Accès

Accès en voiture

Pour rejoindre le village de Môtiers depuis la région lausannoise, emprunter l'autoroute A5 jusqu'à la sortie Yverdon Ouest. Poursuivre jusqu'à Sainte-Croix. Traverser le village et gagner le col des Etroits, puis bifurquer en direction de Neuchâtel. Suivre la route jusqu'à Môtiers. À hauteur du restaurant les Six Communes, partir à droite sur la Grand Rue. Un parking est disponible 1 km plus loin, à l'entrée de la forêt.

Accès en transports publics

Môtiers est desservi par des trains sur la ligne Neuchâtel – Buttes. Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

Depuis la gare, partir en direction sud. Très vite, on gagne la route principale vers le restaurant les Six Communes. Longer ensuite la Grand Rue jusqu'au parking à l'entrée de la forêt.

Du Parking aux Gorges de la Poëta-Raisse

Du parking, des panneaux du tourisme pédestres nous invitent à suivre une route forestière en direction sud-ouest. Un panneau en bois nous prévient que le sentier n'est pas sécurisé et qu'on s'engage à nos risques et périls. Si on est habitué à marcher en montagne, le panneau semble un tantinet exagéré. De plus, malgré ce qui est noté, les passages les plus exposés sont sécurisés avec des cordes métalliques, des mains courantes ou des barrières. Il est cependant vivement recommandé d'avoir un pied sûr et de ne pas être sujet au vertige. Il est aussi déconseillé de parcourir le sentier par temps humide.

Cela dit, la partie impressionnante n'est pas pour toute de suite. On commence par un large chemin qui monte d'une pente très douce en longeant le ruisseau du Breuil. À notre grande surprise, le lit du cours d'eau était complètement à sec. Vu l'accru manque de précipitations qu'il y a eu au printemps, cela n'était pas étonnant. J'imagine qu'en été il doit aussi être à sec.

Le parcours remonte le ruisseau tantôt sur rive gauche, tantôt sur rive droite. Aux rares croisements, toujours suivre le chemin qui longe le lit du cours d'eau. En cas de doute, repérer le prochain losange jaune !

Après avoir franchi le premier pont, un fil d'eau coulait dans le lit du ruisseau. C'était bien plus joli à longer.

Quand la route forestière ne devient qu'un sentier, la pente se redresse. Le chemin est très bien entretenu, mais malgré le temps sec, certaines passerelles étaient légèrement glissantes. Par temps humide, elles doivent être des patinoires…

Le sentier prend un peu d'altitude par rapport au cours d'eau. Il faut aussi franchir le premier passage aérien. Une corde métallique sécurise le passage et le sentier est relativement large. Cela dit, les personnes sujettes aux vertiges pourraient rencontrer des difficultés en raison de la forte pente sur le côté.

Après cette mise en jambe, le sentier redevient plus tranquille, mais on a tout de même droit à quelques vues vertigineuses sur les gorges en contrebas que le ruisseau a creusées dans le temps.

On arrive à un croisement de chemins pédestres. Continuer tout droit en direction du Chasseron. Juste après, une énième passerelle nous fait passer de nouveau sur la rive droite du ruisseau du Breuil.

Les Gorges de la Poëta-Raisse

Très vite, on arrive au début des gorges de la Poëta-Raisse, marqué par une plaque en métal collée à la paroi rocheuse. Au même endroit, une inscription gravée dans le rocher nous apprend que ce parcours impressionnant a été créé entre 1871 et 1874.

Une série de marches sécurisées nous fait pénétrer dans la section la plus sauvage du parcours, avec les parois étroites et l'eau qui fait des cascades. Le passage amusant est court et sans s'en rendre compte, on passe du canton de Neuchâtel au canton de Vaud.

On gagne un nouveau croisement de chemins pédestres au milieu des gorges. Continuer toute droit. Quelques pas plus loin, un abri et des tables en bois sont disponibles pour pique-niquer ou juste prendre une pause.

Un court faux plat nous amène à la partie finale des gorges qui est aussi la plus intéressante avec des passerelles, des escaliers, et des vires exposées. Tout cela est bien évidemment accompagné de superbes vues escarpées et vertigineuses. Certains passages, les plus étroits et aériens, sont sécurisés par des mains courantes du côté du rocher, mais de l'autre il y a le vide ! Pour des raisons de sécurité, les gorges sont fermées de fin octobre à fin avril. Comme déjà énoncé, pour pleinement apprécier l'ascension dans les gorges, il est recommandé d'avoir de bonnes chaussures, un pied sûr et de ne pas être sujet au vertige.

Au tournant d'une énième passerelle, nous nous sommes retrouvés face à face avec une femelle chamois et son petit. Je ne sais pas qui a été le plus surpris entre eux et nous. La mère, paniquée, s'est rapidement positionnée entre nous et son petit. Afin de la tranquilliser au mieux, nous avons avancé lentement pour nous éloigner d'eux. Quand elle eut compris que nous n'avions pas de mauvaises intentions, elle s'est calmée. Les deux animaux ont grimpé dans des pentes abruptes sous nos regards impressionnés.

Nous avons poursuivi le long des passerelles qui mènent à la sortie des gorges qui est aussi le point le plus élevé de la Poëta-Raisse (P. 1131). La signification de ce toponyme n'est pas très claire. "Poëta" signifie "sale, infect, mauvais, puant". La "raisse" est une scie actionnée par une roue hydraulique. Or, dans le cas présent, c'est plutôt la forme métaphorique qui s'applique, c.-à-d. "en forme de dents de scie". "Poëta-Raisse" semble donc signifier "mauvaise scie" ou "scie infecte". Avant l'ouverture du sentier en deuxième partie du 19ème siècle, ces gorges profondes, étroites et inhospitalières, étaient vraisemblablement occupées par des animaux sauvages et cela faisait peur aux gens.

Le Vallon de la Vaux

Nous voulions nous installer à la longue table en bois à quelques pas des panneaux du tourisme pédestre avec vue sur la clairière, mais nous nous sommes trop attardés à observer les jeux de lumières du soleil dans la forêt. Tout d'un coup, un groupe d'une dizaine de personnes nous a devancés et a pris la place convoitée.

Nous avons donc poursuivi, sans faire de halte, en direction du Chasseron. Le sentier monte d'une pente douce en serpentant dans la belle forêt de la Vaux. La différence de chaleur par rapport aux gorges était impressionnante.

Un court passage dans les pâturages en contrebas du chalet de La Vaux, puis on passe de nouveau en sous-bois. Le "chemin des chamois", une route forestière, mène ensuite jusqu'au chalet des Cernet Dessus.

Sur la route qui traverse les alpages, il y avait de plus en plus de groupes de marcheurs. Cela n'avait rien de surprenant quand on sait qu'une petite route asphaltée, accessible en voiture, passe un peu plus loin.

Des Cernets Dessus à La Montagnette

Environ 400 mètres après le chalet des Cernet Dessus, on rejoint un croisement de chemins pédestres. Nous avons poursuivi à droite en direction des Preisettes. Toutes les tables sur la terrasse du chalet d'alpage étaient occupées, ce qui était attendu vu la belle journée ensoleillée.

Poursuivre sur la route carrossable en direction de Fleurier. Une centaine de mètres après les bâtisses du Grand Beauregard, quitter la route pour serpenter dans les magnifiques prairies en fleur.

Dans la forêt, suivre le sentier balisé jusqu'à gagner une route asphaltée (P. 1007) en bordure des pâturages de La Montagnette.

La Montagnette

Mon idée était de passer dans les prairies en longeant la lisière de la forêt (pour piétiner l'herbe le moins possible) et de récupérer le chemin à l'est du pâturage. Sur le papier, c'était un bon plan, mais sur le terrain nous avons été embêtés par les différentes barrières de barbelés qui avaient été installées pour contenir les animaux.

Depuis les prairies, j'ai remarqué un large chemin, pas indiqué sur les cartes topographiques, qui va des bâtiments de la Montagnette jusqu'à rejoindre le chemin dans la forêt vers 1000 mètres d'altitude. Je recommande d'emprunter ce dernier.

Tant bien que mal, nous avons passé tous ces obstacles et gagné le chemin sans faire de trous dans nos habits.

Le Chemin des Crêtes

En suivant le chemin en direction nord-est, on gagne très vite une route caillouteuse (balisée en jaune).

Continuer tout droit puis, quand la route fait un virage en épingle une centaine de mètres plus loin, poursuivre sur un chemin en direction de Môtiers.

Le magnifique chemin des crêtes descend d'une pente plus soutenue, mais tout de même très agréable, jusqu'au château de Môtiers.

Le Château de Môtiers

Il n'existe que peu d'information sur ce château qui s'appelait autrefois château de Vauxtravers. Il a été construit au début du 14ème siècle par les Comtes de Neuchâtel. Aujourd'hui, le bâtiment a perdu plusieurs tours ainsi que ses murailles. En 2006, il a été acheté par l'entreprise horlogère Bovet. Il est donc devenu une propriété privée et par conséquent il n'est plus visitable.

Retour au parking

Un chemin part à droite (direction sud) et descend en serpentant dans la forêt jusqu'à retrouver le chemin forestier emprunté à la montée. De là, le parking n'est plus qu'à quelques minutes de marche.