons pénétré dans le Creux du Loup. Après quelques centaines de mètres, la trace disparait. En longeant la lisière de forêt, nous avons gagné un mur d'arbres (P. 460). Le chemin en sous-bois, comme indiqué sur les cartes topographiques, était peu marqué et plus du tout entretenu. Des branches d'arbres et de la broussaille recouvraient le sentier, rendant la progression difficile. Du coup, nous avons continué à longer la lisière de la forêt. Nous avons néanmoins fait quelques détours en sous-bois pour admirer plusieurs énormes tapis blancs de nivéoles qui ont attiré notre attention. Cette abondance de fleurs nous a épatés, mais elle est caractéristique du Mormont. Elle a fait le bonheur de scientifiques qui l'ont classée parmi les lieux botaniques importants de Suisse.
Nous avons longé la bordure de la forêt jusqu'à rejoindre la route principale. En poursuivant à gauche, on rejoint la route cantonale qui relie La Sarraz et Pompaples. Continuer de nouveau à gauche. Un trottoir permet de gagner en toute sécurité le giratoire à l'entrée du village de La Sarraz, au pied du château. De là, on suit soit la Grand-Rue jusqu'à retourner au parking, soit l'Avenue de la Gare pour aller prendre le train.