Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie St-Maurice. Rejoindre les Bains de Lavey, puis continuer en direction de Morcles. La route est étroite et les croisements sont parfois difficiles. Traverser le village, puis continuer à suivre la route. On gagne l'entrée de la place d'armes de Dailly. Poursuivre à droite sur une route encore plus étroite en direction de Rionda. Environ 3 km plus loin, à hauteur d'une ferme, la route perd le revêtement d'asphalte. Continue sur la route de montagne. Peu après avoir passé le Chalet de Martinaux, on arrive à la fin de la route autorisée avec un parking.

Accès en transports publics

Le point de départ n'est pas accessible en transports publics.

Du Parking des Martinaux à Rionda

En sortant de la voiture, le décor qu'on a autour est juste magnifique. Au nord-ouest, on a une belle vue sur le Chablais et le Lac Léman. À l'ouest, il y a les Dents du Midi. Au sud-est, les parois abruptes du Roc Champion et de la Petite Dent de Morcles m'ont fait sentir tout petit. Le but de la journée est malheureusement caché par sa petite soeur.

Du parking, un sentier balisé monte en direction nord-est, mais j'avais prévu de l'emprunter à la descente. Pour la montée, j'avais planifié de passer par un chemin dont seulement le début est indiqué sur les cartes topographiques. Pour le rejoindre, j'ai suivi la route forestière (interdite d'accès aux véhicules). On gagne rapidement une série de virages en épingle de cheveux. Au milieu du troisième virage, quitter la route et suivre un chemin bien marqué en direction est-sud-est. Son départ est généralement barré (avec une corde ou un bout de bois) pour éviter que les randonneurs qui montent à la cabane de La Tourche se trompent d'itinéraire. Un panneau avec l'indication "Cabane" incite d'ailleurs à rester sur la route.

Le chemin est bien visible, mais quelques passages au bord de la falaise pourraient décourager les personnes sujettes au vertige. Cela dit, si c'est votre cas, vous avez intérêt à changer de programme, car cette randonnée n'est pas pour vous…

Il était peu après 8 heures du matin, et dans l'alpage de l'Au de Morcles qui étaient en contrebas, des chamois broutaient paisiblement. Je me suis arrêté un instant pour observer ces beaux animaux.

Environ 400 mètres plus loin, le chemin fait un virage à droite et commence à descendre en direction de l'alpage de l'Au de Morcles. Au début du virage, il faut repérer une sente peu marquée et cachée par les branches de sapins. De l'autre côté de la lignée de sapins, on retrouve un chemin plus marqué. La suite n'est plus indiquée sur les cartes topographiques, mais l'itinéraire est, la plupart du temps, facile à repérer. Le chemin, étroit, traverse d'abord d'un faux plat une pente herbeuse escarpée. Il y a ensuite un passage où les hautes herbes et des petits arbustes rendent difficile de repérer le chemin. Heureusement il est court et on retrouve très vite une sente qui longe plus ou moins le bord des barres rocheuses… Par moments, on peut voir la cabane de la Tourche en contre-haut.

La sente progresse d'un faux plat montant à travers les pentes herbeuses. De temps à autre, le parcours à suivre est moins évident, mais il ne faut jamais perdre trop d'altitude (quelques mètres tout au plus). On arrive au bord d'un cours d'eau. Une trace semble monter face à la pente. Par le passé, j'ai eu monté par là jusqu'à la route. C'est très raide et les mollets chauffent bien. Cette fois-ci j'ai décidé de franchir le cours d'eau. On retrouve ensuite une sente qui monte d'une pente douce jusqu'à rejoindre la route quelques centaines de mètres plus loin. Cette variante est bien plus agréable.

Par la route carrossable, on arrive ensuite rapidement devant ce qui reste des anciennes casernes de Rionda. La plupart des baraquements ont été rasés il y a une dizaine d'années. Ce qui reste est aujourd'hui utilisé comme bergerie.

De Rionda à la Grande Dent de Morcles par la Grande Vire

Depuis Rionda, suivre les indications pour Le Dzéman et Col du Demècre. Le chemin monte à travers les pâturages qui étaient remplis de moutons. Environ 400 mètres plus loin, on gagne une bifurcation (P. 2218). Le chemin de droite, balisé, poursuit d'un faux plat en direction du Dzéman. Celui de gauche monte en direction des Dents de Morcles. À l'embranchement il y avait deux panneaux artisanaux avec des feuilles plastifiées agrafées à des plaques en bois. Le panneau pour le chemin montant était à moitié arraché et on pouvait seulement lire "Chemin […] De[…]". Malgré l'indication cryptique, c'est bien à gauche qu'il faut poursuivre.

Le sentier, bien marqué, monte à travers les pentes herbeuses en faisant des zigzags. La pente est raide et on prend vite de l'altitude. En levant la tête, on ne peut qu'être impressionnés par les hautes parois rocheuses de la Petite Dent de Morcles.

Rapidement les pâturages sont remplacés par un décor lunaire avec de la caillasse à perte de vue. Bien qu'à quelques endroits le chemin soit moins marqué, la direction à suivre reste toujours évidente. À cause de l'étroitesse du chemin et les fortes pentes que l'on traverse, tout faux pas peut entraîner des conséquences fatales. Du coup, soit on regarde où on met les pieds, soit on s'arrête pour contempler et photographier le panorama !

Vers 2400 mètres d'altitude, la pente s'adoucit. Sur ce court faux plat, on passe du canton de Vaud au canton du Valais. Le répit est de courte durée, car quelques centaines de mètres plus loin, la déclivité augmente de nouveau. Après avoir passé une épaule de la Petite Dente de Morcles, on aperçoit, au lointain, un ancien baraquement militaire. Dans la région il n'est pas rare d'en trouver, mais, comme j'ai découvert par la suite, celui-ci est entretenu.

On rejoint une nouvelle bifurcation vers 2575 mètres d'altitude. Apparemment Jésus est passé par là, mais je suppose que ce n'est pas lui qui a peint des informations sur le rocher… À gauche, avec l'indication "vire", une sente permet d'accéder au Col des Martinets (ainsi qu'au départ de voies d'escalade pour gravir la Petite Dent de Morcles). Lors de la planification de cette course, cette vire faisait partie d'une des variantes pour le retour. L'ayant écartée, et ne l'ayant jamais parcourue auparavant, je n'ai aucune idée de l'état du parcours. À droite, avec l'indication "G. dent" c'est le chemin à suivre pour monter à la Grande Dent de Morcles. C'est bien évidemment sur ce dernier que j'ai poursuivi mon ascension.

L'étroit chemin, qui est toujours suffisamment large pour être parcouru sans trop de difficultés (à condition d'avoir un pied sûr et de ne pas être sujet au vertige), continue son ascension dans la paroi rocheuse. On arrive rapidement devant l'ancien abri militaire A97 vers 2630 mètres d'altitude (et pas 2680 comme c'est noté dans un article de Camptocamp ou dans certains autres articles qu'on trouve sur Internet). Peu importe l'altitude, de toute façon, sur cette face de la montagne, il n'y a qu'un seul sentier qui mène à la Grande Dent de Morcles et il passe devant la construction…

La cabane, qui date de 1906, a été creusée dans la roche. Vu qu'elle était ouverte, j'en ai profité pour effectuer une visite. L'ouvrage a été abandonné par l'armée vers la fin de la Seconde Guerre mondiale et pendant de longues années il n'a plus été entretenu. L'association du Fort de Litroz l'a par la suite acheté et avec l'aide de bénévoles il a été assaini. Aujourd'hui il est possible de s'y abriter. À l'intérieur il y a une table et des lits à étages sur lesquels il y a du varech séché, une algue isolante, imputrescible et ignifuge. Il y a aussi un fourneau et du bois pour cuisiner des plats simples. Il y a zéro confort (il n'y a pas de toilette, pas d'eau potable et pas d'électricité), mais ça n'empêche pas d'y passer une nuit…

À une époque, il existait 12 autres cabanes identiques à celle-ci le long de la crête entre le col du Demècre et la Petite Dent de Morcles, mais elles ont été démolies ou abandonnées. Le long de la crête entre la Pointe de Pré Fleuri et la Petite de Morcles on peut aussi en voir dans des états plus ou moins délabrés.

À l'extérieur de l'abri, une petite terrasse permet de contempler la vue incroyable sur la vallée du Rhône. De l'abri militaire, le sentier poursuit en légère descente en longeant le pied d'une paroi rocheuse.

Environ 200 mètres plus loin, on gagne la partie inférieure du couloir du Nant Rouge. Quand j'ai regardé en haut, j'avais l'impression que la montagne de caillasse était très instable. Je savais que devant moi il y avait un couple de randonneurs qui m'avaient dépassé lors d'un de mes arrêts photo. Sur place je me suis dit qu'il aurait été judicieux d'avoir un casque à mettre sur la tête (mais il était à la maison).

Des flèches bleues (ou jaunes) indiquent le parcours à suivre dans le couloir. Il y a aussi des traces rouges, plus discrètes, qui indiquent le parcours à suivre pour gravir la Petite Dent de Morcles.

Si une personne sujette au vertige a réussi (je ne sais pas comment) à gagner le pied du couloir, il y a de fortes probabilités que la suite soit le coup de grâce. La sente, taillée dans la roche, est en effet très étroite et de plus en plus raide. Un pied hors du chemin ou une petite glissade sur la caillasse qui recouvre le parcours, et on glisse au le fond de la vallée du Rhône quelques 2200 mètres en contrebas !

Dans un énième virage en épingle, j'ai remarqué (à la dernière seconde) deux bouquetins qui étaient allongés tranquillement sur une petite terrasse rocheuse à quelques dizaines de mètres de là. Nous nous sommes observés mutuellement quelques instants avant que je poursuive ma route.

Après quelques zigzags particulièrement étroits, on arrive dans une partie du couloir plus large. En regardant plus haut, je me suis demandé où passe le chemin. J'ai juste réussi à identifier la dernière vire, car il y avait deux randonneurs dessus. Malgré cela, il n'y a aucune difficulté à progresser, car la sente est toujours bien marquée et il n'y a pas de doute quant à la direction à suivre. De plus, le balisage est omniprésent. Par beau temps c'est (presque) superflu, mais cela pourrait être très utile en cas de brouillard. Je déconseille cependant très fortement de passer dans ce couloir si le terrain n'est pas sec ou si les prévisions météo annoncent des risques de pluie ou d'orage. Le couloir est aussi impraticable s'il y a encore des névés. Par le passé il y a eu un certain nombre d'accidents fatals dans ce couloir à la suite de glissades sur l'or blanc. Pour avoir des conditions optimales, il faudrait donc planifier cette course entre août et octobre, mais cela change d'année en année.

En regardant en arrière, on voit bien le chemin emprunté, mais on se rend surtout compte de l'importante déclivité qu'on est en train de gravir. Veuillez noter que sur les photos, la pente semble moins importante et vertigineuse de ce qu'elle est vraiment.

Vers 1850 mètres d'altitude, on gagne une nouvelle bifurcation avec deux informations peintes en bleu sur le rocher. À gauche, avec l'indication "Dent", une sente mène au plus vite au sommet de la Grande Dent de Morcles. À droite, avec l'indication "Fenestral", une vire permet de rejoindre d'un faux plat le sentier de la voie normale (celui qui monte depuis le col de Fenestral) vers environ 2825 mètres d'altitude.

J'ai poursuivi sur le chemin montant de gauche. Une vire étroite et vertigineuse, taillée dans la roche, monte en zigzag jusqu'au pied de la cheminée finale. Le passage est bloqué par un bloc coincé entre les deux parois rocheuses, mais une flèche jaune/bleue confirme que c'est bien le bon itinéraire. On peut choisir de passer par-dessus ou par au-dessous le bloc. L'espace sous le bloc est réduit. N'ayant eu aucune envie d'enlever mon sac à dos, je suis passé par-dessus en faisant un peu de gymnastique.

Quelques pas plus loin, on est au pied d'un deuxième couloir. Celui-ci est raide et la caillasse glisse facilement sous les pieds. Il faut donc prêter attention à d'éventuels randonneurs en contrebas. Pendant que je gravissais le couloir, plusieurs randonneurs m'ont observé avec autant d'étonnement que les bouquetins croisés auparavant. À la sortie de la brèche, j'ai compris la raison: depuis le haut, le passage parait particulièrement raide et scabreux.

J'avais rejoint la voie normale, balisée en blanc–bleu–blanc. De là, partir à gauche pour rejoindre d'une pente douce et agréable le sommet de la Grande Dent de Morcles. Le sommet offre une vue surplombante sur la vallée du Rhône ainsi qu'un magnifique panorama à 360 degrés sur les sommets aux alentours.

De la Grande Dent de Morcles à la Cabane de Fenestral

Du sommet de la Grande Dent de Morcles, il y a plusieurs itinéraires pour retourner au point de départ. Le plus évident, c'est bien évidemment par le même chemin qu'à la montée. Une deuxième possibilité est de redescendre par le couloir du Nant Rouge et de poursuivre jusqu'à la bifurcation vers 2575 mètres d'altitude. De là, on peut rejoindre le col des Martinets par la vire et gagner ensuite la cabane de la Tourche en passant par le col des Perris Blancs. Ces deux variantes sont relativement courtes: 2 heures pour la première et un peu moins de 3 heures pour la deuxième. Or, il n'était même pas midi quand je me suis posé à côté de la croix sommitale pour admirer la vue et je voulais continuer à bien profiter de cette magnifique journée.

Une autre possibilité pour retourner au parking est de descendre à la cabane de Fenestral, relier la cabane du Demècre et rentrer à Rionda par un long balcon. Cette variante est indéniablement plus longue, mais le paysage est plus varié. Depuis le sommet, je suis revenu jusqu'à la brèche, puis j'ai continué en direction sud-est sur le chemin de la voie normale, balisé en blanc–bleu–blanc. Après quelques centaines de mètres de descente dans la face est, on arrive à zone rocheuse. Juste avant j'ai dû traverser un petit névé. Apparemment, à cet endroit, la neige peut persister très tard dans la saison. Il faut se faufiler dans les dalles, avec quelques passages de désescalade faciles et ludiques où il faut utiliser légèrement les mains. En plus du balisage blanc–bleu–blanc, des points jaunes indiquent l'itinéraire qui est techniquement plus facile.

Au pied de la barre rocheuse, une tête peinte en jaune avec l'inscription "souriez" marque la fin du passage technique.

Quelques centaines de mètres plus loin, le sentier s'approche de l'arête. Sur la droite, une vire permet de rejoindre l'itinéraire de montée. De mon côté, j'ai poursuivi sur le sentier qui descend sud-est. Peu à peu, on aperçoit des touffes d'herbe au milieu de la caillasse. Plus on perd de l'altitude et plus la verdure augmente. Le sentier devient aussi plus agréable. Il y a, juste avant d'arriver à la cabane de Fenestral, la traversée d'un petit pierrier dans de la caillasse instable qui demande à nouveau un peu de concentration.

De la Cabane de Fenestral à la Cabane du Demècre par le Petit Cor

À l'approche de la cabane, j'ai remarqué que toutes les tables à l'extérieur étaient occupées. Du coup, j'ai poursuivi directement ma route. Or, je n'avais pas très envie de descendre jusqu'au bord du Lac Supérieur de Fully pour remonter ensuite jusqu'à la cabane du Demècre. Ce parcours est plaisant, mais rien de plus.

De la cabane de Fenestral, un sentier part vers l'ouest en direction de la Tête du Petit Cor. Cet itinéraire avait l'air nettement plus intéressant. Au départ ce chemin est bien marqué. Je marchais en mode automatique (j'avais un coup de mou à cause de la chaleur) quand, quelques centaines de mètres plus loin, des sifflements m'ont sorti de mes pensées. Une marmotte m'avait repéré et avait donné l'alarme. J'ai tout de même eu le temps de la prendre en photo avant qu'elle disparaisse dans son trou.

Peu à peu, le chemin devient moins marqué. Pour retrouver la suite du parcours qui traverse les alpages du Petit Cor, il faut repérer les traces de peinture sur les pierres. Tantôt elles sont de couleur orange, tantôt de couleur bleue. L'endroit est très sauvage et un certain nombre de marmottes en avaient fait leur demeure. Régulièrement un autre rongeur décelait ma présence et sifflait pour prévenir ses compères.

Sur la gauche, on a tout au long une belle vue sur la cabane de Fenestral dominée par le Grand Chavalard.

Après avoir traversé une petite dalle rocheuse, la pente se redresse. Une courte mais raide montée mène ensuite à P. 2584, un col entre la Tête du Petit Cor et le Sé Tremblo (Six Tremble sur les anciennes cartes topographiques).

Sur le versant ouest, les pentes sont très abruptes. Une sente escarpée descend en longeant les hautes parois rocheuses de la Tête du Petit Cor en direction nord-ouest. Bien qu'il n'y ait qu'une seule sente relativement bien visible, il y a régulièrement des traces de peinture bleues pour indiquer le parcours.

Environ 350 mètres plus loin, le chemin fait un virage en épingle et entame une longue traversée à flanc de coteau en direction sud-est à travers les pentes herbeuses. La trace est très visible aussi de loin. Le chemin n'est jamais très large et il faut garder l'attention tout au long, car tout faux pas peut être fatal.

Après une traversée d'environ 650 mètres, le sentier remonte par des lacets jusqu'au pied des falaises de la face sud-ouest du Sé Tremblo. On longe ensuite celles-ci jusqu'à rejoindre l'arête depuis où on peut profiter d'un magnifique panorama sur le Grand Chavalard et le Lac Supérieur de Fully. C'est une autre belle récompense pour l'effort donné.

Le sentier longe ensuite l'arête en restant sur la face E. La descente en direction de la cabane du Demècre est agréable à suivre et sans difficulté particulière.

Le chemin passe quelques mètres en contrebas du sommet de la Tête de Cornieule (aussi appelé Lui Crève). On peut sans autre suivre l'arête et passer par la cime, mais mes jambes montraient les premiers signes de fatigue, du coup j'ai préféré rester sur le sentier.

J'ai aperçu au lointain le drapeau suisse installé en contre-haut de la cabane du Demècre. Le sentier, qui continue à longer l'arête, contourne la Tête de la Croix, puis une dernière descente mène au creux dans lequel a été construite la cabane.

Cet itinéraire est plus long, il comporte plus de dénivelé et demande plus de concentration par rapport à la variante qui passe au bord du Lac Supérieur de Fully. Malgré cela, je n'ai pas du tout regretté mon choix, car le parcours est plus sauvage et spectaculaire!

De la Cabane du Demècre au Parking des Martinaux

La cabane du Demècre est bien moins courue que celle de Fenestral, mais, mis à part la vue très limitée depuis le réfectoire, elle n'a rien à lui envier. À vol d'oiseau, la cabane du Demècre est l'endroit le plus éloigné du point de départ. Le retour s'annonçait long et j'avais besoin d'une courte pause et d'énergie. Avant de poursuivre la marche, je me suis donc installé à une table et j'ai dégusté une délicieuse tranche de tarte aux pommes et un soda.

L'endroit est vraiment accueillant, mais je ne pouvais pas trop m'attarder. J'ai remis le sac sur mes épaules et j'ai emprunté le chemin balisé en blanc–rouge–blanc. Le col du Demècre n'est qu'à quelques pas de la cabane. De là, on continue la descente en direction du Dzéman. Le sentier, qui descend dans la face nord de la Pointe de Bésery, offre une magnifique vue sur toute la chaîne rocailleuse qui va jusqu'à la Grande Dent de Morcles.

J'ai rejoint les pâturages du Dzéman où des vaches broutaient d'un air heureux. Au milieu de l'alpage, on gagne une bifurcation avec des panneaux du tourisme pédestre. Poursuivre sur le branchement de droite (plein nord) en direction de Rionda. Le sentier monte d'une pente douce à travers les pentes herbeuses qui deviennent de plus en plus raides. On gagne ensuite le pied d'une barre rocheuse. Le chemin, taillé dans la roche, fait quelques zigzags pour la franchir. Le passage est légèrement exposé, mais il est sécurisé par des câbles.

S'ensuit un sentier en balcon tout aussi magnifique que long. Les montées sont alternées par des petites descentes, ce qui a fatigué encore plus mes jambes. Heureusement le superbe panorama sur les Dents du Midi et les Dents Blanches m'ont aidé à oublier cela et à continuer à progresser.

Le sentier n'est jamais difficile bien qu'il y ait plusieurs passages exposés. Certains sont sécurisés par des câbles, mais à deux reprises j'ai remarqué des assurages cassés. Veuillez donc bien vérifier leur état.

Après un énième virage, on aperçoit finalement l'alpage de Rionda. La longue traversée touchait à sa fin. Par une descente on arrive à la bifurcation (P. 2217) pour la Grande Dent de Morcles passée à la montée. J'ai continué jusqu'à Rionda, puis j'ai poursuivi sur la route. À la bifurcation suivante (P. 2157), j'ai maintenu la gauche.

Un peu moins de 1.5 km plus loin, quitter la route et poursuivre la descente à gauche sur un sentier (balisage). Une série de lacets descendent les presque 300 mètres de dénivelé qui séparent du parking.