Accès

Accès en voiture

Suivre l'autoroute A12 jusqu'à la sortie Bulle, puis continuer en direction de Charmey / Jaun. À l'entrée de Im Fang, juste avant l'Hôtel zur Hochmatt, bifurquer à droite en direction de Klein Mung / Petit Mont. Suivre la route étroite (croisement souvent difficile) sur environ 5 km, jusqu'au parking à P. 1390, peu avant la ferme Schänis.

Accès en transports publics

Le lieu de départ n'est pas accessible en transport publics. Il est néanmoins possible de faire la boucle depuis Im Fang, mais c'est plus long.

De Schänis (parking) au chalet de L'Avoyère

Depuis le parking redescendre par la route carrossable en direction de Im Fang. Après 700 mètres environ on traverse deux tunnels à la suite. Le premier est bien noir et une petite lumière (même celle d'un téléphone portable) est vivement conseillée surtout pour montrer sa présence aux éventuelles voitures…

Le parcours sur la route goudronnée n'est vraiment pas intéressant, mais au moins le paysage est beau et varié. Environ 800 mètres plus loin on contourne par l'extérieur un troisième tunnel, puis on peut couper les deux virages suivants par le chemin de randonnée (poteaux balisés aux bifurcations).

À P. 1106 rester sur la route (ne pas suivre le chemin de randonnée qui mène trop bas!) et continuer jusqu'au virage en épingle suivant (P. 1062). Bifurquer ensuite sur une route carrossable en direction de L'Avoyère / Unter Kolly (panneau en bois).

Les pieds et les genoux apprécient toute de suite le de marcher sur un terrain plus mou. On abandonne aussi, pour un court instant, la forêt. Le panorama sur Les Dents Vertes, les Vanils des Raveires et le Gros Brun qui s'ouvre est splendide.

Du chalet de L'Avoyère au chalet du Verdy

Quelques 400 mètres plus loin on arrive devant le chalet d'alpage qu'on longe par la gauche jusqu'à un portail. Un panneau "Attention taureau" me bloque quelques instants: je n'ai pas du tout envie de me retrouver face à face avec ce gros ruminant pas castré…

En regardant à l'intérieur du pâturage, je n'aperçois que quelques gentilles vaches. J'ouvre donc avec cautèle le portail et calmement (mais d'un oeil très attentif) je rejoins la lisière de forêt que je longe à la descente sur une cinquantaine de mètres. Juste avant un poteau (du téléphone si mes souvenirs sont bons, mais je ne suis plus très sûr…), quitter le pâturage et suivre le chemin qui entre en forêt.

Traverser le ruisseau et remonter l'autre rive jusqu'au bord d'une route carrossable. Je coupe quelques virages en traversant les champs (sans vaches), puis c'est sur la route qu'on remonte jusqu'au Bi Chalet. L'arête du Verdy est bien visible. Si la première partie à l'air assez tranquille, la deuxième partie, bien raide, me préoccupe plus. Sur le moment je me suis en effet demandé comment j'allais gravir un passage rocheux sur l'arête. Je me suis rassuré moi-même en me disant que souvent de loin ça a l'air difficile que dans les faits…

Devant le chalet on quitte définitivement la route goudronnée et on poursuit à travers les pâturages en direction du Steinbergli (joli panneau en bois). Suivre la trace jusqu'à l'arête. La sente poursuit en sous-bois, mais de mon côté j'ai préféré remonter en lisière de forêt. Le plus compliqué a été de trouver, quelques dizaines de mètres plus haut, un passage à travers les barbelés. Heureusement une grosse branche d'arbre offre un passage qui réduit les risques de déchirer les pantalons.

On remonte dans l'ombre des arbres (fort apprécié par cette journée particulièrement chaude) jusqu'à rejoindre la route carrossable tout prêt d'une bifurcation (P. 1308). Poursuivre sur la route de gauche qui mène jusqu'au chalet d'alpage (sans nom sur la carte) à P. 1348. Contourner le chalet par la gauche et poursuivre sur un chemin relativement bien visible qui remonte d'une pente douce à travers les pâturages.

En contrebas d'une forêt, le chemin bifurque. Continuer sur le branchement de gauche en direction de deux gros conifères qu'on contourne par la gauche, puis par un large zig-zag on arrive devant le joli chalet Rustoz.

À niveau de la clôture qui protège le chalet, un panneau en bois indique la direction à suivre pour monter jusqu'au Verdy. Le même panneau indique aussi, à ma grande surprise, "Hochmatt". À côté un petit malin a gravé, au couteau, "VERY HARD". Au moins le message est clair…

Après une courte traversée on continue l'ascension en suivant plus ou moins une arête jusqu'au pied d'une des cimes de la Pointe de Tosse (P. 1750, sans nom sur les cartes topographiques). Un sentier assez étroit contourne le sommet par la droite puis gagne un petit col à côté du chalet du Verdy.

Du chalet du Verdy au sommet du Hochmatt

On est au pied de l'impressionnante arête du Verdy. Je me suis arrêté quelques instants pour essayer d'entrevoir le possible parcours à suivre. C'est à ce moment que j'ai vu un groupe de quatre personnes qui gravissait la partie rocheuse de l'arête. Le passage semblait ne pas leur poser de problèmes particuliers. D'un coup j'étais nettement plus rassuré.

À ma grande surprise, depuis le col, une sente poursuit le long de l'arête en lisière de forêt. Elle est souvent au bord du précipice. Inutile de dire qu'un pied sûr et une absence totale de vertige sont indispensables pour la suite du parcours.

Au-dessus de la forêt la sente se perds par moments dans la pente herbeuse. Continuer à monter sans trop s'éloigner de l'arête. La pente se redresse de plus en plus mais on des "marches" dans le terrain aident à progresser facilement, tout particulièrement quand la déclivité est dans les 55-60 degrés…

Avec les mollets surchauffés je suis arrivé au pieds d'un premier passage rocheux mêlé d'herbe où, pour la première fois, j'ai utilisé les mains pour garder l'équilibre. Cela dit techniquement le passage n'est pas compliqué.

On poursuit l'ascension en zigzaguant dans des pentes herbeuses toujours aussi raides. C'est en regardant de temps en temps en arrière qu'on se rends compte qu'on prend rapidement de l'altitude (et qu'il vaut mieux ne pas tomber…).

Je suis arrivé en bas du passage rocheux que j'ai tant appréhendé. Je m'apprêtais à le gravir quand une petite procession de sept randonneurs est arrivée en sens opposé. Je ne pensais pas rencontrer autant de monde sur cette arête…

Dès que tout le monde fut passé, j'ai attaqué à mon tour. Le passage rocheux est court et il faut à nouveau utiliser quelque peu les mains mais, comme j'avais pensé (et espéré), quand on est dedans ce n'est finalement pas compliqué comme on pourrait le croire…

La pente s'adoucit par la suite et l'arête SW du Hochmatt n'est plus qu'à quelques dizaines de mètres. En arrivant sur l'arête je suis accueilli par un troupeau de mouton. Je pars à gauche pour rejoindre rapidement le point culminant du Hochmatt tout en admirant la Dent de Ruth, la Dent de Savigny et les Gastlosen.

Depuis le sommet il faut continuer à suivre l'arête sur une bonne cinquantaine de mètres pour rejoindre la croix sommitale. Elle est située sur une antécime qui permet de la rendre visible depuis Im Fang.

Retour par le Cheval Blanc

Traverser le plateau et rejoindre le poteau avec les panneaux du tourisme pédestre. Suivre le balisage blanc–bleu–blanc qui remonte sur l'arête en direction du Cheval Blanc. Par un court passage un peu aérien on atteint le sommet depuis où la vue sur les Alpes bernoises avec les Gastlosen en premier plan est juste superbe et complètement dégagée par rapport à celle qu'on a depuis le Hochmatt.

On poursuit ensuite la descente sur l'arête E. La première partie est assez raidouillete, mais la vue est magnifique. Vers 1920 m on quitte l'arête pour descendre dans le flanc SE. Cette partie est moins intéressante et à posteriori je me suis dit que j'aurais dû passer par les lapiaz de In Den Löchen. C'est un peu tard pour remonter et je poursuis la descente casse pattes jusqu'au chalet du Bofel. Contourner le chalet par la droite et poursuivre jusqu'à la ferme Schänis. C'est par la route qu'on retourne parking de départ.