Accès

Accès en voiture

Le déplacement en voiture est déconseillé car le point de départ et d'arrivée sont différents. Il est certes envisageable de laisser la voiture dans l'un des parkings souterrains de la ville de Lausanne, mais la facture à la fin de la journée risque d'être salée… De plus, le déplacement en transports publics permet d'adapter la longueur de la randonnée selon les envies.

Accès en transports publics

Depuis la gare CFF de Lausanne, emprunter le métro M1 en direction des Croisettes jusqu'au Flon (1 arrêt). Continuer le voyage jusqu'à Echallens avec le LEB, le chemin de fer Lausanne–Echallens–Bercher.

D'Echallens à Montheron par le Sentier du Talent

Sur la place devant la gare à Echallens on trouve un poteau avec une multitude de panneaux du tourisme pédestre. Dans un premier temps, il faut suivre la direction pour Montheron. Ce n'est que quelques dizaines de mètres plus loin qu'on aperçoit le premier panneau du Sentier du Talent Echallens – Montheron. Ce parcours d'environ 10 kilomètres a été inauguré au printemps 2011 et permet de découvrir la région en longeant, comme son nom l'indique, la rivière du Talent.

Pour gagner le bord du cours d'eau il faut traverser le village d'Echallens en suivant le balisage du tourisme pédestre. Environ un quart d'heure plus tard nous étions face à une fontaine en béton surveillée par un ours en bois (en face des courts de tennis). La route longe ensuite la lisière des Bois de la Commune, puis pénètre dans la forêt elle-même quelques centaines de mètres plus loin. En ce début de printemps, le Talent était calme et le courant moindre.

Après 150 mètres, nous avons bifurqué à gauche et nous sommes passés sur la rive gauche (le chemin recouvert de copeaux avait l'air plus sympa que le chemin balisé…). Nous sommes retournés sur la rive droite environ 600 mètres plus loin.

Le chemin longe le cours d'eau qui est resté dans son état naturel. Plusieurs bancs et tables ont été installées le long du parcours pour qu'on puisse prendre des pauses. La flore riche et variée tant vantée sur le prospectus n'avait malheureusement pas encore fleuri (les températures n'avaient pas été très élevées au cours des semaines précédentes…).

Le chemin rejoint une route asphaltée qui relie Malapalud et Bottens. Traverser le pont puis continuer sur un sentier plus étroit (mais qui permet néanmoins d'être à côté d'une autre personne) et naturel (des racines sortent de terre). Malgré qu'il n'y eût pas eu de pluie depuis quelque temps, par endroits le sentier était légèrement boueux.

Le sentier effleure le cours d'eau à plusieurs endroits et différents ponts en bois permettent de franchir des petits ruisseaux. Je me suis dit qu'il faudra que j'y revienne en famille lors d'une balade plus courte, car il y a plusieurs emplacements qui sont juste géniaux pour les enfants.

Après un énième virage et une courte descente, nous étions face à un tunnel creusé dans la roche. Le sol à l'intérieur était très boueux. Des cailloux et des petits troncs nous ont permis de progresser sans trop salir les chaussures. Il faut néanmoins une lampe de poche car il fait vite noir. Il n'y a aucun panneau ni à l'entrée du tunnel ni à l'intérieur qui puisse indiquer la raison pour laquelle il a été creusé. De plus le tunnel s'arrête net une trentaine de mètres plus loin. Nous sommes retournés à la lumière du jour avec plus de questions que de réponses…

Par une série de courtes montées alternées à des toutes aussi courtes descentes, nous avons rejoint la route asphaltée qui relie Assens à Béthusy. Nous avons suivi la route (à droite) pour changer une nouvelle fois de rive.

Un sentier tout aussi agréable à suivre qu'auparavant pénètre dans le Bois aux Allemands. Rapidement nous avons rejoint un joli refuge avec une fontaine, un endroit pour faire du feu et une table en bois. Nous avons profité de cette dernière pour nous asseoir et faire une courte pause.

Le parcours continue d'un faux plat dans une forêt qui était particulièrement paisible. Sur ce tronçon nous n'avons pas croisé d'autres randonneurs et nous avons pu pleinement profiter de la nature, écouter les oiseaux chanter et le ruissellement de l'eau.

En contrebas de Bretigny sur Morrens, le sentier s'éloigne de la rivière et par une courte montée en zig-zag on gagne une nouvelle route asphaltée. Partir tout droit (balisage) en suivant la route qui contourne la STEP par le haut. Environ 400 mètres plus loin, à hauteur de la dernière maison du hameau, quitter la route et prendre à gauche sur un nouveau sentier.

Très vite nous nous sommes retrouvés face à un petit barrage déversant. Je n'ai aucune idée de la raison de cette construction à cet endroit, mais ça nous a permis de voir la rivière d'une autre façon. Tout aussi rapidement on rejoint un long pont en bois. Juste à côté, une petite plage et quelques vieux troncs font un joli endroit pour piqueniquer et faire du feu.

Après le pont, un sentier recouvert de copeaux remonte d'une pente douce jusqu'à la zone industrielle et artisanale de Cugy. En suivant les panneaux du tourisme pédestre nous avons traversé le village et en quelques minutes nous étions de nouveau en sous-bois.

Le parcours longe ensuite un petit canal, passe à proximité d'un tout petit étang qui était rempli de têtards, puis gagne une place de pique-nique avec une table, des bancs et une place pour faire le feu à l'endroit où le Talent fait un virage à forme de U.

S'ensuit la traversée d'une clairière, puis un dernier passage en forêt mène à une route asphaltée. C'est presque la fin des quelque 10 kilomètres du sentier du Talent et malheureusement la dernière partie est aussi la moins intéressante. Il faut en effet longer la route asphaltée sur 600 mètres jusqu'à rejoindre la route cantonale. Après l'avoir traversée, on continue encore une dizaine de minutes sur un trottoir d'une route secondaire jusqu'à rejoindre l'ancienne Abbaye de Montheron. On peut visiter son intérieur, mais n'étant pas un grand fan de monument religieux, j'ai passé tout droit.

Vallon du Bas de la Vaux, Bois du Jorat et Les Liaises

L'abbaye marque la fin du sentier du Talent, mais une route permet de continuer à longer la rivière. Pour cela, suivre les indications Chalet à Gobet le long du Talent.

La remontée du vallon de Bas de la Vaux est moins impressionnante et on voit plus de traces humaines. Pendant la montée, nous sommes tombés face à un barrage fait avec toutes sortes de branches en bois. Cela semblait l'oeuvre d'un ou plusieurs castors. Quelques pas plus loin, cela a été confirmé par des arbres à moitié rongés. D'autres avaient été carrément abattus par les rongeurs. Nous sommes restés un moment en silence à observer l'étendue d'eau en espérant apercevoir les animaux, mais ils nous n'ont pas fait cet honneur…

Nous avons continué à remonter le Talent, qui avait de moins en moins d'eau, jusqu'à un refuge vers 780 mètres d'altitude. Un pont passe au-dessus de la rivière. Celle-ci remonte dans la forêt vers l'E, mais le chemin balisé poursuit plein S. Après environ 13 kilomètres en compagnie du Talent, c'était le moment des adieux.

Nous avons suivi la route forestière qui remonte d'une pente très douce sur environ 2 kilomètres. Au croisement, nous avons poursuivi en direction de Sauvabelin et Lausanne (panneaux).

Le Sentier du Flon

Environ 1.5 kilomètres plus loin, alors que le sentier balisé continue tout droit d'un faux plat, nous avons bifurqué à gauche et suivi un large chemin forestier qui descend rapidement jusqu'au bord du Flon.

Quand je suis arrivé à Lausanne dans les années 2000, j'ai longtemps cru que Le Flon n'était qu'un quartier du centre-ville de Lausanne. Des années plus tard, j'ai appris que ce quartier se trouve dans la cuvette de la vallée comblée de la rivière éponyme.

Au bord de la rivière nous étions face à une première surprise: il n'y avait qu'un passage à gué pour traverser le cours d'eau. Il n'y avait pas beaucoup d'eau qui coulait et des grosses pierres étaient posées à intervalles réguliers. Nous avons donc pu franchir le passage sans que nous nous mouillions les pieds.

Le sentier longe ensuite le Flon, qui coule au fond d'un vallon sauvage. Malgré la proximité de la commune d'Epalinges, l'endroit est extrêmement calme et quasiment sans bruits urbains.

En quelques minutes nous avons rejoint une jolie aire de pique-nique avec une énorme table en bois et une place pour faire du feu.

À cet endroit on peut retourner rapidement à la civilisation en suivant le chemin de gauche (plein E) qui monte en direction du Tennis d'Epalinges ou partir à droite (plein O) en direction du hameau des Buchilles. Quant à nous, nous avons poursuivi tout droit (direction S) sur le sentier en légère descente sur la rive gauche du ruisseau.

Le sentier est tantôt sur la rive gauche, tantôt sur la rive droite. Malheureusement à plusieurs endroits, il ne restait que des vestiges de passerelles pour franchir le Flon. Par beau temps, traverser le cours d'eau en sautillant sur les pierres ne pose aucun problème particulier. C'était difficile d'imaginer que cette rivière très calme ait pu se gonfler au point d'emporter plusieurs ponts.

En suivant la rivière nous sommes retournés à la civilisation. C'est là qu'un panneau en bois de la commune d'Epalinges nous a appris que nous venions de parcourir le Sentier du Flon, dont j'ignorais l'existence. Le tableau affichait le nombre de passerelles (21) ainsi que le nombre de marches d'escaliers (154). Je ne m'étais pas amusé à les compter, mais il y a fort à parier que ces chiffres ne soient plus d'actualité. À la maison, après la course, par une annonce sur le site Internet de la commune d'Epalinges j'ai appris qu'à la suite d’intempéries, le sentier du Flon n'était plus accessible depuis juin 2018 pour une durée indéterminée! À voir l'état du sentier, je suppose que presque trois ans plus tard rien n'a changé…

Quelque pas plus loin on passe à côté du Moulin Rose. À une époque, l'eau du Flon était conduite par canal jusqu'au bâtiment pour lui fournir de l'énergie. Aujourd'hui le canal est juste utilisé pour l'élevage piscicole.

À hauteur du Moulin Rose on retrouve un chemin pédestre. En suivi le balisage qui remonte la route asphaltée en direction S nous avons traversé le quartier des Croisettes jusqu'à rejoindre le terminus du métro M2 qui permet de retourner à la gare CFF de Lausanne.