Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Montreux, puis suivre la direction pour Les Avants. Poursuivre ensuite en direction du Col de Jaman. La route qui mène au col est étroite, sinueuse et les croisements avec d'autres voitures sont parfois difficiles. Un parking relativement grand, mais qui se remplit assez vite par beau temps, est disponible au col, à côté du restaurant Le Manoïre.

Accès en transports publics

Le col de Jaman n'est pas accessible en transports publics. Cela dit la ligne de trains Montreux–Les Rochers-de-Naye offre plusieurs possibilités de randonnés, y compris l'ascension de la Dent de Jaman.

Du Col de Jaman à la Dent de Jaman par l'arête N

Depuis le parking, rejoindre Le Manoïre. Longer le restaurant par la droite et repérer le sentier qui monte dans les pâturages et rejoint l'arête. Un peu plus loin on passe à côté d'une série de mâts. Entre août et octobre le Cercle Ornithologique de Lausanne y installe des filets pour capturer et baguer les oiseaux et les chauves-souris afin d'en étudier la migration.

Le sentier pénètre ensuite dans la forêt. Le terrain était encore humide à la suite de la pluie tombée la nuit d'avant. Il n'y avait pas de dangers particuliers, mais j'ai préféré déjà assurer mon fils de 6 ans avec une corde. Du coup il était très rassuré même dans les endroits où le terrain était gras.

Le chemin poursuit l'ascension en restant sur le versant E de l'arête N. La partie en forêt est techniquement facile et plusieurs fenêtres offrent des magnifiques panoramas sur le Lac Léman. Quelques points de vue surplombent les falaises du versant W de l'arête. Les personnes sujettes au vertige peuvent sans autre rester tranquillement sur le chemin et s'éviter ainsi quelques sueurs froides…

Nous sommes arrivés à un premier passage rocheux. Des chaînes permettent de franchir en toute sécurité la série de marches naturelles. En soit le passage ne représente pas de difficulté particulière, mais le rocher est lisse et il était légèrement humide et glissant lors de notre passage. Dans ce cas les chaînes peuvent être utiles.

Le sentier fait ensuite un large zigzag puis sort définitivement de la forêt. Le versant N de la Dent de Jaman devient presque vertical. Quelques 180 mètres plus haut il y a le sommet (on aperçoit la croix), mais par ce côté on n'arrive pas à monter (pas en mode randonnée). Le chemin part à gauche puis franchit un deuxième passage sécurisé avec des chaînes. Au pied d'un mur construit en pierres sèches le chemin devient étroit et aérien. Il faut se concentrer sur quelques mètres pour franchir le passage. Les personnes sujettes au vertige pourraient bien avoir des difficultés à passer…

D'un faux plat montant on traverse ensuite un pierrier dans la flac NE et on rejoint l'arête E à P. 1759. Depuis ce point on peut voir, en contrebas, la station de Jaman avec, en arrière-plan, les Rochers de Naye.

Partir à droite et suivre la sente qui monte dans la face S. La pente se redresse rapidement, mais heureusement le soleil avait déjà bien séché cette face. On arrive au pied d'un passage plus impressionnant que techniquement difficile: une petite paroi rocheuse qu'on franchit sans trop de problèmes mais où il faut utiliser les mains pour l'équilibre. Le sentier fait ensuite quelques zigzags puis une dernière traversée vers la gauche nous mène en contrebas de la croix qu'on rejoint par un dernier virage à droite.

À cause de la proximité de la station de Jaman, depuis laquelle il faut gravir moins de 150 mètres de dénivelé pour rejoindre le sommet, il y a déjà pas mal de monde qui admire le Lac Léman et la Riviera.

Mon fils a eu un énorme plaisir à gravir ce sommet, mais il est à mon avis très important d'assurer les enfants au moins jusqu'à 7-8 ans avec une corde car les pentes raides et escarpées que le sentier traverse ne tolérant pas d'erreur et de chute!

De la Dent de Jaman à la Buvette de Jaman

Après avoir profité de la vue, nous avons entamé la descente par le même sentier qu'à la montée. C'est donc la même difficulté, mais à la descente le vide est en face. Mon fils n'était pas du tout gêné par cela, même au contraire: il a cherché la difficulté en désescaladant dans les pentes herbeuses. Quand je lui ai demandé pourquoi il coupant comme ça le chemin il m'a simplement répondu qu'il était assuré et qu'il pouvait donc faire un peu d'escalade, pour le plus grand amusement des quelques randonneurs que nous avons croisés…

Peu avant de rejoindre la bifurcation vers 1790 mètres d'altitude, nous avons croisé les premiers comités de touristes qui partaient à l'assaut de la Dent de Jaman. Ces visiteurs, car je refuse catégoriquement de les appeler promeneurs et encore moins randonneurs, n'avaient tout simplement pas d'équipement adéquat. Marcher à la montagne avec des jeans n'est pas très pratiques mais ce n'est pas dangereux. Le faire avec des leggings blancs semi-transparents n'est probablement pas très judicieux (le blanc se salit très vite), mais ce n'est pas dangereux non plus. Ce qui pourrait en revanche avoir des graves conséquences c'est d'attaquer ces pentes avec des chaussures qui n'ont pas des semelles d'usure profilée et antidérapante, tel que des baskets de ville. Bref, même si le train qui s'arrête à la station de Jaman permet de gravir le sommet sans trop d'efforts, il faut tout de même avoir un équipement adéquat!

À la bifurcation vers 1790 mètres d'altitude partir à droite (plein S) et rejoindre la station de Jaman.

De la Buvette de Jaman au Col de Bonaudon

Avec mon fils nous avons gravi la Dent de Jaman d'un très bon rythme (bien plus vite que prévu). Du coup avant midi nous étions déjà devant la station de Jaman. Mon fils avait encore plein d'énergie à dépenser (surtout après avoir mangé une glace maison à la buvette) et nous ne voulions pas déjà retourner au point de départ.

Nous avons alors traversé les voies et emprunté le sentier en direction des Rochers de Naye et Col de Bonaudon. Après une courte descente on rejoint une route carrossable qu'on suit pour faire un large virage à gauche.

Quelques centaines de mètres plus loin, quitter la route et suivre le chemin qui monte en direction du Col de Bonaudon (panneaux). Le sentier monte d'une pente douce et permet d'admirer le paysage. Par endroits le chemin est légèrement étroit, mais rien de difficile. Sans s'en rendre compte on gagne le Col de Bonaudon.

Du Col de Bonaudon au Col de Jaman

Depuis le col on a une belle vue sur le vallon sauvage qui porte le même nom (sur la gauche), le pierrier et les escaliers des grottes de Naye (en face). Initialement le plan était de poursuivre jusqu'au col à 1850 m sur l'arête E de la Grande Chaux de Naye. Hélas une des volées des escaliers avait subi des dégâts pendant l'hiver et le chemin était fermé pour des raisons de sécurité. Nous avons vu plusieurs randonneurs passer la volée abîmée sans problèmes, mais avec un enfant je n'ai pas voulu prendre de risques inutiles. Pour information la partie abîmée a été réparée par la suite. Au moment d'écrire ces lignes les escaliers était à nouveau praticables.

Du col, suivre partir plein N sur un petite butte, puis suivre le chemin assez raide qui descends jusqu'à rejoindre la route carrossable à proximité du chalet de la Montagne d'Amont. De là il n'y a plus qu'à partir à droite et suivre la route jusqu'à retourner au col de Jaman.