Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A12 jusqu'à Bulle, puis suivre les panneaux pour Château-d'Oex jusqu'à Neirivue. Un parking gratuit est disponible à la hauteur du restaurant du Lion d'Or.

Accès en transports publics

Neirivue est desservi par des trains sur la ligne Montbovon–-Palézieux. Consulter l'horaire en ligne des CFF pour trouver la meilleure correspondance.

De Neirivue aux Pechots

Depuis le parking, contourner le bâtiment qui se trouve au nord par la gauche. Descendre ensuite la route asphaltée jusqu'à gagner un carrefour avec des panneaux jaunes. Depuis la gare, suivre les panneaux du tourisme pédestre sur environ 300 mètres jusqu'à rejoindre l'intersection susmentionnée.

Du croisement entre route de la Chapelette et route du Chevrier, suivre une route carrossable qui monte en direction de La Vudalla. Il était relativement tôt, mais le soleil chauffait déjà bien. J'étais donc content de l'ombre faite par la lignée d'arbres le long du parcours.

Très vite, on gagne une bifurcation du sentier pédestre. Continuer sur le branchement de gauche.

Une centaine de mètres plus loin, on quitte le chemin balisé et l'on poursuit à gauche. Suivre la route sur environ 100 mètres. Repérer un muret de canalisation d'eau dans le sol. À cet endroit, une piste peu marquée monte à droite en serpentant dans le pâturage jusqu'à la lisière de la forêt.

L'entrée en sous-bois est gênée par une barrière avec des fils de fer barbelés qu'on ne peut pas (facilement) ouvrir. Les fils étaient heureusement assez mous et avec un peu d'attention j'ai franchi le passage sans trouer ni mon sac à dos ni mes habits.

Le sentier vire à droite dans la forêt où la fraîcheur était très agréable. Juste avant de quitter les bois, repérer une sente peu marquée sur la gauche. Elle monte jusqu'à la route asphaltée. On peut aussi rester sur le large chemin et traverser le pâturage, mais pour rejoindre la route asphaltée il faut ensuite enjamber une nouvelle barrière de barbelés avec tous les risques qui en découlent…

Suivre la route asphaltée jusqu'à la bifurcation (P. 966) en contrebas de la ferme des Pechots.

Des Pechots au Pied de l'Arête Sud-Ouest

Rester sur le large chemin et poursuivre en direction sud-est. Très vite, on pénètre dans les Bois des Communs. La route forestière est confortable et les pentes à côté étaient remplies de fraises sauvages mûres à la perfection. Je n'ai pas compté le nombre d'arrêts faits pour récolter et déguster ces excellents fruits. De ce fait, j'avançais particulièrement lentement, mais c'était pour une bonne cause…

Environ 700 mètres plus loin, j'ai bifurqué à droite sur un chemin, non indiqué sur les cartes topographiques, qui coupe à travers la forêt. La montée est plus raide qu'en suivant la route carrossable. De plus, de hautes herbes envahissent parfois le passage. Le parcours à suivre reste néanmoins évident. On récupère le chemin forestier vers 1140 mètres d'altitude.

Poursuivre l'ascension jusqu'au prochain embranchement (vers 1160 mètres d'altitude), puis prendre à gauche sur une piste qui se termine au pied de l'arête sud-ouest.

Une ouverture dans les arbres offre une belle vue sur les impressionnantes falaises du Vanil de l'Arche.

Ascension de l'Arête Sud-Ouest

Un sentier bien marqué commence à la fin de la route et remonte le long de l'arête. Dès le départ, la pente est importante. Le chemin serpente habilement pour contourner les difficultés. Des cairns ainsi que des traces de peinture jaune délavé ornent le parcours. La plupart du temps, ces aides sont en effet plus décoratives qu'utiles, car l'itinéraire est généralement bien visible et facile à suivre.

On progresse en sous-bois, mais quelques fenêtres offrent de jolis panoramas sur le Vanil de l'Arche, le Moléson et le Teysachaux. C'est l'occasion pour intercaler de courtes pauses et laisser refroidir les mollets.

Je m'attendais à rencontrer plus de végétation sur le parcours et à devoir galérer entre les branches. À contrario, l'ascension s'est avérée très ludique et sans difficulté technique particulière (cotation T3).

Vers 1400 mètres, le chemin devient plus aérien et comporte quelques passages rocheux, mais ils ne compliquent pas substantiellement la progression. On passe tout de même à une cotation T4…

On évolue toujours à proximité de l'arête. Vers 1490 mètres d'altitude, j'ai remarqué des traces de peinture jaune sur la droite (sur le tronc d'un arbre et sur une pierre) et une sente qui part à plat en direction de ces traces. Mémoriser l'endroit aidera à la descente.

Pour rejoindre le sommet, continuer le long de l'arête. La déclivité augmente encore plus. Après quelques pas, on quitte la forêt. Les derniers mètres de l'ascension traversent des pentes herbeuses particulièrement raides et exposées. On progresse néanmoins assez aisément grâce au terrain "en escaliers".

La Petite Dent (P. 1536)

Le sommet de la Dent Sud (P. 1536) est étroit, mais on a tout de même réussi à installer une croix métallique.

Pendant que je photographiais les paysages, ma caméra a indiqué que la batterie était presque vide. En mettant celle de rechange, j'ai découvert avec énorme déception qu'elle était complètement à plat. Apparemment, elle n'avait pas du tout supporté le lavage à 30 degrés à la machine dans la poche de mon pantalon de montagne. Du coup, j'ai dû prendre la suite des photos de la randonnée avec mon téléphone portable…

Malgré le peu de place disponible, je me suis assis sur une touffe herbeuse et j'ai grignoté quelques noix. Normalement, je ne souffre pas de vertiges, mais tout soudain je n'étais plus très à l'aise. C'était probablement la combinaison de la fatigue (j'avais mal dormi), de la place exiguë, de la forte déclivité de la pente, de la vue surplombante sur Neirivue et du vent léger qui s'était levé.

De la Petite Dent au Col Entre Deux Dents

En regardant la carte topographique, on pourrait penser que depuis la Petite Dent on peut poursuivre en direction nord sur quelques dizaines de mètres pour rejoindre le col. C'est certainement la solution la plus élégante et la plus efficace. Malheureusement, l'arête est interrompue par une paroi rocheuse quasi verticale. Avec du matériel d'escalade, la descente en rappel est tout à fait faisable, mais à défaut de quoi on passe par la face sud-est.

Retourner à la bifurcation à environ 1490 mètres d'altitude en suivant l'arête sud-ouest. De là, partir à gauche (direction est) et suivre les traces de balisage jaune sur les arbres et les pierres. Dans un premier temps, le chemin est assez bien marqué, mais les choses vont vite se compliquer… En raison de la pente particulièrement raide, à plusieurs endroits, il ne reste plus rien du sentier. La descente était assez glissante à cause de la forte déclivité et le manque d'accroches au sol pour les chaussures. L'épaisse couche de feuilles mortes qui recouvrait le terrain n'aidait pas du tout. À plusieurs reprises, je n'ai rien trouvé de mieux que de viser des arbres auxquels m'agripper pour pouvoir m'arrêter. Les traces de peinture jaune à intervalles réguliers m'ont servi à suivre sans ajouter d'autres difficultés le parcours. De temps à autre, des bouts de ruban de signalisation rouge et blanc pendouillaient à des branches. Cela va de soi que je n'ai pas du tout apprécié cette descente scabreuse et qu'elle est absolument à éviter par temps humide!

Vers 1420 mètres d'altitude environ, partir à gauche. Le balisage et des cordelettes mènent à l'entrée d'un passage dans la paroi rocheuse. Une vire très aérienne et exposée descend dans la petite falaise. La vire est relativement large, mais le vide à droite est impressionnant. Des chaînes sécurisent toute la traversée. Sans elles, le passage aurait la cotation T6!

On retrouve un chemin assez bien marqué qui serpente d'un faux plat dans les hautes herbes jusqu'à rapidement gagner le sentier indiqué sur les cartes topographiques.

Tant bien que mal, on a dévalé presque 150 mètres de dénivelé. Maintenant, il faut remonter une bonne partie de cela pour parvenir au col…

J'étais heureux de me trouver à nouveau sur un chemin digne de ce nom. La montée est, dans un premier temps, agréable. Toutefois, juste avant d'arriver au col, on franchit une zone humide. Le sentier était gras bien qu'il n'ait pas plu depuis quelque temps et les bâtons m'ont bien aidé.

Le col d'Entre Deux Dents est au pied de la paroi rocheuse de plusieurs dizaines de mètres de la Petite Dent.

Du Col Entre Deux Dent à la Grand Dent (P. 1618)

Depuis le col, un sentier longe la crête en direction nord. Le chemin est bien marqué et il monte d'une pente douce est sans difficulté particulière jusqu'à une antécime (P. 1543).

Continuer à suivre l'arête qui comporte quelques passages légèrement aériens, mais rien de comparable à ceux rencontrés auparavant.

On arrive dans une petite clairière avec, en face, une barre rocheuse. Une sente relativement bien visible part d'un faux plat vers la droite jusqu'au rocher. Une vire semble remonter dans la barre rocheuse de gauche à droite. À cet endroit, le passage est très exposé. De plus, le rocher est particulièrement friable. Ce n'est pas la meilleure position pour franchir la barre rocheuse…

Ignorer le chemin bien marqué qui part à droite et continuer à monter à gauche sur une sente moins apparente. Gagner le pied de la barre rocheuse et remonter le long de celle-ci en sous-bois. Après quelques dizaines de mètres, un anneau fait avec une corde est accroché à un arbre. C'est l'entrée d'une vire qui franchit le ressaut de gauche à droite. Le passage est assez étroit et exposé. De plus, pour éviter les branches des arbres, on est obligés de se courber. On arrive très vite à une exiguë fenêtre dans le rocher.

De l'autre côté, une pierre était liée à une corde qui était accrochée à un sapin et après quelques pas, j'ai compris la raison: l'objet sert à indiquer le passage lors de la descente. L'idée est maline, mais les arbres cachent partiellement le caillou. Afin de mieux repérer l'entrée au retour, j'ai ajouté quelques roches à un modeste cairn.

Remonter la pente mi-herbeuse, mi-rocheuse jusqu'à récupérer l'arête. La végétation ayant envahi la crête, on évolue en restant légèrement en contrebas dans le versant sud-est. Hélas, même là, l'avancement demande parfois des mouvements acrobatiques à cause des plantes…

On alterne brèves montées et descentes puis une dernière ascension sur le rocher avec quelques courts pas d'escalade très ludiques mène au sommet de la Grande Dent (P. 1618).

Le parcours pour rejoindre ce deuxième sommet est à mon avis moins ludique et gratifiant que gravir l'arête sud-ouest. En contrepartie, la cime est plus accueillante et spacieuse que son petit frère.

Je me suis installé sur une large croupe herbeuse pour manger mon pique-nique en ayant un joli panorama sur Le Moléson et La Vudalla.

De la Grand Dent à Nierivue

Retourner au col d'entre Deux Dents par le même itinéraire, puis suivre le sentier emprunté à la montée qui traverse le Bois des Communs. Au virage en épingle vers 1400 mètres d'altitude, rester sur le chemin bien marqué.

Vers 1350 mètres d'altitude, le sentier passe à côté de l'Hôtel du Bostryche. Malgré ce nom tiré par les cheveux, c'est (vraisemblablement) juste une cabane de chasseurs…

En un rien de temps, on gagne la route forestière. Je voulais emprunter de nouveau le raccourci vers 1140 mètres d'altitude, mais à cause des hautes herbes sur le bord de la piste, j'ai raté la bifurcation. En même temps, je n'ai pas non plus cherché avec obstination…

J'ai donc suivi le chemin carrossable jusqu'à la ferme Pechots. De là, je suis retourné au point de départ par le même itinéraire qu'à la montée.

En arrivant à Neirivue, j'ai trouvé deux minuscules tiques qui se baladaient sur mes pantalons. En rentrant à la maison, j'en ai vu une troisième sur le sol de la salle de bain après avoir enlevé mes habits. Une quatrième avait réussi à planter sa tête dans la peau de ma jambe. Les herbes que j'ai traversées étaient souvent très hautes. Je ne suis par conséquent pas du tout surpris d'avoir récupéré involontairement tous ces parasites. Pensez à utiliser du spray répulsif et à bien vérifier votre corps après la randonnée!