Accès

Accès en voiture

Sortir de l'autoroute à Bulle, puis suivre les indications pour Château-d'Oex. Traverser le village d'Epagny, puis continuer sur encore 2 km environ. Bifurquer ensuite à gauche en direction d'Estavannens. Environ 400 mètres plus loin la route passe par-dessus la Sarine et fait ensuite un virage à 90° à droite. Juste après ce virage il y a quelques places de parc au bord de la route sur la droite.
Accès en transports publics

Prendre le train sur la ligne Bulles – Montbovon jusqu'à Enney. Depuis la gare, suivre les panneaux pédestres en direction de Broc jusqu'au pont routier qui traverse la Sarine (10 à 15 minutes).

De Bas-Intyamon au Col des Combes

Depuis le pont qui traverse la Sarine (P. 707) sur la commune de Bas-Intyamon (issue en 2004 de la fusion entre les communes d'Enney, d'Estavannens et de Villars-sous-Mont) prendre le chemin forestier qui longe la Sarine en direction de Gruyère. C'est vraiment un bon moyen pour commencer une randonnée: la piste est à plat et traverse une petite forêt sur un bon kilomètre. Les muscles des jambes ont ainsi tout le temps de se chauffer…

Après une courte montée bifurquer à droite en direction du Col des Combes (panneaux). Remonter sur la route goudronnée jusqu'à la ferme Le Châtelet puis poursuivre sur la route carrossable jusqu'à La Gisetta. À hauteur de la ferme, une sente pas très bien marquée s'élève très raide en direction de la forêt.

À notre grande surprise, nous avons trouvé un chemin extrêmement gras et chaque pas demandait de la concentration pour ne pas glisser.

Le but initial de la journée était d'enchaîner la Dent de Broc, la Dent du Chamois et la Dent de Bourgo. Il faut savoir que l'accès à la Dent du Chamois est une pente terreuse presque verticale avec un semblant de sente quasiment pas marquée. Si le terrain est trop humide ce passage délicat devient extrêmement dangereux! En espérant que le soleil sèche rapidement les pentes, nous avons poursuivi l'ascension en sous-bois en alternant raides montées et passages plus tranquilles.

Vers 1000 m d'altitude nous avons dû surmonter une vingtaine de gros arbres coupés et laissés n'importe comment sur le chemin par les bûcherons (un ouragan aurait fait un meilleur travail). Après ce petit parcours de guerre, nous avons continué à serpenter en sous-bois jusqu'au chalet des Combes Dessous. Depuis là, une dernière montée très raide mène en contrebas du chalet des Combes du Milieu. Le sentier remonte ensuite jusqu'au chalet, où une "fontaine" (un tuyau qui sort de la terre) nous a permis de nous rafraîchir.

Le sentier a quitté définitivement la forêt et la suite de l'ascension se fera en traversant l'alpage. En regardant en direction du col, on a l'impression qu'il est "juste là-haut", mais en réalité il est caché par la forte déclivité de l'alpage. Le sentier alterne, comme auparavant, des montées douces à des fortes pentes.

Une petite demi-heure plus tard nous sommes passés à côté du chalet des Combes Dessus. À chaque fois que nous gravissions quelques dizaines de mètres, nous étions persuadés d'apercevoir le Col des Combes.

Ce n'est qu'un bon quart d'heure plus tard, après avoir gravi face à la pente, qu'il apparaît finalement devant nous. La pente devient tout d'un coup douce et on avale rapidement les dernières centaines de mètres qui nous séparent du col.

Du Col des Combes à la Dent de Broc

Depuis le Col de Combes, passer de l'autre côté de la clôture, partir à gauche et suivre le sentier qui monte en longeant la clôture. On gagne rapidement le pied de la falaise de la Dent de Broc. Un panneau met en garde sur le caractère alpin de l’itinéraire. Une petite vire exposée, où un pied sûr est primordial, contourne le sommet par le S jusqu’au versant E. Ce passage est clairement déconseillé aux personnes sujettes au vertige! Les circonstances ont voulu que le soleil ait relativement bien séché cette partie du parcours. Nous avons donc pu gagner le pied de la cheminée finale sans soucis particuliers. En utilisant nos mais nous avons gravi dans le couloir et rejoint l'arête sommitale. On se retrouve au bord d'une falaise de 200 mètres, prolongée par une pente raide. La vue sur le Lac de Gruyère et la plaine de Bulle est à couper le souffle!

Suivre l'étroite sente sur le fil de l'arête jusqu'au sommet avec la croix. Il est possible de continuer quelques dizaines de mètres jusqu'à un deuxième sommet.

Bien que la Dent de Broc ne soit pas facile d'accès, elle est très connue et tout autant courue. À notre arrivée au sommet, vers 10h30, un couple profitait tranquillement du belvédère et d'autres randonneurs n'ont pas tardé à arriver.

De la Dent de Broc aux Grosses Ciernes

Mon côté aventurier avait très envie de poursuivre le plan initial et de poursuivre par l'ascension de la Dent du Chamois, mais mon côté rationnel savait que le passage délicat composé d'un mélange de rocher friable et de terre aurait été très (trop) gras et dangereux et qu'il fallait renoncer. Après quelques secondes de discussions, le choix rationnel a pris le dessus. Un peu déçus nous avons entamé la descente par le même chemin, avec autant de prudence qu'à la montée.

Retourner jusqu'au croisement avec le panneau de mise en garde, puis continuer tout droit sur le sentier qui longe le pied de la Dent de Broc. L'était de ce raide sentier était malheureusement tout aussi glissant que celui de la montée. Heureusement nous avions tous des bâtons, car à chaque pas nous nous demandions si et comment nous allions nous casser la figure.

Tranquillement et avec beaucoup de concentration nous avons suivi le sentier qui longe le massif (ne pas emprunter les bifurcations qui partent à gauche.) et par une courte montée nous avons gagné un col (P. 1634) où nous avons croisé un couple. Ils avaient l'intention gravier la Dent de Broc et la Dent du Chamois. Nous leur avons souhaité du courage après quoi nous avons poursuivi notre dégringolade sur le sentier qui zigzague en sous-bois.

Finalement nous avons quitté la forêt et atteint l'alpage des Grosses Ciernes. Nous nous sommes installés à côté du chalet où nous avons fait une longue pause.

Des Grosses Ciernes à Bas-Intyamon

Depuis le chalet des Grosses Ciernes, dévaler les pâturages par un grand virage jusqu'à rejoindre la lisière de forêt. Le sentier longe un instant les arbres, puis poursuit sous le feuillage. La déclivité augmente de nouveau. Le sentier traverse une route carrossable puis en rejoint une autre une centaine de mètres plus bas. Là partir à gauche et suivre ladite route. À cet endroit il n'y a pas de signes de balisage et des traces laissés par les bûcherons lors d'une récente coupe d'arbres pourraient laisser croire que le parcours poursuite en toute autre direction…

Une centaine de mètres plus loin un panneau du tourisme pédestre indique que nous étions sur le bon itinéraire. La pente s'adoucit finalement. Passer à côté des Plains, puis continuer à suivre la route. Environ 400 mètres plus loin bifurquer à gauche (panneaux) et parcourir un dernier bout en forêt avant d'atteindre la périphérie de Broc.

Poursuivre sur la route goudronnée, passer à côté de la déchetterie puis, une centaine de mètres plus loin, bifurquer à gauche en direction de Gruyère. Suivre la route sur 500 mètres, après quoi le sentier pédestre traverse des prés et rejoint la Chapelle des Marches.

À la chapelle, poursuivre en direction du Pont qui Branle. Par une route carrossable on atteint rapidement le bord de la Sarine. Rejoindre (mais pas emprunter) ledit pont en bois en restant au bord de l'eau. Après une courte montée on retombe sur le parcours effectué le matin. Il ne reste plus qu'à suivre la route jusqu'au point de départ.

Aux voitures, pendant que nous enlevions nos chaussures de montagne, nous avons été rattrapés par le couple croisé au col peu avant midi. Vu les conditions du terrain ils avaient aussi renoncé à l'ascension de la Dent du Chamois. Pendant leur pause au sommet de la Dent de Broc le couple a vu des randonneurs marcher en direction de la Dent du Chamois mais renoncer après qu'ils soient arrivé au pied de passage délicat. Le couple a aussi vu un autre couple de randonneurs gravir ce passage, mais leur ascension a été extrêmement lente.

Savoir renoncer en montagne c'est le plus difficile, mais faire preuve de bon sens c'est bien plus important et pour nous l'ascension de la Dent du Chamois n'est que partie remise!