Accès

Accès en voiture

Prendre l'autoroute A9 jusqu'à la sortie Conthey, puis suivre les indications pour Sion / Conthey. Dans le village de Conthey bifurquer à gauche en direction de Derborence / Sanetsch (panneaux). La route, d'abord à deux voies, se transforme rapidement en route sinueuse où il est parfois difficile de croiser. Suivre les indications jusqu'à gagner le col du Sanetsch où on trouve plusieurs (petits) parkings.

Accès en transports publics

Le col du Sanetsch est desservi par des cars postaux qui partent depuis Sion (avec changement à Chandolin-près-Savièse). Descendre à l'arrêt Col du Sanetsch.

Du Col du Sanetsch au Arpelistock par l'arête de l'Arpille

Depuis le col du Sanetsch, en regardant plein E, le parcours et les buts de la journée ne peuvent pas être plus évidents: en face on a la magnifique et imposante arête de l'Arpille. Sur la gauche on a le sommet du Arpelistock (c'est la pointe la plus haute). Le Sublage est la cime de la large barre rocheuse sur la droite.

Il ne reste plus qu'à partir plein E et suivre le chemin qui traverse les pâturages en direction des Grand Gouilles et du Col des Audannes (sur les panneaux au col du Sanetsch, le sommet du Arpelistock n'est pas indiqué).

On passe à côté d'un énorme pylône électrique d'une ligne à haute tension qui gâche un peu le paysage puis la pente se redresse pour remonter l'arête de l'Arpille.

Le chemin est bien visible et reste tout au long sur la jolie et facile crête. Bien qu'il y ait des ravines de chaque côté, le passage est toujours assez large pour (à priori) ne pas poser de problèmes même aux personnes sujettes au vertige.

Le paysage était juste magnifique et la multitude de couleurs m'a rappelé l'Islande. Sur la gauche, dans le vallon, le Lac de Sénin devient de plus en plus visible. Un regard en arrière nous a permis d'admirer les Lapis de Tsanfleuron avec les glaciers et le sommet des Diablerets en arrière-plan.

Nous avons rapidement gagné la première bosse, mais juste derrière une deuxième est apparue et c'était impossible de déterminer combien d'autres il en restait…

Avec l'altitude, le paysage devient de plus en plus lunaire. Le chemin, mélange de terre et de cailloux, est par moments raide. Le terrain était bien sec et stable, mais j'imagine que par temps humide ça doit être particulièrement glissant…

Les montées et les replats se succèdent jusqu'à une nième bosse marquée par un gros cairn (P. 2653). La pente s'adoucit ensuite et en regardant attentivement plus loin sur l'arête, on aperçoit un poteau du tourisme pédestre. Par une dernier faux-plat on gagne la bifurcation vers 2670 mètres d'altitude.

Nous avons poursuivi sur le branchement de gauche. Le chemin, moins visible qu'auparavant, est désormais balisé en blanc–bleu–blanc. Au pied de P. 2825 on quitte l'arête et on gravit dans un couloir d'éboulis rocheux par des courts zigzags. La trace devient par moments invisible, mais le balisage peint sur les rochers ne laisse pas de doute quant à la direction à suivre. Cette montée, bien que raide, ne comporte pas de difficulté technique particulière.

On débouche dans une grande combe avec de la caillasse à perte de vue. J'ai trouvé ce paysage magnifique et désolant en même temps. La sente est de nouveau bien visible et remonte d'une pente douce dans la face E jusqu'à un petit col vers 2920 m d'altitude (sans indications sur les cartes topographiques). La structure en mille-feuilles du rocher, qui semble parfois tenir par magie, ne donne pas du tout envie de trop s'approcher du bord du vide…

Depuis le petit col, la sente poursuit dans la face orientée S sur une bonne cinquantaine de mètres. Pour gagner le sommet il ne reste plus qu'une dernière montée, mais c'est là que les choses se compliquent un peu… La pente devient en effet très abrupte et de plus la trace se perd dans la caillasse instable. Un semblant de sente mène en contrebas (légèrement sur la droite) d'une petite paroi rocheuse. Sur la droite on aperçoit une trace de balisage blanc–bleu–blanc, mais le passage avait l'air très scabreux. C'est un vieux chemin que je déconseille fortement de suivre. Nous sommes partis à gauche et nous avons franchi la petite barre rocheuse. L'utilisation des mains peut être nécessaire pour garder l'équilibre. Quelques pas plus haut on retrouve un chemin qui mène jusqu'au sommet du Arpelistock sans autres surprises. La difficulté est de courte durée, mais demande tout de même un minimum de concentration et pourrait bloquer des personnes sujettes au vertige.

La montagne est à la frontière des cantons du Valais et de Berne et la croix sommitale porte les 2 drapeaux. Depuis le sommet on a une superbe vue sur la région du Sanetsch et le massif des Diablerets d'une côté et le Wildhorn et les Alpes bernoises de l'autre.

Du Arpelistock au Sublage

La montée au Arpelistock depuis le col du Sanetsch est très belle et sauvage, mais elle a un gros défaut: elle est très courte. Ne voulant pas retourner directement au point de départ, nous avons décidé de faire un détour par Le Sublage.

Depuis l'Arpelistock, le parcours à suivre pour la descente est le même qu'à la montée, mais dans ce sens il est nettement plus évident (surtout la première partie).

Rejoindre la bifurcation vers 2670 mètres d'altitude, puis continuer à gauche en direction des Grand Gouilles (panneaux jaunes). Suivre le chemin sur environ 800 mètres. À proximité de P. 2602 (si mes souvenirs sont bons, il y a un poteau du tourisme pédestre…) laisser le chemin à gauche et traverser la caillasse pour remonter les pentes de l'épaule NE du Sublage.

Gagner l'arête et la suivre ensuite en direction SW. Il n'y a pas de chemin proprement dit, mais une série de cairns permettent de remonter l'arête (presque plate) et rejoindre le sommet en contournant brillamment les multiples fractures et les petites falaises parsemées sur cette épaule. À quelques endroits, il faut utiliser les mains pour garder l'équilibre pendant le franchissement de gradins rocheux. Les crapahuteurs trouveront aussi leur bonheur, car il est tout à fait possible de franchir ces obstacles par des pas d'escalade facile (I-II).

La croix sommitale trône en haut d'une haute falaise depuis où on a une vue vertigineuse sur l'Hôtel du Sanetsch et une belle vue sur la Vallée de La Morge. Du côté E le terrain est moins abrupt.

Pendant que nous étions installés pas loin de la croix pour le pique-nique, un aigle royal, qui profitait d'un courant ascensionnel le long de la falaise pour monter, est passé à seulement quelques mètres de nous avec élégance et nous a laissé bouche bée!

Du Sublage au Col du Sanetsch

Depuis le sommet du Sublage, descendre l'arête NE par le même parcours. Récupérer ensuite le chemin balisé, remonter jusqu'à la bifurcation vers 2670 mètres d'altitude, puis retourner au col du Sanetsch en dévalant l'arête de l'Arpille. Bien que ça soit le même parcours, le soleil avait changé de position et le paysage avait d'autres couleurs et tout semblait différent.