Accès
Accès en voiture
Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Sion-Est, puis suivre les indications pour le Val d'Hérens. Au giratoire suivant (le deuxième giratoire si l'on vient depuis Sierre), continuer en direction de St. Martin. Suivre la Route de Chippis sur environ 1 km, puis, au giratoire, prendre la première sortie en direction du village de Bramois. Continuer tout droit sur environ 700 mètres jusqu'à un parking payant. Malheureusement, il n'est possible d'y laisser la voiture que quelques heures. Du coup, nous avons suivi la route carrossable au SE du parking et garé la voiture dans le pré (qui apparemment fait office de parking gratuit de longue durée).
Accès en transports publics
Bramois est desservi par plusieurs lignes de cars postaux au départ de la gare CFF de Sion. Veuillez consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance pour rejoindre l'arrêt "Bramois, Pont de Bramois". De l'arrêt du bus, traverser le pont et suivre la Rue du Vieux-Village sur environ 150 mètres puis bifurquer à droite et gagner le parking susmentionné.
De Bramois au Plan des Biolles
Depuis le parking, suivre la route asphaltée en direction SE jusqu'à un croisement, puis continuer sur celle qui monte d'une jolie pente en direction du Café des Pèlerins (balisage jaune et panneau du café). À la bifurcation suivante (P. 535), partir à droite en direction du Plan des Biolles.
La route passe à côté dudit bistrot, puis traverse d'un faux plat les vignes. Sur la droite, en contrebas, un bruit de fond constant a attiré notre attention: c'était la centrale hydroélectrique. Elle a été mise en service il y a plus de 100 ans et elle est encore en fonction aujourd'hui.
À l'entrée de la forêt, la route se rétrécit pour ne devenir qu'un large sentier très bien aménagé. Régulièrement, on croise des sanctuaires en bordure de route. On gagne rapidement une bifurcation. Tout droit, le joli chemin continue de monter en direction de l'Ermitage de Longeborgne. De notre côté, nous avons poursuivi sur le branchement de droite en direction du Plan des Biolles. Nous avons en effet décidé de laisser la visite de l'ermitage pour la fin de la randonnée.
Le sentier descend d'une pente soutenue en zigzaguant jusqu'à une route forestière aux abords de la Borgne (que nous pouvions juste entendre à travers la forêt…).
Nous avons continué en remontant le cours d'eau quand une feuille en papier accrochée à un panneau nous a mis au courant que ce jour-là un lâcher d'eau était programmé et qu'il était interdit de s'aventurer dans le lit de la rivière. Nous nous sommes demandé si, plus loin, nous aurions pu rejoindre le pont qui permet de passer sur la rive gauche. Nous avons décidé de poursuivre et de rebrousser chemin le cas échéant.
Par la suite, le sentier devient plus étroit et escarpé et des passages sont sécurisés par des chaînes. Ce ne sont clairement pas des endroits appréciés des personnes sujettes au vertige.
En contrebas, la quantité d'eau dans la Borgne est beaucoup plus élevée que d'habitude, mais c'était difficile de savoir si c'était à cause des abondantes précipitations de la nuit précédente ou du lâcher d'eau (ou des deux).
D'un faux plat, on traverse une végétation luxuriante. Tous les trois pas, je m'arrêtais pour prendre en photo une nouvelle sorte de fleur. J'étais fasciné par toutes ces variétés dans ce vallon encaissé.
Après un bon kilomètre, un escalier en bois permet de descendre jusqu'au bord de la rivière, qui prenait toute la largeur du lit. Un petit îlot à environ un mètre du bord était relativement sec et semblait pouvoir mener jusqu'au pont en bois sans (trop) se mouiller les pieds. Avant de descendre les marches, nous avons observé un instant la rivière pour nous assurer qu'il n'y avait pas une augmentation du débit. Ensuite, un à la fois, nous avons rejoint le pont en bois sans problème particulier.
Sur la rive gauche commencent les choses sérieuses. Une montée en sous-bois mène jusqu'au pied d'un bloc rocheux. Nous étions tellement captivés par notre conversation que nous avons failli louper la flèche peinte sur le bloc même indiquant de partir à droite. Une sente escarpée permet de surmonter l'énorme caillou. S'ensuit un faux plat qui mène au bord du torrent du Croux.
C'est face à la pente en longeant le cours d'eau qu'on poursuit l'ascension. Heureusement, une longue série de marches en bois permettent de gravir aisément ce tronçon particulièrement raide. La suite qui mène à la bifurcation du Plan des Biolles, vers 655 mètres d'altitude, est nettement plus agréable.
Du Plan des Biolles à la Source d'Eau Chaude de la Combioula
Continuer sur le chemin de gauche en direction du Plan du Moulin. D'une pente nettement plus douce, on traverse une magnifique forêt. Par endroits la déclivité de la face que le chemin traverse est très forte et le chemin même est étroit. Il n'y a rien de techniquement difficile, mais ça demande un peu de concentration. Plusieurs ouvertures permettent d'admirer les gorges avec ses hautes falaises.
En suivant le sentier balisé, on arrive au Plan du Moulin. Continuer à gauche en direction de la Combioula. Environ 500 mètres plus loin, on gagne un petit col au Plandijatse. Quelques dizaines de mètres plus loin, une sente peu visible part sur le gauche et permet de gagner rapidement la cime d'une falaise depuis où on a une vue époustouflante sur les gorges et la vallée.
Le parcours traverse ensuite quelques prairies depuis où l'on aperçoit, au lointain, les Pyramides d'Euseigne. S'ensuit la dernière grosse difficulté: la traversée du torrent de la Corniola. Peu avant le cours d'eau, un panneau met en garde du danger. Des cordes permettent de franchir dans une sécurité relative le passage: bien que le terrain ait été sec, le sol était très instable et il ne fallait pas grand-chose pour faire rouler involontairement des cailloux.
Moins d'un kilomètre plus loin, on traverse les prairies de la Combioula avec ses vieilles maisons en pierre malheureusement en ruine. Après quelques pas, on rejoint une route carrossable. Très vite, on arrive face à un panneau qui raconte l'histoire des sources chaudes de Combioula. On peut y lire que l'eau de pluie s'infiltre dans les profondeurs de la roche où elle se réchauffe avant de remonter rapidement à la surface. Une source chaude dans le lit de la Borgne est bien visible sur le côté droit de la rivière. Pour pouvoir faire un bain relaxant dans cette eau qui peut atteindre les 29 degrés, il faut continuer à suivre la route jusqu'au premier pont (environ 100 mètres plus loin).
Traverser la rivière puis suivre la sente bien marquée jusqu'à rejoindre le bassin de deux bons mètres de diamètre et d'une trentaine de centimètres de hauteur qui a été construit à l'aide de rochers. À cause du niveau élevé de la Borgne, nous avons décidé de ne pas profiter de l'eau chaude (qu'en plus n'était pas si chaude que ça!). À noter que si vous décidez de faire une séance de bain thermal gratuite, il faut rester vigilant, car il existe un risque permanent de crue subite, même par beau temps!
Tout proche du bassin, on peut guigner à l'intérieur d'une caverne (interdite d'accès à cause du risque d'éboulement) où il y a une autre source d'eau chaude.
De Combioula à Sevanne
Depuis la source d'eau chaude, retourner à la route carrossable par le même itinéraire. Poursuivre en remontant la Borgne jusqu'à une nouvelle bifurcation. C'est le moment de passer définitivement sur la rive droite de la rivière. En suivant le panneau pour Sevanne, nous avons traversé un pont puis nous avons entamé une nouvelle ascension en forêt.
En prenant l'altitude, on quitte la forêt et la vue s'ouvre. Les Pyramides d'Euseigne sont bien visibles, malgré leur petite taille (heureusement que mon appareil photo a un bon zoom!). En revanche, des nuages plus ou moins menaçants avaient recouvert le ciel et cachaient la plupart des cimes des montagnes. Les prévisions météo avaient annoncé des précipitations légères et isolées, mais avec un peu de chance on les aurait évités.
Après un nouveau (court) passage en forêt, où nous avons traversé la Manna, on arrive dans la partie inférieure de l'alpage de Sevanne. Quelques zigzags dans la prairie nous ont menés au joli hameau avec plusieurs vieux chalets qui avaient été restaurés. L'endroit était sublime et très paisible et les moutons qui broutaient l'herbe y ajoutaient encore plus de charme.
Nous avons échangé quelques mots avec un montagnard qui mangeait à la table devant son chalet. C'était la première personne que nous avons croisée après notre départ de Bramois. Nous avons ensuite continué jusqu'au carrefour à hauteur de la fontaine au milieu des chalets.
De Sevanne à l'Ermitage de Longeborgne
L'idée de base était de se poser quelque part dans le hameau. D'ailleurs, juste à côté de la fontaine, un petit banc aurait pu très bien faire l'affaire, mais les moutons avaient déposé de l'engrais un peu partout. Du coup, nous nous sommes juste hydratés puis nous avons continué notre marche en direction de la Margueronne (Marguerona sur le panneau).
Un sentier traverse le pâturage d'un faux plat, puis par une courte et douce montée nous avons rejoint le hameau de la Margueronne. C'est sur des cailloux près du sentier que nous nous sommes assis pour pique-niquer. Pendant que nous mangions, quelques gouttes de pluie sont tombées sur nous. Comme prévu, ce n'était que très léger, mais nous nous sommes crus dans un petit sketch comique: au moment de repartir, la pluie s'est arrêtée.
Nous avons ensuite gagné la partie inférieure du petit hameau des Prixes. C'était pour nous le point le plus élevé de la journée. Nous avons ensuite entamé la descente en direction de Bramois.
La première partie de la descente, sur un large chemin, est agréable et offre de jolis points de vue sur le village de Vex. Il faut ensuite traverser à deux reprises la route principale qui mène à Nax et traverser des vignes sur une route asphaltée, ce qui est moins plaisant.
Après un passage en forêt sur un sentier étroit et escarpé, on arrive aux vignobles du Creux de Nax. Une route carrossable permet de traverser les vignes et récupérer un sentier escarpé qui descend par de courts lacets jusqu'au porche d'entrée de l'Ermitage de Longeborgne.
L'Ermitage de Longeborgne
Du porche d'entrée, on gagne très vite un promontoire. Au S et à l'E on peut profiter d'une magnifique vue sur les gorges de la Borgne que nous avions remontées le matin. Au NE on a une vue vertigineuse sur la paroi rocheuse dans laquelle ont été encastrées deux chapelles. Seulement leurs façades sont visibles, le reste a été construit dans des grottes naturelles. Les deux chapelles, l'une dédiée à Notre-Dame de Compassion et l'autre à Saint Antoine de Padoue, ont la particularité d'être reliées entre elles. À l'intérieur ont été installés environ 200 tableaux, appelés ex-voto, qui représentent principalement des scènes de dévotion à la vierge Marie.
De l'Ermitage de Longeborgne à Bramois
Depuis l'ermitage, un joli chemin avec plusieurs sanctuaires en bordure de route poursuit la descente en direction de Bramois. Nous avons rapidement rejoint le chemin emprunté le matin que nous avons suivi dans le sens inverse pour retourner au point de départ.